Essai : Lancia Ypsilon : le charme opère

Lorsque nous avions rencontrés quelques responsables belges de Lancia lors de la renaissance de la marque, ils nous avaient garanti que la nouvelle Ypsilon aurait du caractère même si elle reprenait une plateforme déjà largement utilisée au sein du groupe Stellantis. Et le moins qu’on puisse écrire, c’est que c’est absolument vrai. Impossible de ne pas tomber sous le charme de cette belle Italienne dans sa version thermique.

Avec pour mission de suffisamment différencier la petite Lancia de ses cousines Opel Corsa et Peugeot 206, les équipes du Français Jean-Pierre Ploué ont réussi l’exercice en jouant principalement sur les faces avant et arrière. Ainsi, le museau de la Lancia Ypsilon est surligné par un large T lumineux au-dessus duquel apparaît le lettrage de la marque sur de larges échancrures d’aération alors que els optiques principales repoussées tout au bord du bouclier ne sont pas sans rappeler les phares des MINI. Les arches de roue noires allègent la silhouette latérale marquée par des poignées de portes arrière intégrés dans les montants ce qui ne facilite guère l’ouverture des portes pour les enfants. Enfin, ce qui est à nos yeux le plus réussi, ce sont les optiques arrière chargées de rappeler à ceux qui l’ont connue, une certaine Stratos, reine des rallyes dans les années 70.

J’aime bien

Et si vous êtes resté indifférent à ces lignes extérieures, on peut parier que l’habitacle vous déridera davantage par son côté distinctif. Si vous êtes sensible à la décoration  et à l’aménagement intérieur, vous apprécierez la tablette centrale, dont la forme presque ronde est reprise sur les contre-portes. Le revêtement couleur laiton sur les aérateurs apporte de la chaleur à l’ensemble, tandis que la planche de bord a droit à un élégant imprimé aux motifs géométriques. Le haut des contre-portes se pare d’une suédine agréable au toucher mais c’est surtout la très réussie sellerie en velours qui ajoute au cossu de l’habitacle. On pourra regretter le nombre de matières et les aspects différents mais il faut avouer que le tout ne manque pas de charme par rapport à une concurrence bien plus triste.

Plutôt malin

Et figurez-vous qu’on se sent bien à bord de cette Lancia Ypsilon 2025. La position de conduite est, pour une fois, suffisamment basse à nos yeux et le tableau de bord sobre et classique nous change de certains caprices vus au sein d’autres marques du groupe Stellantis. On soulignera le bouton de raccourci permettant l’accès direct à l’extinction des aides à la conduite. Les allergiques au tout à l’écran seront ravis de trouver, sous les ouïes de ventilation, une molette pour le son et toute une rangée de boutons dédiés à la climatisation. Et si les touches sont nombreuses sur les branches du volant, la plupart sont faciles à utiliser.

J’aime moins

Mécaniquement, la Lancia Ypsilon ne peut guère se différencier de ses cousines puisqu’elle reprend le 1.2 Turbo 3 cylindres fort ici de 110 ch. Pas de quoi se faire beaucoup de plaisir au volant. Pourtant, la marque italienne a souhaité modifier quelques réglages en élargissant les voies et en recalibrant la direction. A moins de la comparer directement à la 208 ou à la Corsa, il nous a été impossible de déceler des différences de comportement. Avec 1.240 kg sur la balance, l’Italienne parvient à contenir sa masse et c’est à souligner.

Pourquoi je l’achète

Esthétiquement réussie, la petite Lancia Ypsilon joue à fond la carte de la séduction. Elle parvient à sortir du lot dans un panel de nouveautés dessinées avec le même canevas et c’est tout à son honneur. Il y a bien sûr ses feux arrière inimitables mais sa face avant est suffisamment disruptive et expressive, grâce à a sa signature lumineuse, pour se démarquer elle aussi. Et dans l’habitacle, on découvre enfin quelque chose de rafraîchissant même si l’utilité de la tavola inspirée par les productions de Cassina reste discutable.

La finition est plutôt soignée pour une voiture de cette catégorie avec du velours sur les sièges et des teintes cuivrées sur la planche de bord qui procurent véritablement une ambiance différenciée. On adore ! Pour le reste, on profite des 5 portes pour une accessibilité maximale alors que le coffre propose 352 litres contre 309 pour sa sopeur 100% électrique. A l’issue de notre essai, la consommation moyenne s’est chiffrée à 6,6 l/ 100 km mais il est possible de rester sous les 5,5 litres en respectant rigoureusement les limitations de vitesse.

Pourquoi je ne l’achète pas

On l’a dit, pour nous qui avons connu des gammes particulièrement développées avec un choix de motorisations très varié, il nous est difficile de devoir se contenter d’un moteur unique si l’on choisit la version MHEV Ibrida. Cela dit, le petit moteur assure le travail et l’Ypsilon se révèle agréable à conduire. Certains trouveront les capacités du système de divertissement limitées mais à nos yeux, cela participe à la détox souhaitée par certains automobilistes. Lorsqu’il faut signer le chèque, la Lancia Ypsilon Ibrida est disponible dès 24.310€ tvac alors qu’il ne faut débourser que 22.675€ pour une Peugeot 208 en finition Style de base et il faut allonger 21.390€ chez Opel pour une Corsa de base. Bien sûr, il faut comparer les versions entre elles pour disposer d’équipements équivalents et à ce moment-là, la Lancia peut véritablement briller.

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