La gamme 100% électrique de Mercedes est désormais complète avec l’arrivée du SUV EQE. Il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses. Et la recette est totalement éprouvée désormais puisqu’on retrouve la plateforme EVA2, que ce SUV partage avec les berline EQE et EQS sans oublier le SUV EQS. Si nous avions trouvé celui-ci trop encombrant et trop massif, le EQE SUV devrait nous convaincre davantage. Verdict ci-dessous.

On connait désormais les lignes douces et rondes, garantes de scores aérodynamiques assez remarquables, de la gamme EQ et le EQE SUV décline une nouvelle fois celles-ci si bien qu’il n’est pas évident de le distinguer de son grand frère, le EQS. Il est pourtant largement plus compact que ce dernier sachant qu’il est même plus court que le berline EQE. Cela reste un beau gros bébé néanmoins puisqu’il affiche 2,6 tonnes ! Oui, c’est récurent chez nous mais on est toujours effaré de découvrir le poids de ces voitures électriques. Toujours est-il que ce EQE SUV propose toute la panoplie habituelle de systèmes de confort et de sécurité désormais attendus, voire exigés, sur une voiture de 2023.

J’aime bien
Version d’accès au modèle, le 350 4MATIC dispose déjà de 292 ch pour un couple de 765 Nm. Des chiffres intéressants auxquels il faut ajouter le présence d’une transmission intégrale puisque cette version jouit de deux moteurs électriques placés sur les essieux avant et arrière. La 350+ est encore moins chère mais elle ne bénéficie que d’un seul moteur à l’arrière se qui en fait une simple propulsion. Son moteur est aussi puissant mais son couple est réduit à 565 Nm. La différence de prix entre les deux est de 7000€ si vous prenez le second dans sa finition Business Line de base. Au volant, on profite du silence de fonctionnement inhérent à ce type de motorisation, bien sûr, mais la position de conduite surélevée et le gabarit du véhicule apportent une sérénité appréciable sur un réseau routier où l’égoïsme et le je m’en foutisme nous contraignent à une attention toujours plus grande face à des automobilistes au comportement erratique.

Plutôt malin
Même s’il ne s’agit pas de la version la plus chère du catalogue, cette EQE 350 propose déjà un niveau de confort et de finition assez époustouflant. Et ceux qui partent à la recherche de vilains plastiques dès qu’ils montent à bord d’une voiture ne trouveront pas grand-chose pour les satisfaire à bord de ce SUV électrique. On retrouve l’ergonomie habituelle de la marque à l’étoile avec le volant à trois branches et ses touches au maniement un peu délicat, les deux écrans imposants aux multiples affichages sans oublier la console centrale imposante truffée de rangements. Les sièges disposent de nombreux réglages et on peut évidemment recourir à la liste des options pour optimiser le confort. On pense aux sièges avant mutlicontours ou à l’Hyperscreen qui ravira essentiellement votre passager avec son troisième écran qui lui est dédié.

J’aime moins
Ce superbe outil technologique manque malheureusement de finesse au niveau du ressenti et des informations transmises au conducteur. Que ce soit la direction ou le freinage, les filtres électroniques sont tellement nombreux que le conducteur a le sentiment de ne plus tout maîtriser. Evidemment, on s’habitue vite au système régénératif et l’on utilise de moins en moins la pédale de frein, laissant le EQE SUV ralentir par lui-même en levant simplement le pied de l’accélérateur. On s’y adapte tellement bien que lorsqu’on revient dans une voiture classique après, on se demande pourquoi il faut appuyer sur la pédale de frein…

Pourquoi je l’achète
On reproche souvent aux véhicules électriques d’être lourds et encombrants et le EQE SUV ne déroge pas à la règle. Mais si votre serviteur préfère les versions berlines des EQE et EQS, il doit bien avouer que se déplacer quotidiennement dans cette version surélevée n’est pas sans procurer une certaine satisfaction. Le niveau de luxe et de finition de cette version d’accès procure une sérénité appréciable et le silence des BEV participe évidemment à ce sentiment. La technologie embarquée ravira les amateurs de grands écrans et autres plaisirs digitaux. Du côté des consommations, lorsqu’on a pris livraison de notre exemplaire d’essai, il annonçait une autonomie de 439 km ce qui nous a semblé très plausible. A l’issue de nos 420 km d’essai, la moyenne s’est établie à 20,2 kWh/100 km en ayant fréquenté aussi bien des routes de campagne que des autoroutes. N’oublions pas de signaler l’espace généreux des places arrière et le coffre au volume donné pour 520 litres.

Pourquoi je ne l’achète pas
Est-ce l’âge ? On aurait pu critiquer le manque de sensations ressenties au volant de ce EQE SUV mais étant donné qu’il n’est pas destiné à signer des chrono dans la spéciale de Natoye, ce genre de reproche semble un peu déplacé. Certes, la masse de l’engin est indécente pour un véhicule qui sera, la plupart du temps, utilisé par un seul conducteur. Et puis comme toujours avec la marque allemande, les tarifs pratiqués réservent ses modèles à une certaine élite surtout si l’on s’offre en plus quelques équipements de luxe et de confort supplémentaires. Le prix de base de ce EQE SUV 350 est de 97.647€ dans la finition Luxury Line de notre exemplaire d’essai. Le 350+ et ses roues arrière motrices est vendu 94.864€ dans la même finition. Comptez 10.000 euros de moins pour un GLE 350d…
