Avec l’arrivée de cette deuxième génération, le BMW X1 s’offre une version entièrement électrique simplement baptisée iX1. Basé, comme son frangin thermique, sur la plateforme FAAR, il ne s’en distingue que par sa calandre fermée et le sigle de son capot cerclé de bleu. Les plus attentifs remarqueront l’absence de sorties d’échappement sous le bouclier arrière. Ce ne sont pas moins de deux moteurs électriques qui viennent prendre place sur les deux essieux pour procurer 272 ch de puissance et 494 Nm de couple. Une puissance qui peut être momentanément boostée à 313 ch.

Dans l’habitacle, c’est tout aussi semblable à ce que l’on a découvert à bord des X1 à moteurs thermiques avec une finition très soignée et des matériaux de qualité. On est bien à bord d’une BM même si celle-ci constitue l’entrée de gamme à l’univers des SUV made in Munich. On retrouve un volant à la jante trop épaisse à notre goût alors que les écrans digitaux, appelés Curved Display, apportent la touche de modernité nécessaire à l’ensemble. Comme dans la Série 2 Active Tourer, on retrouve encore l’accoudoir central au bout duquel se positionne le petit levier de vitesse, la molette du volume du système audio et les boutons du choix des modes de conduite, de l’activation des caméras de stationnement ou encore du frein à main automatique. Les indispensables porte-canettes précèdent l’ingénieux système de chargeur à induction pour smartphone orienté vers l’habitacle; d’autres marques feraient bien de s’en inspirer.

J’aime bien
Avouons-le, la conduite d’une électrique au quotidien est assez agréable. Ses accélérations lui permettent de démarrer instantanément aux feux rouges ou lorsqu’il s’agit de dégager un carrefour rapidement. Une qualité indéniable alors qu’on avait fini par maudire ces boîtes de vitesses automatiques et ces moteurs thermiques souvent étouffés, à la réaction bien trop lente dans bien des situations. Et puis les déplacements en électrique nous apaisent, comme si l’absence de bruits mécaniques enlevait une part de stress. Mais ne nous faites pas dire ce qu’on n’a pas dit, on préfère toujours enquiller les rapports sur des petites routes champêtres en faisant hurler les cylindres. La batterie de cette iX1 propose une capacité nominale de 68 kWh/h pour une autonomie théorique allant de 421 à 504 km. Plus prosaïquement, sur notre exemplaire d’essai, l’ordinateur de bord affichait 332 km lorsque la batterie était remplie à 100%.

Plutôt malin
Si l’on peut regretter la disparition d’une partie du célèbre Freude am Fahren si cher à la marque bavaroise, la qualité de ses assises et la position de conduite demeure l’un de ses points forts. On se sent bien à bord et l’on trouve rapidement une bonne position de conduite. Heureusement parce que lorsqu’il s’agit de s’en sortir à travers les menus de l’écran pour déconnecter certaines aides à la conduite, il faut beaucoup de patience…

J’aime moins
Les goûts et les couleurs… on a encore du mal avec ces lignes coupées à la serpe, trop hachées sans parler des nombreux plis inutiles mais les égarements stylistiques de la marque ne l’ont jamais empêché de vendre des voitures. Et on n’aime toujours pas les poignées de porte à saisir à l’envers.

Pourquoi je l’achète
Le premier SUV compacte 100% électrique de BMW est un produit parfaitement abouti. Son autonomie n’a peut-être rien d’extraordinaire mais elle suffit largement aux déplacements quotidiens. L’agrément de conduite est réel et confirme ce que l’on ressent depuis nos premiers pas en électrique; on est nettement moins agressif au volant. L’absence de bruits mécaniques a un effet particulièrement reposant sur nous. Le confort est aux petits oignons et on en oublie même la masse importante de cet iX1 annoncée à 2163 kg. Contrairement à bien des concurrentes, le BMW jouit d’un habitacle aussi bien fini que celui des autres motorisations et la qualité des matériaux est impressionnante. La position de conduite est parfaite et l’ergonomie a fait l’objet des meilleurs soins, comme toujours en Bavière.

Pourquoi je ne l’achète pas
Affiché à 57.950€ en prix de base, l’iX1 est désormais le premier modèle électrique disponible chez BM. La disparition de l’i3 le place en tête de gondole pour les candidates désignés à l’électrification que sont les flottes de véhicules de société. Avec ses différentes options comme le toit ouvrant panoramique (1400€), les sièges sport à l’avant (390€) ou le Premium Pack Pro (4380€), le modèle essayé ici revenait à 73.255€. Les autres marques allemandes sont aussi chères mais il ne faut pas oublier Tesla qui propose mieux pour moins d’argent mais avec un habitacle rempli de plastiques moches et sans aucune âme. Lors de cet essai, notre consommation s’est chiffrée à 21,2 kWh/100 km en jouant beaucoup avec le mode le plus économe et la récupération d’énergie maximale. Parce qu’au niveau du freinage, on a encore beaucoup de mal à lui faire entièrement confiance à bord des lourds EV.
