Essai: Toyota Yaris GR Sport: du sang de GTI dans les veines ?

Aux côtés de l’épouvantail qu’est la Yaris GR malheureusement plus disponible chez nous, Toyota propose également une version cinq portes « GR Sport », en haut de gamme. Basée sur la plateforme TNGA-B, elle est motorisée par un moteur essence 1500 cm3 de 68 kW accouplé à un moteur électrique de 50 kW.  Elle démontre à souhait la maîtrise de Toyota en matières d’hybrides, même dans un petit format.

Vous ne trouvez pas que j’ai l’air méchante, vue comme ça ? La calandre noire apporte une touche sportive aux lignes et courbes de la Yaris dans sa version GR Sport hybride. A noter que Toyota propose toujours des phares antibrouillards à l’avant, chose de plus en plus rare chez ses concurrents.

Alors que de plus en plus de constructeurs désertent le segment des citadines, Toyota persiste avec cette quatrième génération de Yaris présentée en 2019. Soulignons que Toyota est l’un des derniers constructeurs généralistes à offrir une gamme sportive, qu’ils s’agisse de coupés (GR86 et Supra) ou de versions déclinées de ses modèles courants comme la Corolla, le C-HR ou encore la Yaris. Au Rédacteur Automobile, nous sommes assez fan des voitures pas trop encombrantes et putôt dynamiques. Souvenir de notre folle jeunesse bercée de GTI pesant moins d’une tonne et développant une centaine de chevaux et qui pouvaient à la fois en remontrer à des voitures bien plus chères et plus puissantes tout en accrochant un sourire jusqu’aux oreilles par leur comportement routier enjoué. Mesurant moins de 4m et pesant seulement environ 1200 kg, on ne peut s’empêcher de penser que la Yaris reprend les bonnes vieilles recettes.

L’ergonomie des commandes est bonne, avec des boutons faciles à utiliser pour le système de climatisation. L’écran tactile 8’’ est lui aussi très convivial et la hifi signée JBL est digne de voitures plus haut de gamme que cette petite Yaris. La console centrale intègre également un pavé de recharge de téléphone sans fil, très pratique. Le combiné d’instruments avec ses gros compteurs circulaires fait immédiatement penser à certaines sportives italiennes des années 70…

J’aime bien

Visuellement, la Yaris donne le change : pavillon et coques de rétroviseurs noirs, calandre spécifique ou encore un diffuseur qui ne laisse planer aucun doute. C’est bien une sportive, du moins en apparence. Cette version dispose de suspensions dédiées associant des amortisseurs renforcés pour améliorer la précision de la direction et… le confort. Sans oublier des ressorts arrière retarés et des renforts permettant de mieux maîtriser les mouvements de caisse. Les roues 18’’ sont agréables à regarder et vont également dans le sens de l’efficacité, même si c’est plutôt ferme. Ce qui n’est pas pour nous déplaire, loin de là. Agile, elle aime voler de virage en virage tout en vous faisant apprécier la précision de sa direction.

Avec son châssis adapté, ses dimensions et son poids contenus, la Yaris se révèle agréable et amusante sur petites routes. La direction est précise et le freinage facile à doser. Elle a parfois tendance à sautiller sur mauvais revêtements mais ne se révèle jamais piégeuse.

J’aime moins

La Yaris GR Sport n’est pas un foudre de guerre… Certes, elle passe de 0 à 100 km/h en 9,7 secondes et sa vitesse de pointe est de 175 km/h, soit des valeurs proches, elles aussi, des GTI des années 80. Dans cette même veine, l’insonorisation est perfectible et elle a parfois tendance à sautiller sur les routes dégradées. Si la boîte CVT seconde bien la motorisation hybride, elle est également bruyante. Parfois, elle semble étouffer le moteur tandis qu’à d’autres moments elle n’en finit plus de monter en régime.

Le logo « GR » (pour Gazoo Racing) se retrouve également sur les seuils de portières, les sièges avant ou encore les surtapis. Voilà qui rend plus crédible le côté sportif de la Yaris GR Sport. Même si ses performances ne sont pas hyper sportives, elle reste agréable et facile à utiliser au quotidien, procurant souvent du plaisir à son volant.

Plutôt malin

L’équipement est très complet, avec des phares LED, des sièges sport, un écran central 8’’ avec caméra de recul ou encore toute une panoplie d’aides à la conduite qui ne sont pas trop intrusives. Le tableau de bord n’est pas sans rappeler certaines italiennes sportives des années 70-80, avec ses deux grands compteurs circulaires. La finition intérieure est excellente et il est possible de couvrir de longues distances à son volant sans trop de fatigue car la position de conduite est parfaite. Le système audio JBL est facile à utiliser via Apple CarPlay ou Android Auto, avec un bon rendu sonore.

A l’arrière, le diffuseur fait mouche, tout comme les touches noires réparties sur les différents éléments, dont le pavillon. Les vitres surteintées à l’arrière complètent également le côté sportif de l’engin.

Pourquoi je l’achète

Outre son côté GTI un peu à l’ancienne, son look sportif et sa liste d’équipements de série bien fournie nous tenteraient bien. En outre, elle est peu répandue et fait partie d’une catégorie en voie de disparition, malheureusement. Le plaisir qu’elle distille s’accompagne d’une économie à l’usage bien réelle, avec des consommations plutôt modestes. Nous avons oscillé entre 4,9 l et 5,6 l/100 km au cours de notre essai. Ajoutez-y la légendaire fiabilité Toyota ou encore les dix ans de garantie et voilà qui la rend encore plus attachante et tentante.

La monte pneumatique en 18’’ convient bien au caractère de l’auto. Certes, il y a plus souple mais la fermeté s’accompagne d’une certaine rigueur qui fait regretter de ne pas disposer de quelques chevaux supplémentaires…

Pourquoi je ne l’achète pas

Affichée plus de 30.000 €, ce n’est plus vraiment un tarif « jeune »… et ses performances « suffisantes » pourraient être meilleures et plus en phase avec son looK  L’espace intérieur va vite se révéler limité, surtout avec un ou deux enfants. Au final, elle se retrouve un peu entre deux chaises, face à des concurrentes dans la même gamme de prix mais qui sont plus spacieuses, plus rapides ou d’autres, proposant des prestations et performances similaires, mais plus abordables. (Texte: Dimitri Urbain / Photos: Paul-Edouard Urbain)

GR Sport Hybrid… C’est écrit dessus ! Toyota est passé maître dans l’hybridation et cette Yaris vous donnera bonne conscience en vous permettant d’avoir du plaisir au volant avec une consommation très raisonnable.
Vu son gabarit extérieur, le volume du coffre de la Yaris n’est pas énorme. Ses formes régulières et son seuil d’accès pas trop haut le rendent pratique, encore plus si vous voyagez seul ou en couple.
Proche de la bouillante Yaris GR, la GR Sport s’en distingue par la présence de ses portes arrière, sa motorisation hybride et son châssis moins sophistiqué. Pas de différentiel Torsen ici.. Cependant, son prix est plus abordable, si vous voulez vous contenter de la proximité esthétique entre les deux versions. Elle en conserve néanmoins nombre d’éléments esthétiques et joue à fond la carte de la sportivité associée à des consommations raisonnables, grâce à sa motorisation hybride.
Même si certains matériaux ne sont pas très qualitatifs, les assemblages ne souffrent aucune critique.

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