Pour tout vous avouer, je n’en menais pas large lorsque j’ai pris possession de cette Fiat Tipo Break qui devait m’accompagner une dizaine de jours lors d’un périple en Italie. La faute à ses sièges très basiques dans leur dessin. En revanche, la version S-Design mise à ma disposition par Fiat Belgio était parfaitement équipée. Et puis il y avait cette nouvelle boîte de vitesses DCT robotisée à double embrayage que j’avais hâte de découvrir.
J’aime bien
Dès les premiers kilomètres, j’ai découvert une voiture plutôt confortable, assez silencieuse une fois le 1.6 Diesel à température et finalement parfaite pour me déplacer rapidement tout en respectant les limitations de vitesse des pays traversés. On profite des 115 ch et surtout d’un couple de 320 Nm qui permet à la voiture de garder la vitesse demandée par le cruise control adaptatif sans jamais s’essouffler, même dans les reliefs helvètes.
Plutôt malin
Et bien sincèrement, j’ai été bluffé par les sièges. Durant les 1.100 km à l’affiche du premier jour pour rejoindre Milan, je n’ai jamais souffert de la moindre crampe, ce qui m’arrive régulièrement avec des voitures bien plus chères. Et puis derrière des plastiques assez durs et peu avenants, j’ai découvert une voiture à la finition finalement très acceptable pour son prix (26.630€ avec ce Grigio Metropoli et jantes alliage 18″).
J’aime moins
Si la connectivité est complète au niveau des prises USB et autres prise 12v, l’écran du système de navigation est plutôt petit par rapport à ce que l’on peut trouver ailleurs. Et puis je suis définitivement allergique à ces cruise control adaptatifs. Mais cela, ce n’est pas la faute de Fiat. Même en choisissant l’écart le plus faible avec le véhicule qui vous précède, il ralentit l’auto très fort si on ne déboîte pas assez vite, mais à plusieurs centaines de mètres du véhicule qu’on rattrape. Cela explique mieux l’un des comportements qui m’exaspère le plus sur l’autoroute, lorsque les usagers déboîtent des kilomètres avant la voiture ou le camion qu’ils veulent dépasser…
Pourquoi je l’achète
Oui, la mode est aux SUV et aux voitures low-cost. Même si certains confrères osent comparer cette Fiat à la Dacia Logan MCV, ces modèles ne boxent pas dans la même catégorie. Certes, nous avons essayé la version la plus chère de cette Tipo SW mais nous avions aussi 120 ch sous le pied là où la Dacia s’arrête à un médiocre 90 ch. Et je peux vous dire que cette Fiat est absolument capable de suivre bien des BMW mollement motorisées, sur les autoroutes allemandes of course. Et sa boîte de vitesses à double embrayage, assez rare lorsqu’il s’agit d’un Diesel, s’est révélée d’un usage impeccable. A l’issue de mes 3.200 km d’essais, j’avais une petite pointe au cœur lorsqu’il a fallu la rendre.
Bref, si certains lui trouvent de faux airs d’Audi, surtout dans cette teinte grise avec l’absence de chromes, la Tipo ne manque pas d’ambition et mérite, à tout le moins, une carrière bien moins discrète que celle qu’elle se construit…
Pourquoi je ne l’achète pas
Certes, il existe toujours des offres très agressives et attractives chez les revendeurs Fiat mais lorsque j’ai configuré la Fiat pour correspondre à celle que j’avais essayée, j’ai vite compris qu’il ne s’agissait vraiment plus d’un modèle économique. Et avec la somme atteinte, il sera bien difficile de ne pas être tenté ailleurs. Même si je ne suis pas un grand utilisateur des palettes derrière le volant lorsque je ne suis pas à bord d’une vraie sportive, elles auraient néanmoins pu être comprises. Hélas, elles n’existent même pas en option.