Essai : Volvo C40 Recharge Extended Range : une “belge” allonge

Produite en Belgique dans les usines de Gand, la Volvo C40 est la petite sœur 100% électrique de la XC40. Avec son arrière tronqué, elle perd en habitabilité ce qu’elle gagne en modernité. Confortable et plutôt bien finie, elle peut désormais compter sur une autonomie étendue grâce à de nouvelles batteries de 78 kWh net tandis que son unité électrique est inédite. C’est la version la plus modeste, la Single Motor Extended Range, qui est passée entre nos mains durant une semaine. Zénitude, qui a dit ennui ?, au programme de ces 7 jours.

La marque suédoise possède une solide image de fiabilité et de solidité. Elle correspond à un choix intelligent de la part de ses adeptes qui apprécient l’atmosphère reposante de ses habitacles et la normalité apaisante de son comportement. Avec la C40, ils se retrouvent en terrain connu puisque le modèle 100% électrique de la marque sino-suédoise coche toutes les cases. Son habitacle dispense une atmosphère sereine et délassant, avec des écrans de taille raisonnable. Face à lui, le conducteur dispose d’un affichage assez minimaliste, avec le tachymètre à gauche et un indicateur d’utilisation de la puissance/recharge à droite. Au centre, on peut afficher la carte du système d’info-divertissement fonctionnant via Google ou un design très sobre sans carte centrale.

J’aime bien

Sans surprise, la Volvo C40 2023 joue assurément la carte du confort. Le moteur électrique offre des démarrages vifs mais en douceur, grâce à ses 252 ch et son couple de 420 Nm , vous vous insérerez toujours facilement dans la circulation ! Dès les premières courbes, on doit composer avec un roulis amplifié par la position de conduite trop élevée à notre goût et par le manque de maintien latéral des sièges. Quotidiennement, on profite pleinement de la douceur des liaisons au sol et de l’excellente insonorisation générale. Mais le principal atout de cette version au moteur amélioré, c’est sa consommation. Les versions Extended Range de la C40 promettent une autonomie de 581  km selon le cycle WLTP. On verra que la réalité est bien moins optimiste.

Plutôt malin

Ce qui rend l’atmosphère aussi sereine à bord de la C40, c’est probablement son écran central et les teintes naturelles de ses différents menus. Facilement utilisables, ils permettent de choisir son média, régler le chauffage ou encore l’utilisation de son téléphone et des applications liées. Avouons que l’arrivée de Google à bord, même s’il est étrange qu’une marque chinoise aie opté pour un fournisseur américain même si le marché US reste primordial pour Volvo, est un point positif pour tous les amateurs de connectivité et de technologie numérique. Ce que nous ne sommes pas…

J’aime moins

On s’attendait à davantage de dynamisme de la part de ce SUV coupé. Mais c’est oublier que la marque suédoise n’a que très rarement joué cette carte. Si cette C40 ne traîne pas en route, on regrette néanmoins le manque criant de retour d’informations de la part de la direction, trop artificielle et trop peu directe. Elle annonce ainsi la couleur, de manière transparente, lorsque vous vous laissez emballer par de jolies courbes. La visibilité vers l’arrière n’est  non plus son point fort mais si vous voulez vraiment mieux voir vos poursuivants, vous pouvez toujours opter pour la XC40 également proposé en 100% électrique.

Pourquoi je l’achète

Si vous en avez marre de recevoir des amendes pour excès de vitesse ou pour comportement trop sportif sur la route, achetez une Volvo électrique ! A son volant, on devient rapidement raisonnable et l’on profite plutôt de son confort remarquable et de la qualité de son système Google. Le volume du coffre est légèrement réduit, 413 litres au lieu de 452 dans la XC40, mais on dispose d’un frunk de 31 litres sous le capot avant. Et puis la C40 (tout comme la XC40) dispose d’un détail bien pratique : il n’y a pas de bouton de démarrage ! Elle se met en marche dès que vous vous asseyez et que vous mettez la boîte de vitesses en position « D » ou « R », et elle s’éteint lorsque vous sélectionnez « P » et que vous sortez de la voiture. Et puis dernier point mais pas des moindres, en roulant en C40, vous faites fonctionner l’économie du royaume puisqu’elle est construite chez nous !

Pourquoi je ne l’achète pas

Le minimalisme scandinave paraîtra peut-être ennuyeux à certains. C’est cliniquement impeccable mais cela peut manquer d’âme, de charme. Un peu à l’image d’une maison à l’intérieur ultra-moderne trop épuré… Nous aurions attendu également davantage de possibilités de réglages pour le groupe motopropulseur. A l’image du système de freinage régénératif qui ne dispose que de trois positions: activé, désactivé ou automatique. Dans le dernier cas, il anticipe la circulation mais freine un peu trop fort. Même regret à l’encontre de l’écran du tableau de bord aux possibilités d’affichages trop peu nombreuses. Enfin, du côté des consommations, nous avons obtenu une autonomie de 420 km en faisant assez attention à notre manière de conduire et en profitant d’une douceur climatique inattendue pour ne pas devoir allumer l’airco. C’est mieux qu’avant mais on reste loin des chiffres annoncés par la marque. Au rayon du tarif, cette Volvo C40 Recharge Extended Range est affichée à 55.950€ soit 1500€ de plus que la XC40 identique. Cela reste moins cher que ses concurrentes, les BMW iX1 (57.950€), Mercedes EQB (66.187€) ou même la Ford Mustang Mach-E (61.700€).

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