
Lancée en 2007, la Dacia Sandero en est à sa troisième génération avec l’arrivée de cette nouvelle déclinaison. Certes, les lignes évoluent assez discrètement et cette Sandero, même dans sa version Stepway, est immédiatement reconnaissable mais pourtant, sous ces atours redessinés, se cachent la nouvelle plateforme CMF-B que l’on retrouve, entre autres, dans la Clio V. Un bien joli cadeau pour une voiture à 15.690€.

Un peu à l’image de Skoda précédemment, Dacia semble vouloir monter d’un cran en termes de technologie et de qualité. Il suffit de découvrir son nouveau logo ou encore les dernières manœuvres qui ont vu arriver un nouveau directeur du design, Miles Nürnberger, venu de chez Aston où il a signé le DBX, pour remplacer Alejandro Mesonero-Romanos. Enfin, si l’on repense au Dacia Bigster, un futur SUV 7 places présenté en début d’année, on comprend que la marque roumaine est sur le point d’endosser une dimension supérieure. En attendant, nous avons testé pour vous la nouvelle Sandero Stepway TCe90 en boîte automatique. Est-ce vraiment une bonne idée?

J’aime bien
Dans l’habitacle, on découvre une qualité assez intéressante avec un tableau de bord totalement nouveau. La bonne nouvelle, c’est qu’il conserve des cadrans classiques et il soigne son aspect avec du tissus sur ses faces mais également sur les accoudoirs de portes. Les touches chromées apportent une certaine distinction à l’ensemble mais les touches orange des ouïes de ventilation et des accoudoirs latéraux jurent un peu avec le rouge fusion de notre exemplaire d’essai. Le volant est réglable en hauteur et en profondeur ce qui n’était pas le cas auparavant. Notre modèle d’essai se parait d’un écran tactile de 8″ Media Nav DAB+ qui participe à l’aspect moderne de l’ensemble. Un support pour smartphone est fixé à l’arrière de ce dernier mais il est facilement détachable si, comme nous, vous ne supportez pas tous ces écrans quand vous conduisez.

Plutôt malin
On retrouve avec plaisir le petit 1.0 3 cylindres essence (H5 dt) venu, lui aussi, de la dernière Clio. Il dispose de 90 chevaux et de 142 Nm. Souple à utiliser, il assure le travail avec sérieux et compétence et ce d’autant mieux que l’auto ne pèse que 1038 kg. Il était associé, sur notre voiture d’essai, à une boîte CVT d’origine Nissan qui oblige à réduire le couple du moteur de 18 Nm… On en reparle plus loin.

J’aime moins
Parce que cette association est assez discutable. En effet, la Dacia Sandero Stepway n’est guère destinée aux long déplacements ou aux trajets du quotidien des navetteurs qui justifient pleinement le choix d’une boîte automatique. Certes, elle donne un bel allant à l’auto qui démarre de manière vive mais la consommation se paye cash avec une moyenne de 9,0 l/100 km mesurée lors de nos 300 km d’essai effectués, précisons-le, à un rythme soutenu. On a également été surpris par la fermeté des suspensions de cette version crossover qui ne joue pas réellement la carte du confort.

Pourquoi je l’achète
On pourrait prétendre que le prix affiché pour cette Sandero Stepway est déjà élevé mais n’oublions pas qu’il s’agit d’une version haut de gamme appelée Plus et dotée de la boîte automatique mais également des barres de toit longitudinales modulaires, des 4 vitres électriques, des antibrouillards ou encore de la climatisation automatique. Bref, un équipement pour lequel il vous serait facilement demandé 10.000 euros de plus chez la concurrence. On vous a dit tout le bien que l’on pensait du petit 1.0 3 cylindres très agréable ou encore de l’équipement multimédia à la page. Et puis quel bonheur de retrouver une voiture sans aide au maintien dans la voie…

Pourquoi je ne l’achète pas
Avouons-le, certains détails nous replongent au siècle passé à l’image de la clé de contact ou encore le fameux satellite à droite du volant commandant la radio et son volume. Des détails qui ne seront guère contrariants pour les futurs acheteurs. Et cela ne perturbe guère la conduite bien sûr. On regrettera la fermeté des liaisons au sol d’autant plus que cette voiture ne donne logiquement jamais envie d’attaquer un morceau de goudron le nez dans le volant. Les plastiques durs et certains détails de finition rappellent qu’on est à bord d’une voiture économique dans laquelle on peut encore obtenir une roue de secours en acier contre 120€. Bonne idée!
