
L’Ecurie Ecosse est, comme son nom l’indique, l’équipe nationale écossaise en sport automobile. Créée en 1951 par David Murray, un comptable d’Edimbourg, elle se couvre rapidement de gloire: Goodwood, Jersey, Zandvoort, Spa Francorchamps et, bien entendu, Le Mans. A ses débuts, l’équipe aligne des Jaguar avec le soutien de l’usine, dont la Type C. Elle lui rend aujourd’hui un magnifique hommage.

Les débuts
En 1952, Ian Stewart, alors jeune pilote de l’Ecurie Ecosse, se rend à l’usine Jaguar de Coventry afin de prendre possession de sa toute nouvelle Type C. Après les XK 120, la Type C est taillée pour la compétition. Rapidement alignée sur circuit, elle l’emporte à Jersey, contre de nombreuses Aston Martin et Frazer Nash. Le succès est au rendez-vous, premier d’une longue série. Pas moins de sept Type C seront utilisées par l’équipe et, ensemble, remportent des dizaines de victoires et de places sur les podiums.

Un banc d’essai
Préparées par le responsable technique de l’équipe, Wilkie Wilkinson, elles ont amené la notoriété à Jaguar et à l’Ecurie Ecosse. La Type C est une voiture de compétition innovante. C’est l’une des premières dont les formes ont été optimisées en soufflerie. C’est également la première à utiliser un réservoir souple (dérivé de l’aviation).

En outre, elle a également servi à développer et mettre au point les freins à disques Dunlop. Ceux-ci se révèleront rapidement être un sérieux avantage sur la concurrence. Le châssis tubulaire en acier reçoit une légère carrosserie en aluminium formée à la main. Le moteur est le six en ligne à double arbre à cames en tête des XK 120, dans une version affûtée.

L’hommage
L’Ecurie Ecosse existe toujours. En plus de ses activités sportives, elle est aussi, au fil des années, devenue constructeur. A l’occasion de son septantième anniversaire, une nouvelle voiture rend hommage à son glorieux passé. Les sept voitures d’époque existent toujours et chacune d’entre elle aura une ″sœur″, conforme à l’originale dans ses moindres détails. Cependant, certaines améliorations ont néanmoins été apportées. Assemblées à la main à Coventry, les Type C Ecurie Ecosse sont mises au point par les techniciens de l’équipe, comme dans les années 50.

Le châssis est toujours tubulaire et recouvert d’une carrosserie aluminium mais il est plus large et plus rigide. Ses éléments constitutifs sont découpés au laser afin d’en garantir la conformité des dimensions. Le six cylindres XK est désormais un 4,2 litres qui n’offre pas moins de 300 ch. Associé à une boîte cinq rapports, il permet à cette voiture pesant 998 kg de passer de 0 à 100 km/h en un peu plus de 5 secondes et d’atteindre 250 km/h en pointe. Suspensions et freins à disques ont été mis au goût du jour afin d’être à la hauteur des performances de l’engin.

Petits détails magiques, le baquet en aluminium est recouvert de cuir bleu souple et les emblèmes de l’Ecurie Ecosse sont peints directement sur les flancs. Afin de parfaire l’ambiance, des chronos ″Master Time″ de chez TAG Heuer sont enchâssés dans le tableau de bord. Pour l’instant, une seule voiture a vu le jour et est disponible pour un essai chez Hofmann, à Henley-On-Thames, en Grande Bretagne. Le prix n’a pas été communiqué mais nul doute qu’il garantit l’exclusivité de cette (re)création! (Texte: Dimitri urbain)

