Sincèrement, vous pouvez utiliser tous les arguments que vous souhaitez pour tenter de nous convaincre qu’une Porsche ou une Lamborghini c’est mieux, votre serviteur est tatoué du petit cheval cabré depuis son plus jeune âge. Et les dernières productions de la marque italienne ne vont pas le guérir. Particulièrement osées et réussies, les dernières Ferrari ont écrasé la concurrence par leur style et leur maîtrise parfaite de la technologie.

Cette fois, c’est la 599, apparue en 2006, qui s’apprête à passer le témoin à sa descendante, baptisée F12 Berlinetta et présentée à Genève. Dessinée de maîtresse façon chez Pininfarina, elle se distingue par des lignes très travaillées mais qui semblent naturelles. Le capot interminable de cette deux places abrite un 6.3 V12 atmosphérique à injection directe. Une mécanique empruntée à la FF, mais qui gagne encore 80 ch pour l’occasion. Avec 740 ch à 8.500 tr/mn, le Cheval Cabré reprend donc l’avantage sur le Taureau qui plafonne à 700 ch avec l’Aventador. Le couple est en revanche identique à celui de son éternelle rivale: 690 Nm dans les deux cas. Cette Ferrari mettrait à peine 3″1 pour passer de 0 à 100 km/h et 8″5 pour atteindre 200 km/h alors que sa vitesse de pointe dépasse les 340 km/h.

Contrairement à sa concurrente, la F12 Berlinetta n’a pas opté pour le carbone à l’exception du système de freinage. Mais la structure et la carrosserie utilisent douze types d’alliage d’aluminium différents, ce qui permettrait de réduire le poids de 70 kg (1.525 kg à sec). Particulièrement travaillée, l’aérodynamique permettrait de générer 123 kg d’appui à 200 km/h. Comme sur les autres modèles du constructeur, la boîte à double embrayage s’annonce redoutable, et le châssis a fait l’objet de nombreux soins. Empattement rétréci, centre de gravité abaissé et suspension magnéto-rhéologique optimisée figurent notamment au menu. De quoi rendre cette Ferrari  F12 Berlinetta particulièrement inquiétante pour la concurrence.