Essai: Lexus LS 500h: A armes inégales

Soyons honnêtes, cette limousine japonaise offre un luxe et un confort qui n’ont rien à envier aux stars allemandes de la catégorie. Malheureusement, en Europe, et plus particulièrement en Belgique, elle est desservie par une motorisation unique peu adaptée à nos régimes fiscaux. Cela ne nous a pas empêché de prendre beaucoup de plaisir au volant.

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Face aux Diesel de la concurrence mais surtout aux hybrides rechargeables qui fleurissent de tous côtés pour répondre aux exigences européennes, la Lexus LS500h et son unique 3.5 V6 à assistance électrique n’ont guère les faveurs des amateurs européens de haut de gamme. Pourtant, sa dernière mise à niveau offre une expérience de conduite qui n’a rien à envier aux berlines allemandes de la même catégorie. La position de conduite est parfaitement ajustable et le tableau de bord offre toutes les distractions habituelles de nos automobiles modernes. On découvre ainsi un écran multimédia  de 12,3 pouces tactile qui rend le pavé tactile toujours présent inutile. La finition est assez époustouflante et les matériaux sont particulièrement qualitatifs même si la concurrence allemande joue sur un registre visuel plus spectaculaire tout en proposant une utilisation intuitive plus adaptée à nos goûts. Enfin, les systèmes d’aide à la conduite ont également été améliorés en termes de conduite et de stationnement autonomes.

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J’aime bien

Moins dynamique qu’une Mercedes Classe S, la Lexus joue davantage le registre du voyage au long court en toute quiétude. On profite d’une mécanique discrète au fonctionnement parfaitement maîtrisé après plus de 15 ans d’utilisation. Les 359 ch disponibles s’utilisent en souplesse et en toute sérénité. On l’a dit, l’habitacle est particulièrement soigné et l’on ne se lasse pas de l’expérience sensorielle offerte. Et l’on aurait presque envie de laisser le volant à un quidam pour profiter également des places arrière à l’accueil royal. Pour se détendre, on opte pour la position Relax: le siège arrière s’étend automatiquement pour soutenir les jambes, tandis que le dossier s’incline à 48 ° – un angle défini après des essais approfondis, à la fois statiques et dynamiques, réalisés avec des personnes de corpulences variées. Massants et chauffants, leur chaleur s’adapte à la température corporelle de chaque occupant.

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Plutôt malin

Cinq modes de conduite sont proposés par cette LS500h: Efficiency, Confort, Normal, Sport & Sport + avec la possibilité de désactiver l’ESP via la drôle de molette supérieure à gauche de la casquette du tableau de bord. Si la limousine ne peut gommer sa masse de 2270 kg, sa stabilité et la rigueur de sa tenue de cap en longue courbe sont à placer au rang de l’excellence. Certes, nous disposions de la finition Privilège Line alors qu’il existe une version F-Sport plus encline à une conduite dynamique, mais il faut reconnaître que la suspension pneumatique à amortissement piloté fait des prouesses dans la tenue de caisse comme dans l’absorption des inégalités du revêtement.

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J’aime moins

On l’a signalé plus haut, il existe encore quelques écarts entre nos habitudes européennes en matière d’ergonomie par rapport à ce que propose Lexus mais on finit par se conformer aux propositions japonaises et petit-à-petit s’y retrouver dans les menus du système d’info-divertissement même si son design n’est toujours pas aux standards des marques allemandes. Mais finalement, ce classicisme de bon goût peut séduire une clientèle moins avide de technologies bling-bling.

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Pourquoi je l’achète

Par rapport aux limousines les plus courantes chez nous, la Lexus LS500h peut se targuer d’un tarif assez contenu offrant la plupart du temps un équipement bien plus généreux. A côté de la version classique et simple propulsion, il existe trois lignes de finitions: Privilège Line, F-Sport Line et Président Line. Les matériaux sont splendides et l’on peut même opter pour des touches de verre Kiriko à condition de choisir la version la plus chère. Ces trois versions disposent automatiquement des 4 roues motrices. Avouons que ce fut toujours un plaisir de s’installer à bord de cette japonaise pour apprécier à chaque fois son niveau de luxe et de finition avant de profiter de déplacements sereins et détendus.

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Pourquoi je ne l’achète pas

Les prix s’échelonnent de 99.500€ à 137.150€ selon les niveaux de finition, ce qui reste relativement raisonnable par rapport aux marques Premium allemandes. Mais la boîte automatique à 10 rapports ne supportent pas d’être brusquée et dans tous les cas, il faut compter avec une consommation assez élevée puisqu’à l’issue de nos 350 km d’essai, notre moyenne s’élevait, c’est le cas de la dire, à 11,9 l/100 km. Alors certes, le réservoir atteint les 82 litres mais au prix actuel de l’essence, il faudra prévoir un budget conséquent. Avec ses 430 litres, le coffre aurait pu se montrer plus généreux au vu de la taille de cette limousine construite exclusivement au Japon.

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