Essai : Dacia Bigster Hybrid 155 : Finalement, la taille, ça compte !

En se lançant sur la marché des C-SUV, Dacia prend une nouvelle dimension en jouant désormais la carte de la séduction. Depuis l’arrivée du dernier Duster et de son style affirmé, la marque roumaine a pris du galon et le Bigster confirme cette tendance. Ses teintes raffinées et son équipement complet, tout en restant sobre, devrait séduire les amateurs d’espace. Un grand coffre, des places arrière accueillantes et des motorisations à la page font partie du pack offert pour un prix qui reste contenu.

Sous la carrosserie, on retrouve logiquement la très répandue plateforme CMF-B largement utilisée dans le groupe Renault. Mais avec un empattement accru de 4 cm, elle s’étire à son maximum pour privilégier le volume. Et oui, la taille ça compte lorsqu’il s’agit d’affronter les stars du segment C des SUV. Face à son petit frère le Duster, il s’allonge de 23 cm qui bénéficient essentiellement au porte à faux arrière au bénéfice du coffre. Mais les capacités de ce dernier varient en fonction de la motorisation choisie. Dans le cas qui nous occupe aujourd’hui, on doit se contenter de 546 litres alors que la version la plus modeste, la TCe 140, a droit à la pleine capacité, soit 667 litres !

J’aime bien

L’intérieur est logiquement dans la même veine que celui du Duster avec des sièges en tissus bicolore qui soutiennent plutôt bien les vertèbres. Le volant est également identique sur les deux modèles au même titre que les écrans ou le dessin des ouïes de ventilation… et les plastiques durs. Toutefois, le Bigster s’offre, dans les finitions hautes, une console centrale plus enveloppante que celle de son petit frère et qui apporte au conducteur le sentiment d’être davantage protégé par le poste de conduite. Ce n’est pas désagréable à nos yeux. On l’a dit, à l’arrière, la place est assez généreuse pour les occupants, sans toutefois atteindre ce que l’on trouve souvent chez les électriques. La place centrale est logiquement moins confortable mais elle peut cependant servir lors de courts trajets ou pour des pré-adolescents.

Plutôt malin

Sous le capot, on découvre un 1.8 4 cylindres épaulé par deux unités électriques, un moteur de traction de 50 ch et un alternodémarreur de 48V. Le tout propose 155 chevaux pour un couple de 205 Nm. La transmission robotisée complexe, sans embrayage, combine quatre rapports pour le moteur thermique avec deux pour le moteur électrique pour proposer pas moins de quinze combinaisons possibles entre moteur, boîte et roues. De quoi provoquer certaines hésitations dans des situations bien précises mais rien de bien rédhibitoire en somme. La fiabilité est à surveiller…

J’aime moins

On ne peut pas spécialement lui en vouloir mais le Bigster, comme bon nombre de SUV de cette taille, manque de transparence lorsqu’il s’agit de transmettre au conducteur les conditions d’adhérence. Les suspensions sont pourtant bien accordées mais le léger flou ressenti autour de la direction et un freinage demandant une certaine habitude ne poussent pas à l’attaque à outrance. Ce n’est évidemment pas la vocation du Bigster mais pour l’amateur de conduite un brin dynamique, Dacia n’est décidément pas la marque à suivre.

Pourquoi je l’achète

Si les prix du Bigster débutent à 23.990€, notre version Hybrid 155 démarre à 28.990€ en finition Expression. Ajoutez 1.700€ pour la finition Journey qui inclus la Media Nav Live avec écran tactile, le freinage automatique d’urgence AEBS, l’alerte de détection de fatigue du conducteur, alerte de franchissement de ligne et de survitesse. Des aides à la conduite heureusement facilement déconnectables via un bouton à gauche du tableau de bord comme dans toutes les voitures du groupe Renault. En option, vous pourrez vous laisser séduire par un toit panoramique (850€), des jantes Rasan de 19″ (250€), un pavillon noir brillant (200€) ou encore les packs City avec aide au stationnement avant (450€) et Hiver avec divers éléments chauffants (500€). Toujours est-il que l’arrivée de Dacia dans le segment C des SUV devrait une nouvelle fois se traduire par un succès grâce à des prix serrés, un espace aux places arrière agréable et un volume de coffre de bon à correct selon la motorisation choisie. Et comme ses lignes extérieures lui donnent encore plus de présence, cela plaira aussi à ceux qui considéraient encore, jusqu’il y a peu, Dacia comme une marque trop populaire.

Pourquoi je ne l’achète pas

Au-delà du prix serré, on peut regretter l’absence de deux places supplémentaires dans le coffre qui auraient attiré une clientèle familiale amenée à transporter les enfants et leurs copains plus souvent qu’à leur tour. Mais il aurait fallu des investissements supplémentaires qui auraient inévitablement grevé le prix final. Les plastiques sont durs et costauds mais Dacia n’a jamais revendiqué autre chose et donc cela ne nous choque pas chez eux. Enfin, la conduite, si elle est toujours sereine et confortable, manque toujours de ce petit côté dynamique qu’on a parfois envie de retrouver lorsque les virages s’alignent sur un trajet inattendu. Et nous avons pu, une nouvelle fois, ressentir des hésitations du côté de la transmission complexe. Pour ce qui est des consommations, tablez sur un  6,5 l/100 km de moyenne.

Laisser un commentaire