
En cette fin d’année, le constructeur allemand dévoile de nombreuses mise à jour et nouveaux modèles. De quoi attirer une clientèle plus jeune, tout en misant sur le côté « qualité allemande », avec une offre plus ludique, également. Depuis le rachat par PSA en 2017, OPEL évolue dans le cadre du plan PACE qui vise une électrification intégrale de la gamme en 2024. Après la Corsa, c’est donc au tour du Mokka de changer et du Crossland d’évoluer. (Texte: Dimitri Urbain)

Un design inspiré par la boussole… et l’histoire de la marque
Présentée il y a quelques semaines, la nouvelle identité visuelle OPEL se retrouve pour la première fois sur un véhicule de série. Baptisée « Vizor », elle est inspirée de la calandre de la première Manta et englobe les phares, la calandre et le sigle Opel sous une visière, un peu comme un casque intégral. Les phares, avec technologie LED, sont une première également pour la marque et aussi sur ce segment. OPEL fait également évoluer son style général en s’inspirant d’une boussole et des deux axes qui se croisent. Sur le Mokka, l’intersection se fait dans l’éclair, symbole de la marque. La nervure du capot est l’axe vertical tandis que les feux de jour à LED constituent l’axe horizontal. Il en va de même à l’arrière : l’éclair est positionné au centre du hayon et il relie la ligne horizontale en forme d’aile des feux arrière (à LED) à la ligne verticale passant par l’antenne et le pli du bouclier arrière. A l’image des marques premium, exit les monogrammes de niveau de finition ou de motorisation, seul un grand « MOKKA » figure à l’arrière, accompagné d’un petit « e » sur les versions électriques. L’éclair, emblème de la marque, est lui aussi redessiné. Avec ce nouveau modèle, la marque revient à un design plus épuré, plus sobre et définissable en quelques lignes clefs. Le nouveau Mokka est plus court de 12,5 cm que la génération précédente, à 4,15 m de long, tout en offrant un empattement 2 cm plus long. Le poids diminue de 120 kg alors que la rigidité de la caisse a été renforcée. Il utilise la plateforme CMP de PSA et est assemblé à l’usine de Poissy, en France.

Tableau de bord digital
Opel l’appelle le « Pure Panel », ce sont en fait des grands écrans horizontaux intégrés. L’ergonomie a été soignée, seules les commandes et informations essentielles sont affichées, afin de rendre la vie à bord plus facile et ne pas encombrer le champ visuel du conducteur. Dès l’entrée de gamme, un écran 7’’ est monté en série en guise de combiné de bord ; il est couplé à un autre écran de même dimension, tactile, pour la radio et la navigation. En haut de gamme, cet écran mesure 10’’ et l’affichage complet mesure alors plus de 12’’. Android Auto et Apple Car Play sont de série, tout comme la recharge de smartphone par induction. Le conducteur peut faire appel à « OpelConnect », « myOpel » et « Free2Move » afin d’obtenir des services supplémentaires : piloter la charge de la batterie et vérifier son état à distance, tout comme en définir les horaires, préchauffer ou refroidir l’habitacle avant d’utiliser le véhicule… Ou encore localiser des bornes de charge publiques et payer pour leur utilisation.

Un conducteur toujours plus assisté
Le frein de stationnement est électrique sur tous les modèles. La reconnaissance des panneaux routiers est en série, tout comme la caméra de recul, l’assistance au maintien de trajectoire ou encore le régulateur de vitesse adaptatif (avec la boîte automatique et en électrique). Un détecteur de vigilance prévient toute somnolence du conducteur. En outre, une alerte anticollision frontale avec freinage d’urgence automatique permet d’éviter de renverser des piétons en ville. Certaines versions peuvent être équipées d’un intérieur cuir avec fonction massage pour le conducteur. La finition « GS Line » apporte une touche sportive. Le vitrage est surligné par un encadrement rouge, le panneau Vizor avant est noir brillant tout comme les monogrammes. Des jantes en alliage noires sont de série, tout comme une teinte contrastante sur le pavillon. A l’intérieur, tissu spécifique, du rouge sur la planche de bord et un ciel de toit noir. Ce n’est pas une GTI à l’ancienne mais l’esprit y est un peu.

