Essai : Alfa Romeo Stelvio Veloce : toujours séduisant !

Reposant sur l’excellente plateforme « Giorgio » à transmission intégrale (partagée avec la Giulia), le Stelvio offre un comportement dynamique dans un format SUV. Bourré de charme, il se révèle idéal pour tous ceux qui veulent se démarquer en ne succombant pas aux sirènes des constructeurs allemands. La version Veloce est extérieurement très proche de la  Quadrifoglio mais s’en distingue par son moteur 280 ch. (Texte : Dimitri URBAIN, Photos : Paul-Edouard URBAIN)

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Sur le marché depuis 2016, le Stelvio a bénéficié de quelques retouches en 2019. Le « scudetto », la calandre centrale Alfa est l’un de ses éléments distinctifs.

J’aime bien

Malgré les années, (sa présentation remonte à 2016) le Stelvio est toujours moderne et agréable à l’oeil. Le restylage de 2019 s’est concentré sur quelques détails, plutôt qu’une mutation profonde…tant mieux ! Les 280 ch et les 400 Nm de son moteur quatre cylindres turbo essence l’emmènent prestement, efficacement secondés par une boîte automatique ZF à 8 rapports. L’ergonomie, le choix des matériaux, la finition n’ont rien à envier à ses rivaux teutons. Les palettes de la boîte font inévitablement penser à celles d’une Ferrari et nous aimons !

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Chez Alfa, les références historiques ne sont jamais loin. « Veloce » et « TI » font référence au glorieux passé sportif des GTA des années 60 et 70 tandis que le design des jantes évoque celui des 156 GTA et autres 8C.

Plutôt malin

Extérieurement la version Veloce est quasiment identique à la Quadrifoglio. Elle offre des roues de 21’’ reprenant le design traditionnel de la marque et montées en pneus sportifs ; un hayon mains libres, des sorties de pot de belle taille, des touches carbone… L’usage d’aluminium pour différents panneaux de carrosserie et la suspension permet de contenir le poids, tout comme celui de fibre de carbone pour son arbre de transmission. Accusant 1660 kg sur la bascule, il fait mieux que ses concurrents allemands Q3 et X3, flirtant avec les 2 tonnes dans des configurations de puissances assez proches.

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Les doubles compteurs, le volant à méplat ou… les palettes façon Ferrari contribuent au plaisir de conduire. Finition et qualité des matériaux n’ont rien à envier aux marques premium allemandes.

Le bouton DNA permet de modifier la cartographie moteur, la réactivité de la boite ainsi que le contrôle de stabilité. Notre exemplaire était dépourvu des suspensions pilotées mais nous avons apprécié l’excellent compromis entre confort et efficacité, sur tous les types de revêtement. Le Stelvio se révèle plutôt agile, même sur route sinueuse. La direction, précise et directe, contribue à distiller un véritable plaisir de conduire.

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Associant cuir et alcantara, les sièges avant bénéficient de réglages électriques ainsi que d’une partie centrale mobile, bienvenue pour soulager les genoux sur longs parcours. Maintenant bien le corps, ils se révèlent également confortables et agréables, même par temps chaud.

J’aime moins

La taille de l’écran central tactile pourrait être plus grande, cependant son usage est facile et la navigation dans les menus plutôt intuitive. L’espace à l’arrière est mesuré, surtout rapporté à la taille de l’engin. De plus, la banquette est assez basse et comme les vitres sont plutôt en hauteur, il ne faudra pas souffrir de claustrophobie pour y séjourner longtemps.

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Monté en 21’’ et chaussé de Pirelli P 0, notre véhicule d’essai est très proche de la définition du Quadrifoglio. Ses magnifiques sorties d’échappement ne trompent pas, c’est bien d’un SUV sportif qu’il s’agit !

Pourquoi je l’achète

Parce que c’est une Alfa ! Dans les années 80, la publicité de la marque disait « certaines voitures ont encore une âme »… c’est encore le cas ici. Son comportement dynamique et assuré, la direction précise et agréable ou encore ses sièges au maintien agréable en font un engin redoutable pour tailler la route. Le fait qu’on en croise peu sur nos routes ajoute à son charme.

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De profil, le Stelvio est agréable à l’œil, bien campé sur ses roues de 20’’ qui remplissent les passages de roues. L’accès à bord est aisé mais l’espace à l’arrière mesuré.

Pourquoi je ne l’achète pas

Avec des tarifs débutant à 67.800 € hors remises, ça pique un peu… Le Diesel est en perte de vitesse auprès des acheteurs, surtout professionnels. Le marché des motorisations essence a retrouvé des couleurs… Certes, mais il est clair qu’un Stelvio hybride permettrait à la marque de se repositionner sur le marché des véhicules de société avec des chances de succès.

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La boîte automatique ZF à 8 rapports seconde efficacement le moteur de 280 ch et 400 Nm. La console se pare de touches de carbone et accueille la molette du système infotainement. Facile à utiliser, tout comme l’écran tactile situé en partie haute du tableau de bord. La lisibilité de ce dernier serait encore meilleure si l’écran était plus grand.

Tout en ayant un effet bénéfique sur la consommation de carburant. Lors de notre essai de plus de 2000 km, mené à allure normale, sur tous types de routes, celle-ci s’est établie à une moyenne de 10,6l/100.

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Se faire plaisir au volant, oui, mais… le Stelvio n’en oublie pas pour autant sa vocation familiale. Le coffre dispose de formes régulières et d’une taille suffisante pour accueillir les bagages d’une famille. De plus, sa modularité en fera un compagnon de choix si madame décide de dévaliser IKEA !
Avec un intérieur tout noir, le double toit ouvrant vitré est le bienvenu ! Non seulement il ouvre l’espace en laissant entrer la lumière lorsqu’il est fermé mais une fois ouvert il se révèle très agréable et peu bruyant. En option à 1.700 €, il se révèle indispensable pour renforcer le confort du Stelvio.
De nombreuses touches noires et des décorations en carbone, comme ici sur la partie centrale du pare-chocs arrière, contribuent à renforcer le côté sportif de ce Stelvio.

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