A l’occasion de la sortie de la nouvelle Renault Twingo, revenons sur l’histoire des petites Renault qui ont, toutes en leur temps, su accompagner les évolutions de la société et qui restent aujourd’hui encore dans le coeur de ceux qui les ont croisées.
1946 : 4 CV, la première petite Renault populaire
La guerre est finie depuis quelques mois. L’Europe est en pleine reconstruction, sa population peut de nouveau penser à l’avenir et renouer avec une réalité plus douce.
Pour ceux qui souhaitent sillonner les routes et se saisir d’une liberté retrouvée, la 4 CV constitue une réponse parfaite. Dessinée clandestinement pendant la guerre par des ingénieurs de Renault, cette voiture à moteur arrière offre suffisamment de place pour une famille et ses bagages.
Son prix compétitif permet au plus grand nombre d’accéder à la mobilité. La 4CV marquera les années d’après-guerre en séduisant, par son auto-dérision et sa simplicité, un public large, des classes populaires jusqu’aux milieux bourgeois.
1961 : Renault 4L, la première voiture à vivre
Les trente glorieuses ont commencé. L’économie se redresse, les innovations foisonnent et le niveau de vie s’améliore avec la démocratisation de nouveaux biens d’équipement (électroménager, automobile). Les familles sortent, profitent, voyagent et aspirent à redécouvrir les grands espaces.
Pour elles, Renault crée la Renault 4. La 4L est une voiture qui deviendra mythique, avec son hayon révolutionnaire et pratique permettant d’embarquer famille et bagages sur toutes les routes et en toutes circonstances. La Renault 4 deviendra le troisième modèle le plus diffusé de l’histoire de l’automobile avec plus de huit millions d’exemplaires vendus dans le monde, entre 1961 et les années 1990.
1972 : Renault 5, l’esprit de 68
1968 est passé, les moeurs sont en pleine libération. La plupart des Européens profitent d’une liberté plus grande et diversifient activités et déplacements.
Alors que cette période d’euphorie prend fin subitement en 1973 avec le 1er choc pétrolier, la Renault 5 arrive à point nommé, avec sa toute petite consommation de carburant (4,5 l/100 km à 90 km/h). C’est une petite voiture d’un genre nouveau : attachante, avec sa bouille sympathique, elle est aussi polyvalente avec ses boucliers en matière synthétique qui la protègent lors des créneaux.
A sa sortie en 1972, la R5 rencontre très vite son public (31 % de femmes et 35 % de jeunes de moins de 30 ans lors de la première année) et son succès ne va jamais se démentir. Au milieu des années 80, Renault remplace R5 par Supercinq. Produite à plus de 8,5 millions d’exemplaires (1972 à 1996), la 5 sous ses différentes formes sillonnera les routes pendant de nombreuses années et restera dans le coeur de tous ceux qui l’auront croisé. Elle fera même l’objet de versions sportives survitaminées qui deviendront mythiques: R5 Alpine et R5 Turbo.
1993 : la Twingo, la voiture anti-crise
C’est toujours la crise, les économies sont déstabilisées (krach boursier), et le prix du carburant est en hausse (guerre du Golfe)… Mais c’est aussi la chute du mur de Berlin, encore toute récente, qui permet à l’Europe entière de s’imaginer un nouvel avenir. Le décalage est là : on souhaite s’émerveiller mais le quotidien nous en empêche.
Et puis arrive la Twingo, une citadine décalée, très loin des codes classiques de l’automobile. Un seul moteur, une seule version et 4 couleurs vives: elle incite à la bonne humeur jusque dans son nom, mêlant Twist, Swing et Tango. Le premier petit monocorps du marché a cette expression réjouissante et possède une forme unique, lui permettant d’avoir un nez très court et une longueur utile de l’habitacle d’1,78m.
Le succès de sa présentation au Mondial de Paris est sans précédent : la Twingo est la petite Renault anti-crise. A l’instar de ses ainées, elle sera conduite par toutes les classes sociales. Grâce à sa modularité et sa polyvalence, elle convient à tous les usages et on la retrouve aussi bien en ville que sur la route des vacances, pleine à craquer.
Aujourd’hui : l’éternel optimisme de la Twingo
Dans un monde globalisé, certains diront même uniformisé, on est en droit d’aspirer à la distinction. Les nouvelles technologies ouvrent un nouveau champ d’expression et de libertés, où l’on se prête à l’expérience et au jeu.
C’est dans ce monde, dans cette société, dans cette ville que la nouvelle Twingo va faire sa place et distribuer des sourires. Fun, ultra-maniable et connectée, toujours petite à l’extérieur mais grande à l’intérieur, elle est taillée pour la ville avec un rayon de braquage de 4,30m sans égal dans sa catégorie. Elle affiche à nouveau la couleur sur sa carrosserie et permettra à ses possesseurs de s’exprimer. Cette nouvelle Twingo est la digne héritière des petites Renault et de l’éternel optimisme de ce modèle. En ayant sa propre personnalité, elle est tout comme ses aînées, innovante, « à-vivre » et pleine d’âme.
Comme l’explique Jean-Louis Loubet, historien et spécialiste de l’automobile, « les modèles Renault tiennent compte avant les autres d’une demande marquée par les évolutions de la société […]. Renault innove et conçoit des véhicules qui marquent leur époque ». Quelles que soient ces époques, Renault continue avec ses citadines à transmettre l’optimisme et à écrire l’histoire.
Super article, ça fait plaisir de revoir un peu toutes ses voitures qui ont marqué leur époque et qui, même pour les plus vieilles, circulent encore parfois aujourd’hui. Je n’avais pas encore vu le design de la nouvelle twingo que je trouve génial, beaucoup mieux que le précédent modèle. Renault renoue bien avec l’esprit sympathique de la twingo sur cette dernière version. Le design me fait un peu penser à la fiat 500, ce qui ne gache rien !