Peugeot enrichit sa gamme… La 408 se place entre les 308 et 3008 et réinterprète la berline compacte. Dérivée du prototype P54 de 2015, sa garde au sol est plus élevée que celle d’une berline classique tandis qu’une série d’éléments de protection noirs en font un crossover. Notre consoeur, Sabrina Parant, a pu la découvrir en exclusivité il y a quelques semaines à Paris et nous en a ramené des photos.

Esthétique et pratique
La nouvelle 408 est donc un crossover situé en haut de gamme du segment C et associant les meilleurs éléments d’une berline, d’un break et d’un SUV. Tout comme la 308, elle repose sur la plateforme Stellantis EMP2. Elle mesure 4,69 m de long et 1,48 m de haut, soit une augmentation de 44 cm en longueur et 40 en hauteur par rapport à cette dernière.

Par rapport à un SUV, elle est plus basse et possède une meilleure aérodynamique : son Cx de 0,28 est gage de consommations réduites. Egalement très proche de sa cousine C5-X, elle en partage les dimensions. Par contre, elle n’a rien à voir avec… la 408 chinoise qui, elle, est une berline classique dérivée de la 308. La calandre représente une évolution de la face actuelle de la gamme Peugeot. Les touches chromées de la 308 ont disparu, au profit d’éléments verticaux ton caisse, plus marqués vers les bords extérieurs du pare-chocs. La calandre semble flotter et se fondre dans la caisse. Le traitement de l’arrière de la 408 surprend : les ailes sont découpées en facettes, à partir de lignes trouvant leur origine dans le passage de roue.

Le pare-chocs arrière traité en noir (rappel du côté SUV), tranche avec la couleur de la caisse et dynamise l’ensemble. Un diffuseur proéminent est également utilisé. Les feux sont de taille plutôt réduite et reçoivent un spoiler qui fait un peu penser à une Porsche. Le hayon arrière est flanqué d’appendices aérodynamiques latéraux, baptisés « oreilles de chat ».

L’arrière de la voiture est plus haut que l’avant, ce qui permet de dégager beaucoup d’espace dans le coffre. Sa contenance passe de 536 litres, banquette relevée, à 1611 litres lorsqu’elle est baissée.

Dérivée de la 308
Côté motorisations, trois niveaux de puissance sont au programme : le trois cylindres 1200 cm3 de 130 ch reprend du service, aux côtés de deux motorisations hybrides rechargeables 1600 cm3, en 180 et 225 ch.

Un moteur électrique de 81 kW est associé au moteur thermique. La capacité de la batterie est de 12,4 kWh. L’autonomie en électrique devrait être similaire à celle de la 308 PHEV, soit environ 50 km. Pas de diesel au programme et une seule boîte de vitesses disponible, l’EAT8 automatique à huit rapports. A terme, la motorisation essence sera remplacée par un hybride léger et une version 100% électrique arrivera en haut de gamme.

L’intérieur est identique à celui de la 308. Le petit volant est de la partie… tout comme la dernière évolution du i-cockpit, comprenant un écran tactile 10’’ (avec effet 3D sur certaines versions) associé à un combiné digital, avec compatibilité Android Auto et Apple Car Play. Six boutons digitaux, configurables, permettent d’avoir accès rapidement aux fonctions les plus utiles pour le conducteur. Le silence à bord participe au confort, raison pour laquelle, en fonction des versions, le pare-brise et la vitre de hayon sont plus épais… afin de mieux isoler l’intérieur. La panoplie classique et habituelle d’aides à la conduite est bien entendu présente.

Positionnement haut de gamme
Les tarifs de la 408 se situeront entre ceux de la 308 et du 3008, en haut du segment C. Peugeot vise une clientèle préférant une berline mais ayant besoin de plus d’espace que ce qu’offre une 308, sans pour autant franchir le pas du SUV. Autrement dit, elle cible une clientèle proche de celle de la Citroën C5X, à la recherche d’une excellente visibilité liée à une position de conduite haute mais… sans doute plus sensible à une esthétique jeune et sportive que cette dernière.

Histoire de simplifier la tâche de l’acheteur, un nombre réduit de finitions seront disponibles et elles pourront être agrémentées de quelques packs d’options. (Texte : Dimitri Urbain, Photos exclusives : Sabrina Parant, Media Stellantis)
