
Les journalistes anglais en raffolent, nos collègues français blâment leur fiscalité et les Japonais en sont fiers. Mais de qui parle-t-on? De la dernière variante de la Yaris, la GR, version à haut potentiel de la citadine bien connue originellement destinée au Championnat du Monde des Rallyes (WRC). En voici l’essai découverte en attendant de pouvoir y goûter davantage au début du mois de mars.

Ils l’ont appelée GR pour Gazoo Racing alors qu’on l’aurait plutôt nommée HP pour Haut Potentiel. Jugez plutôt: sous le capot de cette trois portes inédite se cache un 1.6 3 cylindres turbo qui fait inévitablement sourire les amateurs de grosses cylindrées. Et pourtant… ce petit moulin ne développe pas moins de 261 ch et un couple non négligeable de 360 Nm! Le tout est transmis aux 4 roues via un différentiel central mais également un différentiel sur chaque essieu. Ainsi, trois modes de conduite sont sélectionnables: Normal (60% du couple à l’avant, 40 à l’arrière), Track (50/50) mais également Sport (30/70) qui ravira les amateurs de drift. Extérieurement, tout est différent, une fois encore, par rapport à la version urbaine de la Yaris.

La GR ne reprend que les rétroviseurs et l’antenne de toit. Fatalement, avec sa carrosserie trois portes spécifique, les autres pièces de carrosserie sont uniques. Sa face de bulldog ne laisse guère de doute quant à ses intentions belliqueuses. Elle est là pour tailler de la route, avaler du bitume et exploser les chronos. Historiquement, cette GR Yaris devait servir à l’homologation d’une nouvelle WRC pour le championnat 2021, pour laquelle il fallait produire 25.000 exemplaires. Mais les nouvelles règles ayant été reportées à la saison prochaine, avec une hybridation attendue, cette sportive de l’extrême a été conçue pour rien. Mais nous ne nous en plaindrons pas. D’autant que ce sont les pilotes de rallye qui ont soigné sa mise au point en garantissant à l’ensemble un comportement très sportif. Ce que nous n’avons pas manqué de vérifier en long, en large mais aussi en travers.

Nous avons eu la chance d’être dans les premiers Européens à essayer cette petite bombe, au mois de novembre, aussi bien sur circuit que sur route et on n’a qu’un mot à la bouche: polyvalence. Elle peut aussi bien chasser le chrono, enchaîner les grands travers pour donner le sourire à son conducteur ou avaler les courbes d’une route montagneuse sans jamais manquer de souffle. On joue avec les modes de conduite selon ses envies mais dans tous les cas, on a le sourire. Et l’on ne regrette jamais son petit moteur. Sa boîte manuelle est parfaitement étagée et les dépassements s’effectuent en un clin d’œil. Côté freinage, on n’a rien à dire non plus.

Quelques bémols? Sa position de conduite trop élevée, ses places arrière aussi étriquées que son coffre ou encore l’appétit de son petit moulin. Le prix? 38.920€. Ça peut paraître salé mais lorsqu’on pense au concentré technologique qui se cache sous le capot, on relativise. Et puis les voitures procurant autant de plaisir se font tellement rares de nos jours…

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