Depuis son passage dans le groupe PSA- Stellantis quelques semaines plus tôt, Opel change ! Gamme revue, nouvelle identité et… électrification sont au programme. A l’heure où il arrive à peine en concession, nous avons eu l’occasion de prendre brièvement en main le nouveau Mokka en version électrique.

Tout nouveau, tout beau 

Le nouveau Mokka, c’est une nouvelle ère pour la marque, au sein du groupe Stellantis. Ce nouveau géant de l’automobile est né de la fusion récente de PSA (Peugeot- Citroën- DS- Opel) et de FCA (Fiat Chrysler Automobiles). Opel tire son épingle du jeu dans ce conglomérat en jouant sur le côté « qualité allemande » associé à son nom. Le Mokka est un SUV compact, disponible en essence, diesel et électrique.

Techniquement, il est basé sur la plateforme CMP de Peugeot- Citroën. Les suspensions ont été fignolées par les ingénieurs allemands afin de lui donner un comportement routier spécifique, différent de ce qui se fait chez les autres marques du groupe. Pas austère pour un sou, ses lignes sont réussies et agréables à l’œil. Sa face avant se remarque d’emblée. Dénommée « Opel Vizor », elle s’inspire de la première génération de Manta. Ou comment être rétro sans tomber dans la caricature.

Certaines versions poussent les choses encore plus loin, avec un capot noir mat, digne lui aussi des années 70 et des muscle cars américaines propulsées par des V8 au bruit inimitable. En version électrique, l’utilisateur dispose de 136 ch – 100 kW et un couple instantané de 260 Nm. La batterie de 50 kWh autorise une autonomie de 324 km selon les normes WLTP. Opel revendique un 0 à 100 km/h en 9,1 sec et une vitesse de pointe limitée à 150 km/h afin de conserver l’autonomie du véhicule.

Au volant

Une fois installé au volant, les commandes tombent bien en main, l’ergonomie est soignée, tout comme la finition et la qualité des matériaux. La visibilité périphérique est bonne, même par mauvais temps, comme lors de notre essai. Sur les petites routes vallonnées du Brabant, le Mokka se montre agile et agréable à conduire.

La régénération de la batterie se fait lors des traversées de villages à faible vitesses. Lors des accélérations on ne se sent pas collé au siège, à encaisser les G comme dans une fusée. Cependant, le couple instantané permet des relances très rapides. Dans les virages et les enchainements de courbes, le comportement du Mokka est sain, il maintient sa trajectoire. Et ce même en dépit de marres d’eau assez importantes. Nul doute que sa monte en pneus hiver a favorisé largement ce sentiment de sécurité. Le poids se fait un peu plus sentir une fois vers 90- 100 km/h mais nous n’avons pu rouler sur autoroute afin de nous rendre compte de son comportement à 120 km/h. Le freinage est puissant, facile à doser et équilibré, sans transferts de masse parasites d’un essieu à l’autre. La direction est plutôt consistante même si, à certains moments, on aimerait qu’elle soit un peu moins légère.

Le Mokka est bien entendu équipé de nombreuses aides à la conduite : assistance au freinage d’urgence, réglage de vitesse adaptatif, détection de panneaux, de franchissement de bande… mais l’ensemble ne ressemble pas à un sapin de Noël au tableau de bord et n’est pas bruyant. Opel dénomme ce tableau de bord « Pure Panel ». Il s’agit d’une tablette de 12’’personalisable. Notons également la grande précision de la navigation. L’insonorisation est très correcte également, qu’il s’agisse des bruits de roulement ou extérieurs. Des phares LED au tableau de bord entièrement numérique ou encore la caméra panoramique, le Mokka dispose d’équipements plus souvent réservés à des véhicules de catégorie supérieure.

Cette rapide prise en main nous a permis de découvrir les nombreuses qualités du nouveau Mokka en version électrique. Le prix d’accès à ce modèle EV est de 36.200€ tvac. Nous y reviendrons dans quelques semaines, lors d’un essai plus long, avec différents trajets et types d’utilisations, afin de nous faire une idée réelle sur son autonomie. (Dimitri Urbain)