Essai : Mercedes ML 250 BlueTEC

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Valeur refuge

En ces temps incertains où le mot crise est répété à l’envi par tous les médias, il est bon se retrouver à bord d’un ML. Pour sa troisième génération, Mercedes n’a guère révolutionné la recette et l’on s’en félicite. A l’intérieur, tout est calme, tranquille, le silence est impressionnant et la position de conduite surélevée vous donne une sérénité à toute épreuve. Parfaitement installé dans les sièges cuir-alcantara, vous appréciez l’environnement technologique avec des touches d’alu brossés assez réussies. Une fois en mouvement, vous appréciez la discrétion de la mécanique et vous suivez parfaitement le flot de la circulation. Sans jamais agresser les autres usagers. N’est-ce pas là les qualités de la sagesse?

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La dernière Mercedes que nous avions essayée était totalement à l’opposé de ce ML puisqu’il s’agissait du petit roadster SLK. Pourtant, une fois à bord de ce ML 250, tous les automatismes reviennent et l’environnement est bel et bien conforme à l’esprit de la marque étoilée. La console centrale, imposante, renferme de nombreux rangements tandis que le levier de la boîte automatique est relégué au volant. Seul le bouton de commande du bloc info-divertissement tombe sous la main droite lorsque vous «cruisez» nonchalamment sur l’autoroute. Tous les outils technologiques habituels sont présents à l’instar de l’anti-assoupissement ou du détecteur de panneaux routier indiquant des limitations de vitesse. Nous coupons rapidement l’alerte de changement de file qui fait trembler le volant si vous omettez d’enclencher le clignoteur lorsque vous déboîtez. Bref, tout est là pour rendre votre voyage serein et paisible.

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Petit quatre cylindres vaillant

Sous le capot de notre SUV construit aux États-Unis, c’est le petit 4 cylindres de 2.0 litres qui s’y colle. Mais il faut avouer tout de suite qu’il s’en sort bien. Nous avions déjà goûté à ce nouveau moteur à bord de la C220 CDI mais nous avouerons qu’ici, doté de 40 chevaux supplémentaires (204 au total), il se montre suffisamment alerte et vif pour mouvoir un véhicule qui pèse plus de 2.200 kilos lorsque le conducteur est à bord. Le couple de 500 Nm répond toujours présent lorsqu’il est sollicité. Bref, il n’éprouve guère de mal à faire oublier son prédécesseur, le V6 du 300 CDI, même si les autoroutes allemandes vous verront plafonner à 210 km/h. Comme dans d’autres modèles de la marque, la boîte automatique à 7 rapports possède un programme Sport qui peut s’allier au durcissement des suspensions Airmatic mais ne nous emballons pas, cela ne donnera guère un statut sportif à notre 4×4. Le recours aux palettes au volant, très ergonomiques, apparaissent cependant bien utiles pour relancer ce SUV, d’autant que la commutation entre les deux modes de transmissions est automatique.

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Tapis volant

Quelle que soit l’option prise en matière d’amortissement, la suspension absorbe efficacement les imperfections de la route au détriment des sensations. Les passagers apprécieront, le pilote qui sommeille en vous sans doute moins. Assez légère, la direction s’alourdit un tantinet lorsque l’on hausse le ton. Mais elle reste somme toute peu informative. Le SUV à l’Étoile accuse par ailleurs un peu de roulis lors des changements d’appuis. Mercedes proposera sous peu l’option Active Curve System qui réduit considérablement les mouvements de caisse latéraux et accroît la stabilité à haute vitesse. Le freinage s’avère pour sa part particulièrement satisfaisant, à la fois mordant et endurant. Au cours de notre essai, la consommation de notre version 250 BlueTEC censée être un exemple de sobriété grâce à sa boîte à 7 rapports, sa fonction Stop/Start ECO et ses pneus à moindre résistance au roulement, s’est établie à 8,1 l/100 km – contre les 6 l revendiqués par Mercedes.

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Arrière peu inspiré

Esthétiquement, entre ce nouveau ML et la génération précédente apparue en 2005 (la première date de 1998), c’est un peu le jour et la nuit. Si l’empattement conserve des cotes identiques (2.915 mm), le SUV étoilé gagne 23 mm en longueur (à 4.800 mm) et 15 mm en largeur (1.930 mm), tandis que la hauteur baisse de 19 mm (à 1.800 mm). Il s’offre ainsi une apparence nettement plus virile renforcée par l’impressionnante grille de calandre recevant un blason surdimensionné, la protection anti-encastrement avant chromée, les optiques avant plus effilées et les feux de jour à LED intégrés au bouclier. Le pilier C demeure quant à lui caractéristique de la Classe M, tout comme le grand vitrage enrobant la poupe et englobant les vitres latérales arrière. L’arrière de ce SUV se singularise également par l’apparition d’une protection du seuil de chargement et d’un pare-chocs arborant une nouvelle forme dite « ailée », tous deux parés de chrome. Mais il ne nous convainc pas avec des courbes simplistes et un dessin un peu trop asiatique à notre goût.

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Habitabilité hors-norme

En franchissant la porte de ce tout-terrain, le progrès est saisissant. L’habitacle profite notablement du gain réalisé en largeur. Conducteur et passagers ne risquent pas de s’y sentir gênés aux entournures. L’assise des sièges est agréable, mais le maintien latéral pourrait être moins discret. La vision périphérique est bonne grâce à des rétroviseurs bien dimensionnés qui peuvent recevoir le très utile détecteur d’angle mort. Les matériaux utilisés ainsi que les finitions ne souffrent aucune critique, et les surpiqûres du tableau de bord et des contre-portes sont particulièrement soignées. A l’arrière, si l’assise des sièges est satisfaisante, la rigidité du dossier de la banquette rabattable 2/3-1/3 en fera souffrir plus d’un. Un inconfort qui surprend dans un SUV revendiquant un si haut degré de confort. La garde au toit et l’espace pour les jambes réjouiront les grands gabarits habitués à se contorsionner aux places arrière. Les bagages seront également bien traités: malgré un seuil de chargement un peu élevé, le coffre offre un volume de chargement oscillant entre 690 et 2.010 l. avec un plancher plat une fois la banquette aisément rabattue. On ne se privera finalement pas de la très reposante option Easy Pack qui permet l’ouverture et la fermeture automatique du hayon.

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Tarif costaud

Le véhicule que vous avez sous les yeux est facturé 74.413 euros TVAC. Il est équipé, entre autres nombreuses choses, d’un toit ouvrant (1.183€), des suspensions AIRMATIC (1.734€), du COMAND Online avec commande vocale (2.722€), du pack sport AMG extérieur (2.500€) et intérieur (1.148€). Bref de quoi faire grimper la facture en flèche sachant que le ML250 Blue TEC de base est proposé à 55.660€. Face à la concurrence, le Mercedes peut évidemment vanter la taxe de circulation limitée face au 3.0 V6 de l’Audi Q7 ou le 6 en ligne de la BMW X5 qui offrent tous deux 211 ch. Sans parler des rejets de CO² qui plafonnent à 165 g/km pour le 4×4 étoilé là où ses concurrents tournent aux alentours des 220! Rayon prix, l’Audi s’affiche à 52.600€ tandis que le BMW coûte 54.300 euros.

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