Essai : Renault Austral mHEV 160 auto : réussite avec mention

L’essai de cette version médiane du nouveau Renault Austral aura vite été dépassé. La faute à une motorisation de lancement constituée du 1.3 4 cylindres connu de longue date, on le trouvait déjà sous le capot du Kadjar, et partagé avec le groupe Daimler. Mais il reçoit ici la transmission X-Tronic à variation continue utilisée par son cousin, le Nissan Qashqai. Une hybridation très légère de seulement 12V le place en conformité avec la tendance actuelle à l’électrification.

Si le moteur n’est pas des plus modernes, il en va tout autrement des lignes extérieures mais également de l’habitacle qui fait maintenant appel aux mêmes éléments que la Mégane 100% électrique. Extérieurement, l’Austral propose des lignes joliment galbées et une hauteur de caisse assez haute qui lui apportent une belle prestance. La face avant se caractérise par ses phares en C et une calandre perlée de petits éclats de chrome. L’arrière est également assez caractéristique avec des feux allongés jusqu’au centre du hayon sur lequel trône fièrement le nouveau logo de la marque.

J’aime bien

On l’avait déjà noté lors de nos brefs essais de la Mégane électrique et de l’Austral, Renault est véritablement entré dans le 21e siècle avec ses tableaux de bord très joliment agencés autour d’une tablette centrale de 12 pouces. C’est également la taille de l’écran du tableau de bord qui fait face au conducteur. Les habillages sont sobres mais les possibilités de les modifier sont assez réduites. Ce n’est qu’un détail. La finition est particulièrement soignée et les jolis sièges invitent au voyage. Ils auraient pu soutenir davantage avec une assise un peu courte. Les commandes physiques de la ventilation rassureront les anti-tout à l’écran. Enfin, la forme du volant peut surprendre mais il est agréable à manipuler. Pour rester dans l’habitacle, signalons que la banquette arrière coulisse sur 16 cm au profit des jambes des passagers ou du volume du coffre qui atteint dans ce cas 575 litres.

Plutôt malin

Au volant, le Renault Austral est agréable à mener au quotidien. La position de conduite surélevée garantit la sérénité lors du moindre déplacement. Le moteur est discret mais il manque de souffle sur les grands axes et en Allemagne, les 160 km/h maxi du SUV français risquent bien de vous confiner sur la bande de droite. En ville, les déplacements se font en toute discrétion mais il n’est évidemment jamais question de se mouvoir sur le seul mode électrique même en optant pour le programme de conduite Eco. En simulant des changements de rapports, la boîte à variation continue évite l’effet moulin à café bien connu sur certaines japonaises. Enfin, le système multimédia tourne sous Android Auto mais également avec Apple CarPlay ce qui assure une navigation via les cartes Google mais également de télécharger des applications depuis l’écran sans devoir relier votre portable.

J’aime moins

Ce SUV compact avec ses grandes roues propose un confort assez ferme. Cela ne choquera guère que ceux qui fréquentent encore d’autres marques françaises réputées pour la qualité ouateuse de leurs trains roulants. Les autres, anciens amateurs de haut de gamme allemand qui n’ont plus les moyens d’opter pour ceux-ci lors du choix de leur véhicule de société, n’auront guère de problème avec la fermeté des suspensions. D’autant qu’elle est probablement à l’origine du caractère assez dynamique de l’Austral.

Pourquoi je l’achète

Joliment dessiné, totalement modernisé à l’intérieur, le dernier SUV du losange devrait connaître un succès certain d’autant qu’il se déclinera prochainement dans une version allongée  à 7 places appelée Espace. Cette version Mild-Hybrid plus modeste en cavalerie conviendra davantage aux particuliers que la version E-Tech Full Hybrid de 200 ch. D’autant qu’il est impossible, à l’œil nu, de distinguer l’une de l’autre. La finition est soignée si l’on monte en gamme et la qualité des matériaux devrait garantir leur bonne tenue dans le temps. Face au Hyundai Tucson, roi du segment en Belgique, le français peut compter également sur un tarif ajusté au mieux.

Pourquoi je ne l’achète pas

Disponible dès 38.900€, l’Austral essayé ici peut atteindre rapidement les 45.000€ si l’on se laisse tenter par quelques options comme le Matrix LED Vision (900€), l’affichage tête haute (600€), le pack Harman Kardon (950€) ou encore la sellerie cuir noir titane (1000€). L’amortissement ferme pourra déplaire aux amateurs de tapis volants fabriqués en France. Pour finir, quelques hésitations de la transmission viennent de temps en temps contrarier l’évolution de l’Austral mais on finit par ne plus y prêter attention. Enfin, on n’a pas signé des chiffres de consommations particulièrement bas mais vous savez tous qu’on vise rarement l’eco-score donc notre moyenne de 8l. /100 km doit être considérée comme haute… (Photos d’une version full hybrid de 200 ch en finition Alpine par Pierre Fontignies)

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