La marque va bientôt faire son retour sur le marché belge, dans le cadre d’un ambitieux plan de reconquête. Connue autant pour son côté luxueux et raffiné que ses prouesses techniques (moteur en V, traction avant…), voilà de quoi combler nombre d’amateurs qui veulent du luxe et du raffinement combiné à un art de rouler à l’italienne. (Texte: Dimitri Urbain)

Jusqu’aux années 90, Lancia disposait d’une gamme complète et la marque s’est couverte de gloire en rallyes durant plusieurs décennies. Qui ne se souvient de la Fulvia HF ? Des Stratos, ou des 037 ? Ou encore de la Delta Integrale bodybuildée ?

Petit à petit, faute d’investissements, la gamme s’est réduite comme peau de chagrin, malheureusement… et les modèles subsistants au catalogue vieillissaient et trouvaient de moins en moins d’amateurs. Il y a quelques années, à la faveur de la reprise de Chrysler, FCA a tenté de relancer Lancia en commercialisant des… Chrysler rebadgées. La sauce n’a pas pris, les images et cultures des marques étant trop éloignées.

Aujourd’hui, il ne reste qu’une seule Lancia disponible : L’Ypsilon. Cette citadine s’inscrit dans la tradition de la marque. Elégante, elle séduit surtout des acheteuses et est désormais réservée uniquement au marché italien. La marque y a d’ailleurs encore vendu 43.735 voitures en 2021 et déjà 10865 sur les quatre premiers mois de cette année. C’est une belle performance, vu l’âge de l’auto. En guise de comparaison, Alfa Romeo était à 17.200 voitures vendues en 2020… Stellantis ne pouvait manquer de relancer cette marque disposant toujours d’une image forte auprès de nombreux amateurs.

Plan stratégique
Comme les autres marques du groupe Stellantis, Lancia bénéficie d’un programme étalé sur dix ans. Il s’articule sur trois nouveaux modèles dont la sortie est prévue à raison d’un tous les deux ans. Côté marketing, la marque envisage de couvrir la moitié du marché. Il y a donc fort à parier qu’il s’agira de SUVs qui, bien évidemment, seront électriques, dès 2026. En outre, comme beaucoup d’autres marques, Lancia vise à réaliser au moins une vente sur deux à distance mais soixante nouvelles concessions seront quand même créées dans les plus grandes villes d’Europe.

Joignant le geste à la parole, cinq brand managers ont d’ailleurs été nommés dans la foulée, afin d’encadrer le retour de la marque en France, au Benelux, en Allemagne et en Espagne. Ces pays n’ont pas été choisis au hasard mais bien en fonction de l’image du « made in Italy », qui y est très présente et forte, ou encore de leur potentiel pour la vente en ligne d’automobiles. Intégrée au pôle « luxe » de Stellantis, Lancia sera pionnière sur l’utilisation de matériaux recyclés et éco-durables.

Le constructeur prévoit également d’adopter une interface minimaliste baptisée S.A.L.A. et offrant le contrôle total sur le système audio, la climatisation et l’éclairage intérieur via un bouton unique. Une nouvelle Ypsilon électrique est prévue pour 2024, sans doute sur base de la 500 E, pour le segment B.

En haut de gamme, il est prévu un véhicule de 4,6 m de long en 2026… tandis qu’une « nouvelle Delta » est programmée pour deux ans plus tard. Toutes les nouvelles motorisations qui seront disponibles à partir de 2026 seront électriques tandis que la gamme sera exclusivement électrique deux ans plus tard.
