Le concept Monza qui sera dévoilé par Opel au prochain salon de Francfort joue à fond sur la corde de la nostalgie. Avec son patronyme d’abord, qui rappellera aux quadras le gros coupé luxueux qui fit les beaux jours de la marque dans les années 80 mais aussi parce que ce concept a été dessiné dans l’esprit extravagant des prototypes du siècle passé. Pourtant, la Monza, avec ses 4690 mm de long, ne dépasse pas la longueur de l’Insignia.
Son design fluide et arrondi annonce une réorientation vers plus de sobriété et d’élégance. Le pli longitudinal, caractéristique de toutes les Opel, est toujours présent mais la nouvelle forme des feux et la calandre simplifiée en finissent avec la tendance à l’ostentation de certaines productions récentes. Entre coupé à hayon et break de chasse, la Monza se révèle originale mais légitime.
Ses portes papillon font partie du langage typique des concept-cars et le spectacle se poursuit dans l’habitacle: les quatre passagers baignent dans une ambiance dépouillée avec un tableau de bord qui sert d’écran de projection, configurable à souhait. Grâce à 18 projecteurs à diodes, pilotés via une commande vocale ou des boutons intégrés au volant, la Monza fait, en effet, l’économie de tout moniteur bêtement rectangulaire.
Et se montre hyper-connectée, de trois manières assez originales. “Me”, c’est le mode pour les égoïstes: il coupe même l’accès au réseau du smartphone pour que le pilote puisse se concentrer sur la conduite. En mode “Us”, des membres de sa tribu peuvent communiquer avec lui, y compris en échangeant des photos ou morceaux de musique. Quant à “All”, il est plus ouvert encore, en permettant de publier un itinéraire, pour que d’autres personnes puissent se joindre au voyage.
Côté mécanique, la Monza est une hybride rechargeable semblable à l’Ampera, à deux différences près: contrairement à la dernière, elle se fie à un prolongateur d’autonomie thermique suralimenté par turbo. Il s’agit du 1.0 SIDI qui motorisera bientôt l’ Adam, la prochaine génération de la Corsa, ainsi que l’Astra. De plus, il ne carbure plus au sans-plomb: alimenté au gaz naturel, ce trois-cylindres devrait se montrer plus efficace et coupleux que le moteur atmosphérique de l’Ampera.