Reportage : Interclassics Maastricht : les Ford sportives à l’honneur !

Aux côtés d’Interclassics Brussels, Interclassics Maastricht se déroule tous les ans en janvier. Cette année, la 29 ème édition a accueilli plus de 35.000 visiteurs, un nombre en progression constante. Comme à Bruxelles, la diversité était au rendez-vous, des avant-guerre aux youngtimers, en passant par toute une série de voitures des années 50 et 60. (Par notre envoyé spécial: Dimitri Urbain – Texte et photos)

De nombreux spécialistes y exposaient de très beaux exemplaires et, contrairement à une idée reçue, non, toutes les voitures exposées à Bruxelles ne se retrouvent pas deux mois plus tard à Maastricht. Cette année, l’exposition était consacrée aux Ford sportives, avec pas moins de vingt-huit voitures exposées. La marque a toujours été très active, tant en rallye que sur circuit, des deux côtés de l’Altlantique. Formule 1, Le Mans, NASCAR… depuis 120 ans, Ford s’est aligné et a gagné dans de nombreuses disciplines.

Idéalement situé à proximité des frontières belge et allemande, tout en étant également facilement accessible depuis la France et le Grand-Duché de Luxembourg, Interclassics Maastricht s’impose toujours un peu plus comme l’évènement à ne pas rater en janvier. Si vous l’avez manqué, nous vous proposons de le découvrir au travers de quelques images…

Destinée au groupe B, la RS 200 disposait d’un moteur turbo en position centrale de 250 ch minimum et 4 roues motrices. Destinée à rivaliser avec les 205 T16, Audi Quattro et autres ténors du groupe B, sa carrière a été brutalement stoppée en 1986 avec l’arrêt de cette catégorie en rallye.
L’Escort Mk2 n’a pas trusté que les premières places en rallye ! Pour la saison 1977, Ford s’est aligné en Groupe 5. Ici, seuls le capot, les portières, le toit et… la largeur devaient être ceux de la voiture de série. Pour le reste… allégement conséquent ( de 850 à 735 kg !) et un moteur Cosworth à injection de 275 ch. Sur les cinq voitures assemblées, il en resterait 3 connues…
La Lotus 77 a terminé quatrième du championnat de F1 1976. Elle est équipée du moteur Cosworth DFV bien connu pour être le moteur le plus victorieux en F1 durant de nombreuses années.
L’RS2000 est la version sportive la moins connues de l’Escort Mk1, aux côtés des RS1600, Mexico et GT. Elle n’a été produite qu’entre 1972 et 1974 à quelques milliers d’exemplaires seulement.
La GT40 s’est imposée au Mans de 1966 à 1969. Elle n’a existé que… grâce à Enzo Ferrari ! Celui-ci refusant de vendre sa société à Ford, l’ovale bleu a donc étudié et construit une voiture capable de battre celles du Commendatore, ni plus ni moins.
L’Alpina B12 est la première voiture de la marque à utiliser un V12 de 350 ch associé à une boîte auto ZF. Elle est sortie en 1988 et utilise une base de 750iL contemporaine. Elle était capable d’atteindre 275 km/h dans un excellent confort. 305 exemplaires seulement en ont été assemblés.
Un break 505 pas comme les autres, il s’agit d’une version 4X4 développée par Dangel. Henri Dangel s’est d’abord fait connaître par ses… trains avant destinés à améliorer le guidage des roues des Alpine A110, avant de développer des adaptations 4X4 pour des Peugeot et la société est toujours active de nos jours.
La sauce restomod va si bien à la Giulia… l’abaisser et lui monter un moteur 2 litres ou même Twin Spark est assez facile. Cerise sur le gâteau, son châssis bien né encaisse facilement les chevaux, pour la plus grande joie de son conducteur. Les jantes de TZ sont assez répandues sur ces modèles également.
Quand avez-vous vu une Renault 25 dans cet état pour la dernière fois ? Il y a encore quelques années, elles étaient courantes dans nos rues, beaucoup moins aujourd’hui. Sortie en 1983, la 25 était confortable et assez réussie. Aujourd’hui encore, ses lignes modernes passent bien dans la circulation.
La 2CV AZU est sortie en 1954 et a connu une très longue carrière de plus de vingt ans. Archétype de la voiture des campagnes françaises, il est encore possible d’en trouver avec une belle patine, comme cet exemplaire qui a rapidement trouvé preneur à Maastricht.
Les Volvo et la Hollande… c’est presque un constructeur national dans ce pays où elles sont tellement nombreuses. Ce très bel exemplaire d’Amazon a séduit de nombreux visiteurs.
L’une des Bugatti exposées à Maastricht était une Brescia de 1925, déjà équipée d’un moteur… 16 soupapes ! Son nom vient de sa victoire au Grand Prix Automobile d’Italie 1921, où elle s’octroie les quatre premières places.
Dans un joyeux mélange, aux côtés de véhicules beaucoup plus prestigieux, cette GAZ 69 est la Jeep soviétique, produite à partir de 1953 en de nombreuses versions auxquelles il faut ajouter celles produites sous licence en Roumanie ou Chine. Robuste et pratique, adaptées aux conditions difficiles, nombre d’exemplaires sont encore utilisés de par le monde.
Dans la lignée des sportives artisanales et des kit cars, l’Unipower GT marie une carrosserie en fibre de verre à des éléments mécaniques de Mini. Ici, il s’agit d’une version préparée pour la compétition, avec extensions d’ailes, roues larges… Une septantaine d’exemplaires ont été assemblés de 1966 à 1969. Elle fait partie des dérivés de Mini les plus rares, avec la Deep Sanderson.
La Lancia Flaminia représentait le haut de gamme de la marque dans les années 60. Aux côtés de la berline, Zagato a réalisé cette Flaminia Sport avec une carrosserie en aluminium. Produite à raison de 99 exemplaires entre 1958 et 1964, elle était équipée d’un 6 cylindres de 2,5 puis 2,8 l de cylindrée.
L’Eleven est l’une des Lotus les plus réussies. Ses lignes sont signées Frank Costin, le frère de Mike, le « Cos » de… Cosworth. Elle a été alignée sur de nombreux circuits dont celui du Mans pour les 24 heures. Equipée d’un moteur Coventry Climax, elle était disponible avec ou sans dérive derrière le pilote.
La Bentley Speed 6 « train bleu » a permis à Woolf Barnato de gagner un pari lancé à son ami Dale Bourn. Barnato (vainqueur du Mans et alors patron de Bentley) assurant qu’il serait à Londres alors que le Train Bleu, reliant la capitale britannique à la Côte d’Azur, ne serait pas encore arrivé à Calais. En dépit d’une crevaison, il a gagné son pari, arrivant à son club de Londres… quatre minutes avant que le train de la Côte d’Azur n’arrive à Calais. Cette voiture est équipée d’une carrosserie en partie réalisée en Molesquine selon le principe Weymann par le carrossier Gurney Nutting. Son six cylindres en ligne de 6,6 litres développe 183 ch à 3.500 tr/min.
Parmi les différents stands de clubs, cette magnifique Kadett GT/E sur celui du club Opel attirait beaucoup de regards… nostalgiques et envieux !
Autre marque très représentée aux Pays-Bas, Saab. Le club national y exposait cette magnifique 99 à la teinte très seventies. Plus de… 38.000 Saab roulent toujours dans le pays et il y a encore un réseau d’une dizaine d’anciens concessionnaires qui sont actifs pour les entretenir et les réparer !

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