Apparue il y a 25 ans, l’Octavia moderne en est aujourd’hui à sa quatrième génération. Elle demeure le best-seller de la marque tchèque malgré la crise sanitaire. La finition RS qui nous occupe aujourd’hui, n’est disponible qu’avec les moteurs de plus de 200 ch comme le 2.0 TDI ou le 2.0 TSI qui fournit, comme dans la Golf GTI, 245 ch. Faute de composants, exit la PHEV du même nom et pour nous, ce n’est pas une grande perte.

Parce que break Skoda rime systématiquement avec espace généreux pour les occupants mais également en volume de chargement. Or la iV disparue (momentanément?) amputait ce dernier de 150 litres, excusez du peu. Et on ne vous parle pas des 10 litres perdus pour le réservoir d’essence. Vous l’aurez compris, essayer la version essence classique n’est en rien une punition. Pour rappel, cette RS partage sa mécanique avec sa majesté la Golf GTI à savoir le 2.0 – EA888 – de 245 ch épaulé par l’éternelle transmission DSG à 7 rapports. Au rayon des liaisons au sol, l’avant reçoit des suspensions de type MC Pherson et un essieu semi-rigide à l’arrière. Des solutions parfaitement maîtrisée par le groupe Volkswagen et qui sont gages d’un comportement totalement sous contrôle. D’autant que notre véhicule d’essai bénéficiait du régulateur dynamique des suspensions et de ses modes de conduite sélectionnables.

J’aime bien
L’arrivée de cette 4e génération d’Octavia est synonyme de digitalisation massive de son habitacle. On retrouve le système MIB cher au groupe allemand et qui, s’il a fait preuve de quelques caprices à ses débuts, semble maintenant plutôt bien fonctionner. A condition de s’habituer à son fonctionnement entièrement tactile. Par contre, on apprécie le caractère soigné de la finition RS qui se traduit par des surpiqûres disposées un peu partout dans l’habitacle, de l’alcantara sur la face du tableau de bord et les contre-portes, un volant joliment enrobé de cuir et des sièges parfaitement conçus pour offrir un compromis réussi entre sportivité et confort.

Plutôt malin
Alors que l’on attend beaucoup d’une Golf GTI en matière de sensations, on avouera que c’est moins le cas de la part d’une Skoda Octavia break, fût-elle RS. Parce qu’elle dispose de bien des atouts comme son habitabilité et sa fonctionnalité mais également parce qu’elle n’a pas une histoire aussi riche derrière elle. Tout cela pour dire qu’on a particulièrement apprécié cette fille de l’Est au moteur souple et suffisamment puissant pour quitter rapidement toute situation scabreuse sur les routes.

J’aime moins
Très largement répandue, la boîte de vitesses DSG7 n’incite pas à la conduite dynamique. Elle s’accord parfaitement au moteur dans la plupart des situations mais lorsqu’on adopte le mode Sport des modes de conduite, on comprend rapidement que cet adjectif n’est pas celui qui nous vient à l’esprit lorsqu’il s’agit d’activer les rapports manuellement via les – trop – petites palettes cachées derrière le volant. Cela dit, dans la majorité des circonstances, cette transmission donnera pleinement satisfaction.

Pourquoi je l’achète
Bien sûr, les sachants vous diront qu’il est irresponsable de choisir une voiture de plus de 200 ch dans les conditions actuelles. Taxes, assurances, prix du carburant sans parler des routes encombrées, tout incite à ne pas se laisser tenter par cette Octavia Combi RS. Pourtant, outre sa mécanique brillante bien secondée par son différentiel à glissement limité, la Skoda qui nous occupe aujourd’hui conserve toutes les qualités qui constituent les points forts du label tchèque à savoir, habitabilité, fonctionnalité et volume de chargement. Sans oublier les diverses astuces tellement appréciées par les propriétaires depuis maintenant 25 ans. Ce n’est pas pour rien que l’Octavia Combi est le break le plus vendu en Belgique.

Pourquoi je ne l’achète pas
Affichée à partir de 47.050€ en prix de base, notre Octavia Combi RS atteignait la somme finale de 58.099€ en emportant avec elle le toit ouvrant panoramique (1.200€), l’affichage tête haute (750€), les suspensions dynamiques (860€), le Travel Assist (700€), le coffre à ouverture électrique (970€), les jantes de 19 pouces (800€) mais surtout le Pack RS1 (4.150€) comprenant, entre autres, la caméra 360°, l’airconditionné à 3 zones, la caméra et le capteur de distance à l’avant, le système de navigation COLUMBUS, le PARK ASSIST, le chargeur de GSM ou encore les phares anti-brouillard avant avec éclairage de virage. Un équipage particulièrement riche mais cela n’en reste pas une somme rondelette pour disposer d’une Skoda. Et puis il faudra aussi prévoir un solide budget carburant si vous êtes disposés à profiter des 245 chevaux de l’engin. Mais il existe heureusement une version 2.0 TDI de 200 ch qui devrait se montrer moins soiffarde…
