Dans l’industrie automobile, les vérités d’un jour ne sont pas forcément celles du lendemain. Ainsi, après avoir accordé tous les avantages au toit rigide articulé, BMW fait marche arrière et revient à la bonne vieille toile pour sa nouvelle Série 4 Cabriolet. L’occasion de retrouver avec plaisir un grand classique pour profiter d’une arrière-saison ensoleillée.

L’habitacle de cette 420i Cabriolet est évidemment la copie conforme de celui du coupé Série 4 apparu en 2020, avec sa calandre clivante. On y retrouve des compteurs digitaux à l’allure très classique mais qui varie selon les modes de conduite adoptés. Au centre de la planche de bord trône un écran de 10″25 qui peut se commander de manière tactile ou via la traditionnelle molette iDrive. On est évidemment parfaitement installé à bord dans des sièges au soutien parfait et, particularité des versions à deux portes, avec des guides de ceinture motorisés qui apportent véritablement celle-ci aux occupants des places avant.

J’aime bien
Essayer un cabriolet à la fin du mois de septembre n’est peut-être pas une si mauvaise idée. D’abord parce que le soleil se montre plus doux qu’en plein mois de juillet mais aussi parce que les derniers jours de l’été sont souvent synonymes de belle météo. Avec une capote qui se déploie en 18 secondes en roulant sous les 50 km/h, autant dire que la moindre trouée dans les nuages était prétexte à décapoter. Profiter de la route de cette façon est toujours enchanteur et peut aider certains déficients à comprendre ce qui fait le charme de l’automobile. On l’a dit, la position de conduite est parfaite et toutes les commandes sont à l’endroit où on les attend.

Plutôt malin
Capote fermée, l’insonorisation est aussi soignée que celle des toits durs qui nous étaient proposés par le passé. Cela participe au confort de marche général assez remarquable et au sentiment d’en avoir pour son argent même si l’on paye sa BMW trop cher. Et puis à nos yeux, un moteur essence dans un cabriolet est une évidence, quelle que soit sa puissance, même si la marque allemande continue à combiner des moteurs Diesel avec cette carrosserie. Hérésie selon nous…

J’aime moins
Avec un aussi bon châssis et des liaisons au sol aussi réussies, on a rapidement regretté le manque de puissance de cette 420i d’accès. Certes, la balade au grand air ne requiert pas nécessairement une cavalcade impressionnante mais ce petit 4 cylindres 2.0 manque réellement de vivacité et se montre trop amorphe lorsqu’on a envie de titiller les courbes. On a connu des moulins siglés de l’hélice plus expressif. Merci aux normes de dépollutions. Amateur indéfectible de la transmission manuelle, on regrettera également le seul choix de la boîte auto à 8 rapports.

Pourquoi je l’achète
Rouler en cabriolet de nos jours consiste presqu’en un acte de rébellion face à tous ces SUV recueillant désormais les suffrages d’une part importante d’automobilistes. Pourtant, profiter de la route cheveux aux vent, nez en l’air sur un léger filet de gaz reste à nos yeux l’un des plaisirs automobiles des lus simples. Si le physique de cette Série 4 cabriolet continue à alimenter les discussions des passionnés, son habitacle réalise un sans-faute avec des sièges parfaitement conçus, une qualité indéniable de ses matériaux et des écrans moins intrusifs que chez la concurrence. Le confort est parfait et son châssis permet à l’amateur de conduite dynamique de se faire plaisir à l’occasion. Limité en puissance, son moteur permet des signer des moyennes de consommation raisonnables (8,1 l/100 km) malgré sa masse de 1.765kg.

Pourquoi je ne l’achète pas
Affiché à 54.450€ sans options, le 420i Cabriolet exige un bel effort financier pour jouir du badge BMW sur la capot mais la clientèle ne s’en offusque guère si l’on en croit les excellents chiffres de vente de la marque en Belgique. Mais il faudra néanmoins faire une croix sur un moteur puissant, sur un coffre au volume acceptable (385 l à l’accès compliqué) alors que la direction ne donne toujours pas le rendu que l’on est en droit d’attendre d’une BMW mais cette remarque revient à chaque essai et visiblement, les ingénieurs de Munich s’en calent. Très utile, le filet coupe-vent est proposé en option (370€) mais il est, comme souvent, fragile. Un bout de caoutchouc manquant rendait l’ordinateur de bord fou, celui-ci affichant constamment un message pour signaler qu’il était mal fixé…
