
La meilleure vente de Nissan ne cesse d’évoluer pour rester sur la vague. Après son restylage de 2017, le Nissan Qashqai s’offre de nouvelles motorisations pour répondre aux dernières normes de dépollution. Une bonne raison pour goûter, dans un premier temps, au DIG-T 140 2WD à boîte manuelle avant de basculer sur un DIG-T 160 utilisant la nouvelle boîte robotisée à double embrayage.

J’aime bien
Motorisés tous les deux par le nouveau 4 cylindres turbo 1.3, on peut dire que cette motorisation est clairement une bonne surprise tant il s’est montré agréable et en adéquation avec le Qashqai. On passera sur son bruit banal pour souligner sa belle santé qui permet d’envisager sereinement tous les dépassements sur voie rapide. Il faut dire que qu’avec une masse de seulement 1375 kg, les versions à essence gagnent 150 kg sur les Diesel (et même 233 kg pour la version 4WD). Ainsi, les performances sont meilleures, avec un 0 à 100 km/h de 8″9 contre 9″5 pour le dCi, alors que la consommation lors de l’essai s’est limitée à 7,8 l/100 km. Enfin, les émissions de CO2 sont les mêmes et, à finition équivalente, le 160 ch essence est 4050 € moins cher que le 150 ch Diesel.

Plutôt malin
Si l’on se penche sur le comportement routier, les deux Qashqai essayés ménagent la chèvre et le chou. Indubitablement confortables sur long trajet, ils ne s’affaissent pas pour autant sur leurs suspensions en virage quand vous haussez le rythme. Pour un SUV compact profitant d’un bon compromis entre confort et dynamisme, vous avez frappé à la bonne porte. Les jolies jantes de 19 pouces chaussées de Michelin Pilot Sport 4 en font clairement un peu trop et induisent des remontées un peu trop marquées dans l’habitacle (les petites imperfections sont bien perceptibles, surtout à basse vitesse). Sur route bosselée, un effet de pompage peut se faire sentir et l’auto se déleste facilement à vive allure, mais l’effet n’est pas vicieux. En définitive, le Nissan Qashqai 2019 n’en fait pas des tonnes mais s’affirme plus que jamais comme la recrue discrète sur qui l’on peut compter.

J’aime moins
Chaussé avec des pneus de sportive, le Nissan Qashqai ne ménagé pas vos lombaires et pourrait se montrer plus confortable. Une fermeté qui ne dérange pas trop sur autoroute mais qui est trop marquée sur petites routes au revêtement douteux tel qu’il en existe par dizaines en Belgique. La position de conduite est bonne et les instruments sont là où on les attend. Nos véhicules d’essai ne bénéficiaient pas encore du new NissanConnect donc il nous est impossible de vous détailler ce nouvel interface multimedia.

Pourquoi je l’achète
La variante 160 ch du petit 1.3 turbo essence offre un couple de 270 Nm avec la boîte de vitesses robotisée à 2 embrayages et 6 rapports figurant parmi les options. A terme, elle sera également proposée avec le 1.5 dCi. Si l’on oublie l’extraordinaire GT-R, c’est la première fois que Nissan commercialise une boîte robotisée: jusqu’à présent, la marque japonaise ne jurait que par la CVT. Le résultat est probant avec une belle discrétion généralisée et une réactivité assez marquée lorsqu’on joue avec les palettes au volant. Mais nous vous avouerons qu’on n’a pas trop titillé celles-ci, l’attaque à outrance n’étant définitivement pas la tasse de thé de cette Nissan made in UK. Le nouveau moteur essence déjà connu des Renault et des Mercedes-Benz fait merveille sous le capot d’un Qashqai dont le succès ne devrait pas ralentir…

Pourquoi je ne l’achète pas
Bon partout, le Nissan Qashqai n’a pas de gros défauts. Seulement voilà, il n’a rien pour donner envie. Des lignes assez banales, un habitacle joliment tracé mais sans originalité, il constitue un excellent produit. On conclura sur ces mots: pas désirable à tout prix mais certainement recommandable. On peut juste regretter que les variantes à quatre roues motrices ne soient réservées qu’aux seuls Diesel. Au niveau des prix, cela démarre à 23.990€ pour un DIG-T 140 Visia et cela peut aller jusqu’à 32.290€ pour le DIG-T 160 DCT Connecta.