Essai : Kia Sportage 1.6 T-GDi AWD PHEV : un SUV convaincant à plus d’un titre !

Le Kia Sportage et le marché belge, c’est une histoire qui roule depuis 2004 et sa deuxième génération qui a tout de suite connu un joli succès en surfant sur la vague des SUV compacts relativement abordables. Position de conduite surélevée, bonne accessibilité aux 4 places, équipement complet et motorisations relativement sobres ont rapidement séduit un public averti.

Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et les prix des voitures coréennes ont largement rattrapé ceux des modèles occidentaux. Mais comme la qualité de fabrication et la dotation en équipements sont toujours bel et bien imbattables, Kia poursuit sa belle progression d’autant qu’elle peut désormais compter sur un design particulièrement contemporain qui se démarque, là aussi, de certaines marques européennes plutôt frileuses en la matière. En tous cas, nous, on apprécie les feux avant et arrière ciselés en V, la ligne montante des flancs ou encore le toit noir à effet flottant malheureusement pas trop visible sur notre modèle d’essai… noir. L’habitacle de notre modèle haut de gamme est d’une présentation assez classieuse et nous a même valu l’admiration d’un collaborateur d’une marque italienne prestigieuse.

J’aime bien

Et en effet, on se sent bien à bord de ce Kia Sportage. La position de conduite est parfaite et l’on ne peut nier la volonté de venir titiller les marques premium. Les matériaux employés présentent une belle qualité et leur assemblage ne laisse guère de place à la critique. Les sièges matelassés en cuir sont joliment dessinés et invitent au voyage. Enfin, la planche de bord est plutôt bien agencée et son dessin est réussi. On y retrouve les inévitables écrans et la digitalisation de tous les cadrans mais le Kia Sportage propose encore des molettes multifonction qui règlent, au choix, la climatisation ou le système audio. Cela prête un peu à confusion dans un premier temps mais avec le temps, on finit par gérer ces commandes avec davantage de facilité et les préférer encore et toujours au tout à l’écran.

Plutôt malin

Loin d’apprécier la conduite des SUV, on reconnaîtra pourtant que le Kia Sportage fait partie des bonnes surprises de l’année dernière. Certes, cette version hybride rechargeable est la plus coûteuse de l’offre tout en étant la plus puissante (265 ch) mais au-delà des performances, qui ne sont jamais impressionnantes au regard des chiffres annoncés, c’est la conduite quotidienne qui est plutôt agréable à bord de ce Coréen. On l’a dit, son habitacle est un cocon agréable et en plus le confort y est remarquable. Qu’il s’agisse de l’insonorisation ou encore du compromis des suspensions qui chouchoutent les occupants en ne jouant pas trop la carte de la fermeté, on peut comprendre que sa mise au point se soit faite intégralement en Europe.

J’aime moins

Finalement, c’est le chapitre des finances qui fera le plus mal au futur acheteur. Notre modèle d’essai s’affiche ainsi à 47.690€ mais à ce prix-là, vous avez la finition la plus prestigieuse et la plus complète. Il faut également composer avec une masse conséquente de 1.905 kg qui viendra se rappeler au bon souvenir des amateurs de conduite dynamique mais rassurez-vous, le Sportage est loin d’être le pire en la matière.

Pourquoi je l’achète

On l’a dit, le Kia Sportage est une véritable réussite et il vient d’ailleurs de recevoir le prix du meilleur SUV familial auprès des lecteur du prestigieux magazine anglais What Car ? Confortable, bien fini, joliment dessiné, il séduira de nouveau pas mal de familles d’autant que cette version PHEV lourde et chère n’est pas réellement représentative de la gamme. On y trouve en effet un Diesel de 115 ch affiché à 34.490€ en BVM6 ou le même poussé à 136 ch en BVA7 pour 39.690€. Ce qui reste à nos yeux la meilleure proposition pour un particulier alignant plus de 12.500 km par an. En essence, on trouve un 1.6 T-GDi de 150 ch à 32.690€ en finition Pure. N’oublions pas la garantie de 7 ans qui demeure l’une des forces de Kia.

Pourquoi je ne l’achète pas

On l’a signalé plus haut, cette version PHEV est chère et lourde et n’attirera que les bénéficiaires de véhicules de société jusqu’à cet été où les règles vont changer. Lors de nos 477 km d’essai, nous n’avons malheureusement pas eu l’occasion de le recharger donc on a roulé constamment sur le thermique et la consommation moyenne s’est chiffrée à 8,2 l/100 km mais lors des 135 derniers kilomètres effectués sur autoroute à allure légale, on a signé un 6 ,0 l/100. Comme toujours avec ce type de motorisation, il faudra recharger au maximum pour profiter de sa technologie et de son efficience mais les employeurs deviennent de plus en plus exigeants à ce niveau, appliquant un flicage supplémentaire sur leurs employés. Mais peut-on leur donner tort ?

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