Essai : Toyota Corolla Cross 2.0 Hybrid 2WD : des qualités essentielles

Alors que le marché belge des véhicules hybrides rechargeables s’est écroulé suite à la fin des avantages fiscaux liés à ce type de motorisation depuis le 1er juillet, la Toyota Corolla Cross mise encore et toujours sur le système auto-rechargeable cher à la marque japonaise. Avec un 2.0 essence annoncé à 197 ch, on pouvait se réjouir de découvrir ce SUV compact. Euh, si les chiffres sont là, le ressenti n’a pas eu la même saveur… 

Avec un style assez passe-partout, la Corolla Cross n’est pas réellement une nouveauté internationalement parlant puisqu’elle a été lancée à la fin de l’année 2020. En Europe, elle n’est arrivée que cette année pour affronter les Ford Kuga, Peugeot 3008 et autres Seat Ateca sur un marché saturé. Difficile pour elle de se démarquer avec son physique trop sage quoique sa face avant, sous certains angles, se donne des airs assez féroces avec son bouclier imposant et sa calandre volumineuse. Toute la voiture est ceinturée en partie basse, de plastiques noirs chargés de lui donner des airs de baroudeuse alors que les lignes de la partie arrière sont plus sages.

J’aime bien

A l’heure où la digitalisation et les écrans prennent de plus en plus de place dans les habitacles des voitures modernes, Toyota évolue à son rythme et ce n’est pas plus mal. Entendez par là que l’on trouve toujours des boutons pour régler la climatisation ou encore le volume du système multi media. Mais cette Japonaise dispose de deux écrans, celui du tableau de bord de 12″3 est réservé au conducteur et affiche les informations principales sans offrir de nombreuse possibilités de présentation ce qui ne devrait pas manquer au client habituel de la marque. L’écran central tactile de 10″5 propose un affichage sobre mais tout y figure et les raccourcis présents sur la gauche de l’écran sont très utiles. La finition est plutôt bonne sans être luxueuse et le volant à trois branches est agréable à appréhender. La position de conduite est assez convaincante même si les dossiers auraient pu montrer davantage de soutien. L’habitabilité est conforme au format de cette Corolla Cross même si l’espace aux jambes réservé aux passagers arrière aurait pu être plus généreux.

Plutôt malin

Ce qui nous a le plus frappé à bord de cette Toyota Corolla Cross, ce sont les systèmes d’assistance qui ont véritablement effectué un très grand pas en avant. Appelés Toyota Safety Sense, ceux-ci permettent de rouler l’esprit libéré mais là où l’on en a pleinement profité, c’est lorsque nous avons dû effectuer des créneaux en ville dans des espaces restreints. De quoi épater nos passagers en omettant de leur signaler la présence de caméras et de radars performants offrant une vision à 360°.

J’aime moins

En annonçant 197 ch, Toyota nous a mis l’eau à la bouche mais cette puissance ne donne aucun caractère dynamique à son SUV de taille moyenne. Avant tout destiné à un usage familial, il aurait été incongru qu’il se transforme en dragster mais sincèrement, on a plutôt l’impression de conduire une voiture de 130 ch. Il faut dire que la transmission ne pousse pas à l’action, révélant une fois encore son côté « moulin à café » maintenant le moteur à haut régime lorsqu’on accélère à fond. Bref, il vaut mieux utiliser son Corolla Cross en bon père de famille, profitant pleinement de sa stabilité et de son confort. Petit bémol aussi du côté du tableau de bord à l’encontre des boutons actionnant les sièges et le volant chauffants au dessin réellement dépassé.

Pourquoi je l’achète

Nous l’avions déjà souligné à bord de la petite Yaris Cross mais on peut à nouveau le dire ici, le système hybride de Toyota est vraiment bluffant. Son expérience datant de plus de 25 ans se fait réellement sentir lorsque l’auto bascule sur la propulsion électrique de manière très fréquente, cela se signalant par un témoin EV allumé au tableau de bord. Cela implique des déplacements urbains discrets et respectueux de l’environnement mais surtout une moyenne de consommation de 5,6 l/100 km en ayant plutôt appuyé sur le champignon très souvent. On rappellera ici l’excellente ergonomie de l’habitacle, le confort assez satisfaisant mais surtout les aides à la conduite réellement très efficaces.

Pourquoi je ne l’achète pas

La version essayée ici est une 2.0 2WD en finition haute appelée Premium à l’équipement particulièrement généreux qui comprend le hayon électrique, le volant et les sièges chauffants ou encore le chargeur de smartphone qui fonctionne de manière un peu capricieuse. Il faudra signer un chèque de 45.800€. Pour une version à quatre roues motrices, comptez 1870€ supplémentaires. Il existe également une version plus modeste de 1800cc simple traction affichée à 43.400€ dans la même finition. Cela constitue de sacrées sommes pour les particuliers. D’autant que la puissance annoncée n’est pas réellement celle ressentie, que l’habitabilité arrière aurait pu être plus généreuse sans parler du volume de coffre de 509 l parfaitement dans la norme mais dont les formes auraient pu être mieux exploitables avec un plancher réellement plat.

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