Essai : Mercedes G400d : Plongée dans le temps

Pour fêter dignement ses 40 ans en… 2019, le Classe G de Mercedes avait adopté une motorisation inédite sous son capot avant. En effet, c’est un 6 cylindres en ligne de 3.0 disposant de 330 ch et de 700 Nm de couple. Apparue en 2018, cette seconde génération du Classe G appelée Type 463 en interne adopte également un habitacle totalement redessiné du moins pour ce qui est de la planche de bord et des sièges. Parce que pour le reste, on se croirait toujours dans la Geländewagen de 1979…

Ce qui n’est pas sans m’avoir rappelé de bons souvenirs. Alors que j’étais jeune adolescent, des amis de mes parents qui possédaient une Willys à moteur Peugeot Diesel, qui fût d’ailleurs l’objet de mes premiers tours de volants, m’emmenèrent avec eux lors d’une escapade en 4×4 plusieurs jours dans les Pyrénées. D’autres véhicules nous accompagnaient et parmi eux, un tout nouveau Classe G. Ce n’était pas le plus apte à certains franchissements mais très vite, ce fut mon préféré lorsqu’il s’agit de choisir, chaque jour, le véhicule dans lequel je passerai ma journée. A 50 ans, c’était là mon seul contact avec un modèle emblématique passé sous les radars des amateurs de bagnole jusqu’à sa remise en forme de 2018.

J’aime bien

Et les souvenirs remontent dès que l’on monte à bord puisque ce sont toujours les poignées de porte du modèle initial ! Les ajustements des panneaux de carrosserie ne sont guère aussi serrés que dans les voitures actuelles mais cela aussi fait partie du charme. Dans l’habitacle, Mercedes a véritablement réalisé des miracles en y installant un maximum de ses équipements modernes. Cela passe par une large planche de bord entièrement digitale grâce à deux grands écrans. Le volant à trois branches est également très agréable à utiliser alors que le reste de la planche de bord dispose des habituels boutons que l’on retrouve dans d’autres modèles de la marque. Les sièges en cuir sont superbes et l’on apprécie d’ailleurs les nombreuses touches de cuir apposées partout dans l’habitacle, ce qui participe au sentiment très agréable de luxe total.

Plutôt malin

Plutôt que de nous prêter une version AMG si courue auprès d’un certain public, l’importateur a préféré mettre à notre disposition un 400d bien plus en rapport avec la fonction première d’un Classe G ; se déplacer loin et partout, quelles que soient les circonstances. Ronronnant gentiment sous le capot imposant, le 6 en ligne Diesel assume pleinement sa fonction en se montrant très coupleux. Un régal qui nous fait regretter une fois encore la mise à mort d’une motorisation collant parfaitement à certaines fonctions et à certains types de véhicules.

J’aime moins

S’il charme par son côté gentiment suranné, il ne peut se départir d’un côté rustique au volant. La faute à un ressenti général manquant de précision et à une monte pneumatique inadaptée aux déplacements autoroutiers. Mais l’inconfort tout relatif est contrebalancé par le luxe de l’habitacle et le sentiment jouissif de dominer la route et les autres automobilistes. Ma fille m’a également fait remarquer que l’espace habitable était bien moins généreux que dans les SUV modernes surtout en tenant compte des dimensions généreuses du G.

Pourquoi je l’achète

Dernier dinosaure d’une époque révolue en compagnie du Range Rover, le Mercedes Classe G se prépare à passer au tout électrique. Alors rien que pour le plaisir des oreilles, si, si, même avec un 6 en ligne Diesel, n’hésitez pas à vous porter acquéreur d’un exemplaire si vous en avez les moyens. A peine arrivés en Belgique, les quelques exemplaires destinés à notre marché sont vendus. Il faudra donc  se montrer patient. Et si extérieurement, Mercedes n’a pas voulu toucher à la ligne générale de son modèle iconique, l’intérieur a totalement évolué pour faire place à un large combiné numérique. Il reçoit également des caméras pour la vision panoramique, un équipement audio Surround Burmeister inégalable et un toit ouvrant en verre. Enfin, ses qualités de véritable tout-terrain sont également préservées même si bien peu d’utilisateurs emmèneront leur G en hors-piste.

Pourquoi je ne l’achète pas

Affiché à 114..224€, le G400d n’est finalement pas si cher en regard des tarifs pratiqués, par la marque à l’étoile dans ses autres gammes. Il faudra néanmoins ajouter 4.985€ pour le pack Premium incluant le toit coulissant, l’assistance au stationnement avec caméra 360°, l’assistance à la conduite et… l’éclairage d’ambiance avec 64 couleurs. A moins d’ajouter 12.299€ à l’addition pour bénéficier du Pack Premium Plus qui inclus les équipements susmentionnés mais également des sièges multicontours actifs, du système audio Burmeister, l’amortisseur adaptatif et l’ionisation de l’air intérieur. Il vous faudra prévoir également un solide budget carburant pour remplir l’énorme réservoir de 100 l, nos consommations ayant tourné aux alentours des 11 l/100 km. (Photos: Paul-Edouard Urbain)

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