Alors que sa déclinaison 100% électrique vient d’être dévoilée, l’Opel Astra est passée entre nos mains dans sa variante hybride rechargeable destinée avant tout aux flottes de véhicules de société. Affichée à 39.000 euros dans sa finitions la plus accessible, mais déjà bien équipée, elle exige un joli budget qui ne semble pourtant plus choquer grand monde.

Basée sur la plateforme de la Peugeot 308, l’Opel Astra est parvenue à s’offrir un dessin spécifique plutôt réussi qui passe, entre autres, par sa calandre Vizor et sa carrosserie bicolore si vous optez, comme dans le cas de notre exemplaire, pour la finition GS (42.289€). Notre modèle se pare également de jolies jantes Pentagon de 18 pouces surlignées de rouge (500€) parfaitement accordées à la teinte de la carrosserie. Le tout lui donne une allure des plus sportive et lorsqu’on apprend qu’on dispose de 180 chevaux sous le capot, on en a l’eau à la bouche. Seulement voilà, la sixième génération d’Astra s’est embourgeoisée et si cette puissance aurait donné des ailes à la compacte allemande dix ans plus tôt, en 2022, elle suffit simplement à déplacer ses 1700 kg sans trop de peine.

J’aime bien
Comme pour la carrosserie, la branche allemande du groupe Stellantis propose un intérieur original qui passe par un traitement détox vis-à-vis des boutons et des affichages. Baptisé Pure Panel, son tableau de bord dispose de deux grands écrans de 10 pouces mais conserve néanmoins quelques boutons destinés au réglage du chauffage et au dégivrage. Le volant à trois branches est agréable à empoigner, alors que la positon de conduite est parfaite grâce l’excellente ergonomie des sièges AGR placés suffisamment bas à notre goût !

Plutôt malin
Même si l’on retrouve de ci de là des touches typiquement françaises (commodos d’essuie-glace ou tirette du changement de vitesses), l’habitacle est qualitatif et on en a pour son argent. Et puis si l’on joue le jeu de la recharge le plus souvent possible, on peut largement viser des consommations réellement impressionnantes à l’image des 5,6 l/100 km consommés durant les 464 km de notre essai. Une fois rechargée, l’autonomie électrique annoncée était de 48 km lors de ce test réalisé au mois d’octobre, par beau temps.

J’aime moins
Les places arrière de cette Astra sixième du noms manquent de visibilité et l’on paie là le dessin assez sportif de la carrosserie alors que leur accès n’est pas non plus de plus aisés. Quant au coffre, il laisse lui aussi quelques précieux litres au bénéfice des batteries et n’affiche que 305 dm³ de contenance. Heureusement, il propose un rangement sous son plancher pour y glisser les accessoires de sécurité habituels.

Pourquoi je l’achète
Si vous devez absolument opter pour un véhicule de société PHEV et que les SUV vous rebutent, l’Opel Astra est une bonne solution. En laissant la Peugeot 308 et la DS4 essuyer les plâtres de la nouveauté, elle récupère des éléments techniques et technologiques déjà éprouvés sous une robe des plus réussies. Ainsi, elle dispose désormais d’équipements de pointe à l’image des phares LED matriciels, d’une caméra à 360°, d’un affichage tête haute ou encore d’un assistant de conduite semi-autonome. Autant dire que la pas franchi est assez spectaculaire par rapports à sa devancière ce qui devrait l’aider à faire passer la pilule du tarif largement à la hausse.

Pourquoi je ne l’achète pas
Sous des dehors sportifs, l’Opel Astra ne propose guère de réel dynamisme au volant. Un peu à l’image des Toyota Corolla pour ne citer que cette concurrente. Mais l’Allemande n’est pas vendue comme telle même si ses 180 ch laissent croire le contraire. Inutile d’opter pour le variante de 225 ch, cela ne changera guère le ressenti au volant qui est toujours trop lourd à notre goût même si la fermeté des suspensions va dans le sens de la vitalité. Il faut dire que le freinage ne nous a guère donné confiance, trop léger lorsqu’on affleurait la pédale et trop actif lorsqu’on appuyait plus fermement, un mode de fonctionnement on/off pas très agréable à allure réduite accompagné de passagers.