Motorisations
Le nouveau Mokka est disponible avec des moteurs thermiques dont la puissance varie de 100 à 130 ch tandis qu’une version électrique offre 136 ch et 260 Nm. Cette version passe de 0 à 100 km/h en un peu plus de 9 secondes et offre trois modes de conduite, « normal », « éco » et « sport », avec une autonomie différente. Afin de préserver l’énergie stockée dans la batterie de 50 kWh, la vitesse est limitée à 150 km/h. Dans les meilleures conditions, l’autonomie est de 324 km WLTP. Trente minutes suffisent pour charger à hauteur de 80% via une borne 100 kW DC. Une garantie de 8 ans ou 160.000 km couvre la batterie. Un chargeur universel est livré avec la voiture. A l’heure d’écrire ces lignes, la marque n’avait pas encore déterminé sa stratégie concernant la wallbox et le fait de l’offrir ou non lors de l’achat de la voiture. Les motorisations essence sont des 1200 cm3 de 100 et 130 ch. Le couple maximal, de 205 ou 230 Nm, est disponible entre 1.500 et 3.750 tr/min. Les vitesses maximales sont de 182 et 202 km/h. En entrée de gamme, seule la boîte 6 vitesses est disponible tandis que la motorisation la plus puissante peut être équipée en option d’une boîte automatique huit rapports. Et il est possible de passer les vitesses manuellement, via les palettes situées derrière le volant. Seule cette dernière est disponible avec le régulateur de vitesse adaptatif et fonction stop & go. Les consommations s’établissent entre 4,2 l et 5,9 l pour des émissions comprises entre 100 et 111 gr de CO2/ km. De son côté la version Diesel offre un moteur de 1500 cm3 et 110 ch, pour un couple de 250 Nm à 1.750 tr/min et des consommations de l’ordre de 3,8 l/ 100 pour des émissions de 100 gr/ km.

Crossland : nouvelle identité visuelle
Le SUV Crossland est le second modèle de la gamme à adopter le nouvel avant « Vizor », ainsi que la finition sportive “GS Line”, comme le Mokka. Il reçoit désormais l’antipatinage adaptatif IntelliGrip. Le châssis et la direction du Crossland ont également été revus : nouveaux ressorts et amortisseurs retarés pour apporter plus de rigueur sans pour autant pénaliser le confort. La précision de la direction est désormais meilleure également, selon OPEL. A l’extérieur, outre la perte du « X » dans le monogramme, on note l’arrivée de feux arrière en forme d’ailes. Un hayon noir brillant est disponible et il peut être combiné avec le toit, ce qui élargit visuellement le véhicule à l’arrière. Le Crossland accueille également des antibrouillards avant à LED et des jantes alliage de 16 ou 17 pouces. A l’intérieur, la banquette arrière est divisible 2/3-1/3 et coulisse afin d’augmenter le volume du coffre.

Antipatinage sophistiqué
L’Intelligrip fonctionne selon cinq modes : normal/ neige/ boue/ sable/ESP off, afin d’utiliser au mieux le couple disponible en toutes circonstances. Sans pour autant être un vrai 4X4, le Corssland permet néanmoins de s’aventurer un peu hors des sentiers battus et… de ne pas y rester bloqué !

Motorisations sobres
Quatre motorisations sont disponibles. En essence, il s’agit de 1200 cm3 avec et sans turbo, de 83, 110 et 130 ch, avec boîte 5 rapports pour la version d’entrée de gamme et 6 pour les autres, L’automatique n’est disponible qu’avec la version 130 ch. Les consommations s’établissent entre 4,2 et 5,9 l pour des émissions de CO2 comprises entre 106 et 113 gr/ km.

En diesel, un 1500 cm3 est disponible en 110 ou 120 ch, ce dernier uniquement avec une boîte automatique 6 rapports. Consommations comprises entre 3,5 et 4,8 l/ 100 pour des émissions de CO2 allant de 93 à 103 gr. Le nouveau Crossland sera disponible début 2021.
