A force d’être gavé des discours formatés des services marketing prétendant que les propriétaires de BMW ne savent même plus qu’ils roulent en propulsion, que les monovolumes à l’hélice c’est l’avenir ou encore que les SUV de la marque se vendent comme des petits pains, nous nous demandions s’il y avait encore des hommes, des vrais, qui rêvaient de modèles M en contre-braquages!
Et puis bam, la présentation de la M2 est arrivée hier dans la nuit et nous n’avons plus douté, il existe encore de vrais pilotes chez BMW! Moins bourgeoise que les dernières créations de la Motorsport GmbH, la nouvelle venue revendique ouvertement l’héritage de la première M3, avec des ailes copieusement gonflées et un kit carrosserie qui lui confèrent un look brut de décoffrage.
Sous le capot, on retrouve un six-en-ligne 3.0 turbo annoncé à 370 ch avec une zone rouge à 7.000 tours/minute, un couple de 465 Nm, voire 500 Nm pendant la période d’overboost. Du coup les performances annoncées sont alléchantes: 4″5 pour le 0 à 100 km/h avec la boîte 6 manuelle, voire deux dixièmes de mieux encore avec la boîte à double embrayage à sept rapports, et une vitesse maximale bridée à 250 km/h (ou 270, avec le M Package). Les plus observateurs d’entre vous auront vite compris que le moteur est identique à celui de la M235i, qui reste au programme, mais il a été remanié pour assurer qu’il garde la culasse froide, même sur circuit, avec un deuxième radiateur et une lubrification optimisée.
Parmi les modes de conduite proposés, on trouve non seulement un Launch Control, mais aussi de quoi faire brûler de la gomme, en sélectionnant Smokey Burnout. Les développeurs ont aussi prévu un blocage de différentiel piloté, capable d’attribuer sélectivement le couple à chacune des roues arrière, et des freins M Compound (acier et aluminium) pour maîtriser la bête. Sans parler des trains roulants en aluminium forgé, empruntés aux M3 et M4, le coup de gaz automatisé au rétrogradage (même pour la boîte manuelle !) et le système anti-dérapage qui autorise toutefois quelques dérives sous contrôle de la poupe.
L’habitacle évolue doucement, avec des sièges, un volant et une commande de boîte spécifiques, ainsi que quelques habillages en carbone. En bonne BMW, la M2 dispose également de sa liste d’options, qui comprend des gadgets comme le système ConnectedDrive plus évolué, permettant de piloter une caméra GoPro et d’analyser ses tours de circuit avec l’application M Laptimer. Le genre de choses dont nous n’avons rien à faire mais qui plaisent paraît-il à la jeunesse…
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