
Les goûts et les couleurs, cela ne se discute pas mais il faut avouer que cette nouvelle Hyundai i20 est réussie avec une face avant dynamique marquée par une calandre imposante sans être trop agressive, des phare plongeants en harmonie avec toutes les lignes du capot qui se dirigent vers le logo central et des ouïes latérales triangulaires ceinturant le bouclier avant. Une voiture qui illustre bien l’appétit du constructeur coréen dans le segment des citadines.

Ses flancs sont joliment sculptés et la face arrière dévoile du caractère avec ses feux très travaillés et la ligne rouge qui les relie sous la lunette arrière. Equipée de jantes en alliage de 16″, la Hyundai essayée était également parée d’un gris mica facturé 600€. Dans sa finition Techno, elle était particulièrement bien dotée mais nous y reviendrons plus loin.

J’aime bien
Si les lignes extérieures sont résolument modernes, l’habitacle n’est pas en reste avec un dessin très contemporain et deux écrans totalement digitaux. De quoi donner un solide coup de vieux à la concurrence qui, la plupart du temps, affiche toujours de bons vieux cadrans dans le combiné à instrumentation. Chez Hyundai, on a droit à un grand écran d’infodivertissement central, tactile, de 10,25″ appelé BlueLink (sur finitions Techno et Sky) mais la climatisation manuelle de la Techno se commande via de classiques boutons. Radio DAB+, système de navigation, Android Auto et Apple CarPlay sans fil sont au menu sans oublier la reconnaissance vocale. On peut même opter pour des sons d’ambiance censés vous relaxer ou vous rendre nostalgiques (bruits de terrasse de café…). Enfin, les deux cadrans du combiné central changent de couleur en fonction du mode de conduite choisi (Eco, Confort et Sport) voire même un dessin cubique assez étrange.

Plutôt malin
S’il n’est pas nouveau, le 3 cylindres 1.0 T-GDi de 100 ch s’est révélé particulièrement agréable à mener dans toutes les conditions. Ses 172 Nm de couple rendent les déplacements quotidiens sereins et la boîte manuelle à 6 rapports permet de s’amuser un peu lorsque se présentent quelques virages joliment tracés. Doté du système d’hybridation légère, notre exemplaire d’essai s’équipait ainsi d’un petit moteur électrique de 12,2 kW jouant l’alterno-démarreur avec brio, les redémarrages du moteur aux feux étant totalement inaudibles et insensibles. Son seul défaut est de faire perdre 90 litres au volume du coffre.

J’aime moins
Nos plus gros griefs iront à l’encontre des plastiques de l’habitacle, entièrement noirs et parfois de qualité discutable. Et malgré son appellation 48V figurant sur les flancs du véhicule, notre Hyundai i20 ne s’est pas spécialement montrée frugale puisqu’elle a englouti 7,1 l/100 km lors de nos 560 km d’essai mené à bon train. Enfin, petit détail irritant, la poignée du hayon est difficilement accessible et son ouverture est capricieuse. Madame a failli y laisser non pas ses doigts mais ses ongles…

Pourquoi je l’achète
On l’a dit, cette citadine asiatique a de solides arguments face à la concurrence. Ses lignes modernes, sa technologie digne des modèles plus chers mais également son petit trois pattes bien épaulé par un moteur électrique la rendent attachante à plus d’un titre. Et on n’a même pas parlé de sa boîte manuelle (iMT) intelligente aux rapports certes fort longs mais qui permet de rouler avec le moteur coupé dès qu’on lève le pied de l’accélérateur ou avec le moteur au ralenti selon les cas. On se prend vite au jeu d’autant qu’un petit voilier (roue libre ou ″sailing″ en anglais) s’allume au tableau de bord… Enfin, rappelons que Hyundai offre 5 ans de garantie sur ses nouveaux modèles, kilomètrage illimité!

Pourquoi je ne l’achète pas
Affiché à 21.499€, notre i20 1.0 T-GDi 48V Techno n’est pas bradée si l’on prend en référence la Citroën C3 1.2 PureTech 110 à 20.995€ (Shine), la Ford Fiesta 1.0 EcoBoost 95 à 18.245€ (Trend) ou encore la Renault Clio TCe 90 (Zen) à 18.400€ mais son équipement est déjà très complet même s’il existe encore une version Sky à 24.499€. Cela commence à compter dans une catégorie ou la i20 peut mettre en avant sa belle habitabilité. Avec la poignée de coffre déjà évoquée, une autre procédure nous a passablement énervé: celle consistant à devoir mettre la boîte au point mort, débrayer ET freiner pour pouvoir démarrer le moteur. Même les Américains ne prennent pas autant de précautions… enfin, on regrettera la disparition de la version 3 portes qui aurait été particulièrement attractive pour les jeunes conducteurs.
