Il fut un temps où le Salon de Tokyo était toujours synonyme d’engins totalement délirants étant nés de l’imagination foisonnante des ingénieurs nippons. A l’arrivée, il s’agissait plus de délires d’adolescents que de véritables idées destinées aux futures voiture des production. Mais les différentes crises traversées par le secteur automobile dans la première décennie des années 2000 a mis fin à ses joyeux débordements. Alors quelle ne fut pas notre surprise de découvrir la Nissan BladeGlider, une étude de style qui sera présentée à la manifestation Tokyoïte (du 22/11 au 01/12).
Avec son avant beaucoup plus étroit que l’arrière, ce concept ne ressemble à rien de connu, hormis aux deux voitures de course expérimentales, les Deltawing et ZEOD RC, engagées aux 24 Heures du Mans. Deux projets dans lesquels le constructeur japonais s’est investi, mais qui n’avaient pas vocation à sortir des circuits. Avec la BladeGlider, le discours diffère. Cette fois, Nissan évoque une entrée en production, en mettant l’accent sur l’innovation. Sans préciser, toutefois, à quel point le modèle de série sera proche de cette étude.
Le capot pointu comme sur une monoplace et le siège conducteur placé en position centrale doivent procurer une expérience promet pourtant d’être grisante. Deux passagers, placés côte à côte à l’arrière, pourront même envisager de la partager. Pour justifier la silhouette déconcertante de son étude de style, la marque nipponne évoque aussi des qualités aérodynamiques: la traînée serait réduite et l’appui accru, ce qui autoriserait une belle vitesse de pointe et une efficacité en courbe peu courante.
Histoire de pousser la parenté avec le prototype d’endurance ZEOD RC au maximum, Nissan a aussi opté pour l’énergie électrique afin d’animer cette BladeGlider. En l’occurrence, ce sont deux moteurs qui sont implantés dans les roues arrière. Aucun bloc thermique n’est mentionné, mais il est peu probable que l’éventuel modèle de série s’en dispense totalement si la marque veut éviter une diffusion trop confidentielle.