Essai: BMW 430i Coupé: l’essence du bien-être

Fabian Kirchbauer Photography
Les illustrations de cet article concernent une 440i qui diffère vraiment du look de notre voiture d’essai.

Je ne dois pas être fait comme tout le monde. A 48 ans, je me sens toujours aussi bien quand je m’installe dans un coupé. Alors que certains camarades à la quarantaine à peine franchie se ruent sur les SUV en justifiant leur choix d’un « on ne peut plus rouler de toute façon », je continue à défendre d’idée du plaisir au volant. Et quel plus bel objet que ce nouveau coupé Série 4 pour défendre mon opinion?

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En vue 3/4 arrière, la Série 4 Coupé n’est pas sans rappeler sa grande soeur, la Série 8…

Si cette carrosserie existe depuis des années chez le constructeur munichois, elle n’a pris l’appellation de Série 4 Coupé qu’en 2013 pour se distinguer des berlines et breaks jugés trop communs. Qu’importe l’appellation, le flacon est toujours conforme aux canons du genre avec des proportions parfaites et pas trop de complications en vue latérale. Cela se corse davantage pour la face avant d’une deuxième génération (appelée G22 en interne) qui a affolé les amoureux de la marque. En réalité, cela dépendra beaucoup de la finition choisie. Dans le cas de ma voiture d’essai et sa finition M Sport, tous les encadrements étaient noirs et cela rendait la calandre plus discrète (malheureusement pas celle des photos illustrant cet article). Et finalement, c’est peut-être l’arrière qui me perturbe le plus avec ses nombreux plis même s’il n’est pas sans évoquer sa grande sœur, la Série 8. Cette 430i est motorisée par un 2.0 essence 4 cylindres fort de 258 ch pour un couple de 400 Nm alors que la boîte automatique à 8 rapports est imposée sur tous les modèles. Ah oui, dernier détail, il s’agit bel et bien d’une propulsion.

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Sans se montrer véritablement sportive, la 430i procure beaucoup de plaisir à son conducteur.

J’aime bien

Je l’ai dit en début d’article, en m’installant dans ce coupé, j’ai ressenti le plaisir renouvelé d’être assis dans un environnement de qualité avec une position de conduite parfaite comme toujours chez BMW. Certes, l’intérieur de cette 430i ainsi configuré n’est pas donné puisqu’il faut ajouter 4.230€ pour le pack visuel (ciel de toit anthracite, inserts en alu mais aussi éclairage d’ambiance spécifique) ou encore 1.010€ pour les superbes sièges M-Sport sans oublier le volant du même nom. Pour le reste l’ensemble des indications transmises par les écrans reste d’un classicisme qui fera sourire les propriétaires des deux labels allemands concurrents mais il offre une belle sobriété et incite le conducteur à rester davantage concentré sur sa conduite. Et quand je vous disais que je ne devais pas être dans la norme, je me suis empressé de choisir le design minimaliste de l’écran du tableau de bord avant d’éteindre l’écran central pour laisser place à la conduite. C’est quand même cela qui importe lorsqu’on est au volant, non? Ou pas…

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Là non plus, cette photo ne correspond pas à notre voiture d’essai où de superbes sièges M Sport noirs remplaçaient ceux d’origine.

Plutôt malin

Plus GT que sportif, le 430i Coupé peut accueillir deux passagers sur quelques kilomètres dans un confort limité par la garde au toit et l’espace pour les jambes. En revanche, le coffre et ses 440 litres peuvent encore être agrandis par une banquette rabattable accompagnée d’une trappe à skis. Si l’écran central est disponible en deux tailles (8,8 et 10,25 pouces), il se contrôle soit de manière tactile soit via l’éternelle molette iDrive mais là aussi, j’ai rapidement désactivé la commande gestuelle trop intrusive lorsqu’on parle à sa passagère à l’italienne…

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J’aime moins

En bon journaliste, j’ai trouvé le moteur un peu juste. Il faut déplacer les 1620 kg de la bête et même en mode Sport, les accélérations ne sont pas époustouflantes. Je suppose que le style agressif de cette version m’a poussé à attendre davantage de la mécanique. En fait, cette version intermédiaire entre le 4 cylindres de base (420i – 184 ch) et la M440i xDrive à 6 cylindres (374 ch) manque un peu d’arguments avec une puissance qui n’est pas époustouflante. D’ailleurs, les roues arrière n’ont jamais tenté de quitter le droit chemin malgré les conditions météo particulièrement pluvieuses. Quand BMW affirme que ses acheteurs ne savent même plus qu’ils roulent en propulsion, on peut le comprendre. Parce que si on ne coupe pas expressément les aides à la conduite, l’auto est stable en toutes circonstances. Autre détail irritant, les palettes de changement de vitesses au volant bien trop petites et de qualité discutable.

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Pourquoi je l’achète

Un coupé reste un bel objet de désir. En opposition totale au discours qui veut nous faire croire que l’amateur de belle carrosserie n’a plus envie de posséder sa voiture. Certes, l’orifice nasal du nouveau coupé BMW a fait couler pas mal d’encre sur les réseaux sociaux et dans les magazines spécialisés. Mais en découvrant la 430i Coupé, on oublie immédiatement ces réticences et l’on admire ses formes. Et puis dans un monde où tous les SUV se ressemblent, quel bonheur de retrouver un modèle qui possède sa propre personnalité. Dans l’habitacle, la finition est impeccable et les touches apportées par les options et packs choisis apportent une saveur de personnalisation. Voilà le genre de véhicule dans lequel je me sens parfaitement à l’aise. A condition de pouvoir compter sur une aisance… financière puisque cette 430i en finition M Sport coûte 54.800€.

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Pourquoi je ne l’achète pas

Sans être trop ostentatoire, cette BMW 430i Coupé peut déjà provoquer une certaine répulsion chez les anti-bagnoles. Je peux très bien vivre avec cela. L’espace aux places arrière n’est pas envisageable sur longue distance mais elles ont le mérite d’exister. Je n’ai jamais été un grand fan du gros volant et de la direction peu communicative et le choix de cette motorisation intermédiaire n’est peut-être pas idéal. Et puis cette voiture pour égoïste vous vaudra les foudres de vos passagers qui se sentiront peu à l’aise face à la meute de SUV et de camions qui vous entourent. Heureusement, son agilité et sa relative légèreté vous permettent de vous échapper de cette morosité d’un coup d’accélérateur. J’allais oublier de vous parler des mes consommations. Elles étaient d’un peu plus de 9l/100 km en moyenne mais je n’ai jamais cherché à jouer aux économes.

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