En offrant un léger rafraîchissement à son SUV le plus populaire (35% des ventes de la marque), Mazda soigne encore davantage une clientèle adepte d’une simplicité synonyme de sérénité au volant. C’est exactement le sentiment ressenti à l’issue d’une semaine passée au volant de ce modèle 2022.

On l’entend comme un refrain en boucle, même si nous ne sommes pas de cet avis, il n’est plus possible de prendre du plaisir au volant. Dans la circulation quotidienne, probablement. Et c’est justement là que le Mazda CX-5 se montre le plus redoutable. Même s’il est toujours disponible avec une motorisation Diesel, c’est l’essence que l’importateur nous a proposé à l’essai. Le 2.0 SkyActiv-G de 163 ch accompagné, chose de moins en moins courante dans les parcs de véhicules de presse, d’une boîte manuelle à 6 rapports.

J’aime bien
On ne le dira jamais assez, Mazda a tout compris en termes d’ergonomie de ses habitacles avec des lignes assez simples, des boutons subsistants pour les réglages de la climatisation ou encore pour désactiver facilement certaines assistances à la conduite. Le volant en cuir est parfaitement dessiné et la position de conduite est excellente même si nous aurions souhaité des assises un peu plus longues mais c’est une question de morphologie avant tout. La qualité des matériaux est remarquable et la connectivité a fait un bon en avant, avec ce millésime 2022, grâce à un écran agrandi qui se commande via une molette centrale, sans que l’on ait à quitter la route des yeux.

Plutôt malin
Les lignes générales du CX-5 n’ont guère été chamboulées et c’est tant mieux. Nous ne sommes pas spécialement enthousiastes à la vue des nombreuses touches de noir (jantes, calandre, bas de caisse, arches de roue…) qui ne concernent heureusement que la finition intermédiaire Homura. Sur les autres, le noir est moins présent et peut même totalement disparaître sur la finition Takumi la plus haute. Au volant, on prend un certain plaisir à changer les rapports de la boîte de vitesses manuelle grâce à son levier précis et parfaitement placé. La direction et les freins offrent un retour globalement bon. Mais les suspensions sont un peu moins fermes que dans notre souvenir et privilégient, logiquement, le confort.

J’aime moins
Sincèrement, on a toujours du mal à trouver de gros défauts aux Mazda, ce qui cadre mal avec les chiffres de ventes en Belgique qui restent malheureusement trop confidentiels à notre goût. Mais voilà, le réseau n’est pas aussi étendu que dans d’autres marques. Seul grief que l’on pourra lui attribuer, c’est celui de ne pas jouer la carte de l’hybridation qui permettrait au constructeur d’Hiroshima d’intégrer les flottes professionnelles plus facilement mais au prix d’un tarif en hausse et d’une masse plus importante.

Pourquoi je l’achète
Fort d’une excellente fiabilité, d’une finition intérieure soignée et d’un certain dynamisme, le CX-5 peut voir venir la fin de sa carrière avec sérénité. Un peu comme la conduite qu’il dispense au conducteur qui a opté pour un modèle original, qui nous change des productions coréennes et allemandes qui pullulent sur nos routes. Un homme de goût en quelque sorte mais qui n’en surveille pas moins son portefeuille. On pourra s’étonner que le choix des motorisations et des transmissions soient encore aussi variés, donc il faut en profiter d’autant que le rapport prix/équipement de cette Mazda est favorable à son acheteur. On peut trouver un CX-5 à 29.790€ mais comptez plutôt 37.000€ pour disposer d’un modèle bien équipé au look soigné.

Pourquoi je ne l’achète pas
On l’a dit, le toucher de route de ce CX-5 2022 est un peu moins orienté vers le dynamisme qu’auparavant mais on ne peut pas lui en tenir rigueur lorsqu’on connait l’usage qui est fait de ces SUV lors des déplacements quotidiens à nouveau congestionnés. On a d’ailleurs un peu trop cravaché le moteur lors des 990 km de notre essai puisque la moyenne des consommations s’est chiffrée à 8,2 l/100 km alors que Mazda annonce 6,8 l en mixte normalisée mais votre serviteur n’est définitivement pas un adepte des déplacements d’escargot !

Bonjour merci pour le retour, je suis à l’affut justement des tests et avis de ce moteur 2.0 163 ch que l’on qualifie souvent de “pataud”, surtout en automatique. Si un lecteur avait ce moteur en automatique 6 rapports et pouvait me faire un petit retour…
Notamment sur la 6ème qui peine(rait) à être passée quand ça monte un peu, doit-on trop souvent jouer des palettes ?