Essai nouveauté : FIAT 600 e : saveurs italiennes

FIAT reprend des couleurs ! Placée sous le signe de la Dolce Vita, la nouvelle 600 e électrique est typiquement italienne et bien dans la tradition maison … élégante, agréable à conduire et bourrée d’astuces pour faciliter le quotidien. Et quoi de mieux pour présenter la nouvelle 600 e que le Lingotto, l’usine historique de FIAT à Turin, dont le toit servait de piste d’essai ?

FIAT est réaliste et se rend bien compte que l’électrique n’est pas encore pour tout le monde… une version hybride figurera bientôt au programme, histoire de convaincre des acheteurs plus réticents qui habitent des pays où le réseau de bornes de charge est peu développé.

Une Avenger sous un autre nom

La 600 e est très féminine, surtout si on la compare à sa cousine de chez Jeep, l’Avenger, plus body buildée. Elles partagent la plateforme e- CMP 2 ainsi qu’une batterie de 54 kWh. Le moteur électrique développe 156 ch et 260 Nm. Il nous a semblé bien adapté au véhicule et largement suffisant même si, par rapport à une thermique la sensation de puissance n’est pas la même…  Elle passe de 0 à 100 km/h en 9 secondes et la vitesse maximale est de 150 km/h. L’autonomie annoncée est de 409 km et la recharge complète demande 8 heures sur une prise 7,4 kWh en courant alternatif. En courant continu, il est possible de charger à 100 kW et il ne faut que 27 minutes pour passer de 20 à 80%.

En haut de gamme, les sièges de La Prima sont accueillants et plutôt confortables, avec fonction massante pour le conducteur.

Elle reçoit en série une pompe à chaleur qui devrait s’avérer bien utile pour maintenir l’autonomie en hiver ; une option facturée à prix d’or sur nombre de ses rivales ! La 600 e est en quelque sorte une version 4 portes de la 500 e, dans la même tradition que l’était son ancêtre par rapport à la 500. Sa bouille sympathique, avec des phares ressemblant à des yeux est d’ailleurs commune aux deux modèles. Elle pèse 1520 kg et mesure 4,17 m de long (soit 9 cm de plus que la Jeep !) pour 1,98 m de large et 1,52 m de haut et l’empattement 2,56m.

Outre les couleurs, évocatrices du ciel, de la mer ou de la terre d’Italie, ce sont des petits détails comme celui-ci qui démarquent la voiture et ajoutent un côté plus fun, plus… Dolce Vita ! De quoi lui donner une personnalité propre et faire la différence auprès des clients ? L’avenir le dira…

RED ou La Prima ?

La gamme 600 e est simple :  deux versions sont disponibles, la RED en entrée de gamme à… 36.000 €, soutient la fondation du même nom, créée par Bono. Elle reçoit une monte pneumatique en 16’’, des phares LED à allumage automatique, la climatisation, le régulateur de vitesse, les détecteurs de recul ou encore l’écran tactile. La Prima, facturée 41.000 €, se distingue extérieurement par des décorations en chrome autour des vitres et des roues en 18’’.  Ici, le régulateur est adaptatif, les sièges chauffants et celui du conducteur dispose même d’une fonction massante. La navigation Tom Tom est intégrée, l’ouverture des portes et du hayon sont mains libres, les rétroviseurs rabattables électriquement et une caméra de recul aide les manœuvres de stationnement en ville. Au final, il ne reste plus qu’à se décider parmi des teintes aux noms évocateurs entre ciel, terre et mer… d’Italie, bien sûr !

La forme du tableau de bord et du volant rappellent la 600 originelle mais, concession à la modernité, la partie centrale accueille un grand écran tactile. Celui-ci est intuitif et facile à utiliser.

Ambiance italienne

Les références à la 600 originelle sont nombreuses, surtout à l’intérieur : la forme du tableau de bord, avec son gros écran semi-circulaire devant le conducteur, le volant deux branches ou encore la découpe des couleurs sur les sièges. Ceux-ci sont confortables et maintiennent bien aux allures normales. Trouver une position de conduite idéale est assez facile et intuitif. La partie peinte du tableau de bord, sur la version La Prima, s’accorde avec goût au revêtement des sièges. La qualité générale des assemblages et des plastiques est bonne, même si c’est plutôt dur que moussé. Au centre de la voiture, la console est fermée par un écran articulé qui fait inévitablement penser à… une coque de tablette. Les commandes sur le volant sont plutôt pratiques et faciles à utiliser. Celles de la climatisation sont facilement accessible et logiques : il ne faut pas naviguer dans plein de menus pour modifier la température !

