Essai : Mercedes GLC 220d : un chameau en tenue de sport

S’il ne marque pas vraiment les esprits par ses lignes, par rapport à celui qu’il remplace, le nouveau GLC s’offre un habitacle totalement revu. De quoi relancer le plus vendu des SUV de la gamme Mercedes face à une concurrence toujours plus fournie. Il faut dire que ce segment est particulièrement lucratif pour les constructeurs.

Mercedes-Benz GLC SUV (X254); 2022

Extérieurement, il n’est pas évident de distinguer le nouveau de l’ancien. Et si cela peut paraître normal pour un véhicule destiné à une clientèle peu attirée par les changements révolutionnaires. Peut-être que Mercedes est également arrivée au bout d’un cycle et qu’il va falloir adopter une signature stylistique inédite pour ses prochains modèles. Ce que l’on regrettera tant la simplicité des lignes actuelles tranche avec les multiples plis adoptés par la concurrence. Toujours est-il que cette GLC II se distingue par sa hauteur abaissée (-4 mm) et sa longueur augmentée (+60 mm), lui offrant une meilleure assise sur la route. A l’avant, le bouclier adopte les ajouts aérodynamiques déjà vus sur les dernières productions de la marque. Deux calandres sont proposées selon que l’on opte pour la finition Avantgarde ou AMG. Sur les flancs, on retrouve les surfaces tendues mais sans fioritures qui font le succès des modèles Mercedes actuels avec des passages de roue qui peuvent être teints, dans la finition AMG, pour apporter davantage de sportivité à l’ensemble.

Mercedes-Benz GLC SUV (X254); 2022

J’aime bien

Basé sur la plateforme de la Classe C (MRA2), le GLC millésimé 2022 adopte un tableau de bord en tous points semblable à celui de la berline. Ce qui est un point positif à nos yeux. On y retrouve le volant à trois branches et ses touches tactiles pas toujours facilement utilisables lorsqu’on conduit mais surtout l’écran LCD à haute résolution de 12,3 pouces, placé devant le conducteur, et la tablette de 11,9 pouces qui s’élève de la console centrale sans transition et sans jointures. Comme la planche de bord, la surface de l’écran est légèrement orientée vers le conducteur. On se retrouve désormais rapidement dans les menus alors que les jeunes raffolent toujours autant des différentes teintes adoptées par les éclairages d’ambiance nocturnes.

Mercedes-Benz GLC SUV (X254); 2022

Plutôt malin

Si l’on m’avait dit, il y a une dizaine d’année que je saluerais la présence d’un Diesel sous le capot comme un point positif, je ne l’aurais pas cru. Et pourtant ? Quel bonheur de pouvoir avaler des kilomètres à n’importe quel rythme sans voir la jauge à carburant s’approcher rapidement de la position la plus basse. Dans ce cas-ci, le 2.0 de 197 ch est épaulé par un alterno-démarreur apportant 23 ch supplémentaire. Le couple est annoncé à 440 Nm. Des données largement suffisantes pour traverser l’Europe dans un confort inimitable!

Mercedes-Benz GLC SUV (X254); 2022

J’aime moins

Si les passagers avant sont choyés, les occupants des places arrière se montreront moins emballés par la qualité de l’assise assez ferme et se révèle trop plate, alors que le dossier de la banquette est trop droit.

Mercedes-Benz GLC SUV (X254); 2022
  

Pourquoi je l’achète

En conservant des cotes raisonnables, le GLC est encore facilement accepté par les anti-SUV. Soignant son look si l’on adopte la finition AMG, il propose un habitacle qualitatif et surtout parfaitement à la page en termes de technologies. La finition est impeccable et le confort prodigué par les sièges et l’environnement du conducteur en font un compagnon de voyage idéal. Son Diesel est aussi peu soiffard qu’un manutentionnaire de Spa Monopole; 5,3 l/ 100km à l’issue de nos 560 km d’essai. Ses 4 roues motrices ajoutent encore de la sérénité à vos déplacements et l’on peut même vous dire, pour l(avoir testé lors de sa présentation internationale, qu’il peut franchir des terrains habituellement réservés aux vrais tout-terrains!

Mercedes-Benz GLC SUV (X254); 2022

Pourquoi je ne l’achète pas

La finition AMG de notre exemplaire d’essai est logiquement la plus chère du catalogue ce qui ne l’empêche pas d’être particulièrement appréciée auprès de la clientèle. Il faudra donc vous acquitter d’un chèque de 65.461€ pour en devenir le propriétaire mais si vous vous laissez tenter par quelques options, l’addition risque de s’alourdir assez vite. C’est donc le poste du budget qui réclamera le plus de sacrifices mais comme toujours avec la marque à l’étoile, c’est la première qui coûte le plus.

Mercedes-Benz GLC SUV (X254); 2022

Avec cette deuxième génération de GLC, Mercedes propose un produit particulièrement soigné. La finition très léchée et l’ergonomie générale de l’habitacle ont fait un véritable bond par rapport à la Type 253. Sans parler de l’équipement technologique totalement remis à jour et pouvant bien sûr être complété via des packs délibérément moins nombreux que par le passé. Mais quel que soit le choix du conducteur, qu’il soit dynamique, classique ou plutôt orienté vers l’efficience, ce SUV agira comme il se doit en fonction du mode de conduite choisi. Et fait assez rare pour un SUV BCBG, il peut aussi tenir la dragée haute à bien des 4×4 sur des terrains escarpés. Et ça, c’est assez inattendu!

Mercedes-Benz GLC SUV (X254); 2022

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