Essai: DS 7 E-Tense 4×4 300 : Approche personnelle

Face à la déferlante allemande sur le segment des SUV, les marques françaises résistent plutôt bien avec leurs propres armes. Parmi celles-ci, on compte le DS7 lancé en 2017 lorsqu’il se nommait encore DS7 Crossback. L’an dernier, après 5 ans de bons et loyaux services, il s’est désormais appelé simplement DS7 et a reçu quelques améliorations esthétiques et technologiques. L’occasion pour nous d’y re-goûter non sans un certain plaisir.

Notre collègue Dimitri Urbain était allé à la rencontre de ce DS7 restylé l’année dernière et nous vous renvoyons vers son essai pour découvrir les modifications apportées à ce modèle 2022. Pour rappel, la calandre adopte un style plus rectiligne, les feux de jour se composent désormais de quatre lignes de LED de chaque côté tandis que l’arrière reçoit un hayon aux lignes plus marquées et des feux affinés.

J’aime bien

C’est toujours un plaisir de s’installer à bord du DS7. L’intérieur possède un caractère bien à lui avec des sièges en cuir accueillants, joliment dessinés et une planche de bord reste agréable à regarder. Surtout quand elle est recouverte de cuir Nappa. Malheureusement, on retrouve également des plastiques moins soignés dans les parties basses. Et il faut toujours un certain temps d’adaptation pour commander le chauffage et ou les sièges massants. En outre, le processeur de l’écran central n’est pas encore à la hauteur de ses concurrents allemands pour effectuer ses opérations. A l’arrière, les passagers disposent d’un espace aux jambes convenable, y compris au milieu où le plancher reste parfaitement plat.

Plutôt malin

Techniquement, il n’y a pas eu de grosses modifications sous les capots par rapport à la phase 1, si l’on excepte une batterie à la capacité brute de 14,2 kWh utiles, contre 13,2 précédemment. Cela n’aura guère d’incidence sur l’autonomie en tout électrique, mais nous avons néanmoins avalé 53 km avant que le 1.6 turbo ne se réveille, sur un parcours mêlant ville et voies rapides sans jamais dépasser 100 km/h mais en ne constituant pas non plus une chicane pour les autres automobilistes.

J’aime moins

Le problème, c’est qu’une fois la batterie vide, le DS7 exige une belle ration de sans plomb si l’on veut encore profiter de la cavalerie. Et avec un réservoir de 43 litres, cela signifie que les passages à la pompe sont trop fréquents en cas de long déplacement. Annoncée à 1836 kg sur la balance, cette version de 300 ch se montre assez pataude dans les virages serrés, et toute velléité de dynamisme est rapidement contrée par un sous-virage marqué. Peu importe, ce genre de véhicule n’est conçu pour jouer les bolides.

Pourquoi je l’achète

Dans un paysage automobile assez monotone, la proposition de DS avec son SUV de taille moyenne a le mérite d’apporter un peu de différence. Par ses lignes d’abord marquée par une face avant ciselée par ses nouveaux feux de jour mais surtout par son habitacle soigneusement conçu vis-à-vis de ses occupants. Certains matériaux sont de belle qualité et justifient pleinement son statut au sein du groupe Stellantis. Le confort qu’il prodigue enfin lors des déplacements collent exactement à ce que l’on attend d’une voiture française. Les chaussées déformées sont parfaitement absorbées et le silence des déplacements tranquillise l’esprit.

Pourquoi je ne l’achète pas

S’il s’agit sans aucun doute de la version la plus pertinente de la gamme DS7, elle n’en conserve pas moins quelques défauts à cause d’une autonomie en tout électrique trop limitée par rapport à certaines concurrentes allemandes. Bien mieux équipée que ces dernières, elle doit malheureusement composer avec des plastiques peu valorisant dans la partie basse de son habitacle. Enfin, si le silence de fonctionnement est réel sur autoroute, le moteur se fait néanmoins trop entendre dans certaines situations. Cette version de 300 ch est disponible à partir de 56.300€ en finition Bastille  et cela grimpe à 66.200€ en finition Opéra.

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