L’ouverture du coffre dispose d’une commande mains libres en haut de gamme. Les formes sont régulières mais le seuil de chargement est plutôt élevé.

En haut de la planche de bord trône un écran tactile de 10,25’’ facile à utiliser et au graphisme clair et agréable. La voiture dispose bien entendu des fonctions Android Auto et Apple Car Play, même en version de base. L’espace intérieur et le confort sont les éléments mis en avant par FIAT, même si ce n’est pas la plus logeable de la catégorie, surtout à l’arrière, où l’espace pour les jambes reste mesuré. FIAT est pourtant parvenu à dégager 3 cm de plus pour l’espace aux jambes, dont 2,2 cm à l’arrière, par rapport à l’Avenger. Le grand angle d’ouverture des portes arrière est un avantage certain pour placer des enfants dans un siège sur la banquette. Le coffre de 360 litres a des formes régulières mais le plancher réglable en hauteur est réservé à la version La Prima. Avec ses larges bacs de portières et le grand espace dans la console centrale, les différents rangements  ont une capacité de 15 litres ! Plus la moindre excuse pour laisser trainer un capharnaüm dans la voiture !

Plutôt citadine que grande routière, la 600 e se joue de courbes de la rampe d’accès du Lingotto, l’usine historique de FIAT disposant d’une piste d’essai sur le toit.

Au volant

La 600 e nous est apparue comme une proposition très crédible sur le créneau des familiales du segment B : plus confortable que beaucoup d’autres modèles de la marque, elle est bien équipée et proposée à des tarifs relativement « raisonnables » à l’heure actuelle. Certes, ce n’est pas une sportive pure et dure mais tant en ville que sur les petites routes de campagne autour de Turin, la 600 e s’acquitte de sa tâche avec facilité, dans un confort de bon aloi. Les mouvements de caisse sont bien contrôlés et il n’y a pas de réactions intempestives de la suspension, la majorité des inégalités de revêtement sont absorbées facilement.

Tout comme la 500 e avant elle, la 600 e reprend des éléments de son ancêtre.

Les accélérations sont douces  et silencieuses, même si en mode Eco, elle nous a évidemment semblé plus lymphatique qu’en mode Normal ou Sport. D’ailleurs, ce dernier sera plus indiqué pour la conduite en ville que sur route. La direction est plutôt légère et pourrait être moins assistée. Même en mode Sport, elle n’est pas très communicative et il n’est pas toujours facile de savoir ce que font les roues motrices. Dans les virages, même à allure modérée, il est facile de sous-estimer les choses et devoir braquer plus fort au dernier moment, pour éviter de déborder sur la bande de droite. La pédale de frein gagnerait à être un peu plus consistante et demander un petit temps d’adaptation pour doser l’effort à la pédale. Cependant, la puissance n’est pas en cause, la voiture ralentit et s’arrête facilement en toutes circonstances.

A l’arrière l’espace est mesuré, même si le dégagement pour les jambes est plus important que sur l’Avenger. L’angle d’ouverture des portes est plus grand, ce qui facilite l’installation d’un enfant dans un siège, par exemple.

Bientôt une 600 hybride

Une version hybride sera bientôt au programme ! Cette cousine de la Peugeot 208 recevra un moteur thermique trois cylindres de 100 ch avec alterno-démarreur, couplé à un moteur électrique de 29 ch monté dans la boîte six rapports à double embrayage. Les émissions de CO2 seront de 110gr/ km. Cette hybridation en 48V est destinée à convaincre les acheteurs privés encore réticents à passer à l’électrique et, comme le dit pudiquement FIAT, aux marchés où les bornes ne sont pas encore déployées en masse. Comprenez l’Italie, la Belgique…

La Fiat 600 e est basée sur la même plateforme que la Jeep Avenger mais s’inspire du style de la 500 e. Plutôt féminine, ses phares sont comme des yeux !

Fiat place beaucoup d’espoir dans cette compacte destinée à des couples et des célibataires s’aventurant peu hors des métropoles.  Le constructeur espère que l’esthétique de la 600 e et son caractère italien, ainsi que son caractère fun et ludique devraient lui permettre de se démarquer de rivales comme la MG4, la Kia Niro EV ou d’autres propositions chinoises à prix compétitif. (Par notre envoyé spécial à Turin: Dimitri Urbain)

Laisser un commentaire