Prise en main: Citroën DS4

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Quand la C4 se fait déesse

Fort du joli succès de la DS3, Citroën renouvelle l’expérience, quelques mois plus tard, avec une DS4 au dessin particulièrement travaillé. Si toute la base mécanique provient bel et bien de la C4, seul le capot et les phares ont été conservés à l’heure de dessiner ce crossover. En s’inspirant de ce qui se fait chez Alfa depuis plusieurs années pour donner de feux airs de coupés à leurs berlines, les dessinateurs français sont allés plus loin dans la démarche en surélevant très légèrement cette DS4 tout en lui prodiguant quelques soupçons de sportivité.

Elle interpelle cette nouvelle DS4. Avec ses faux airs de petit SUV mélangés de lignes racées tout en conservant une certaine familiarité avec le reste de la gamme. La face avant plutôt massive en impose comme bons nombres de véhicules actuels. Marc Pinson, le dessinateur responsable du projet, y voit même l’expressivité d’un visage. Nous le laisserons seul responsable de ses propos. Les flancs sont marqués par une ceinture chromée autour des vitres surteintées mais ils sont avant tout modelés par des passages de roues musculeux. L’arrière est plutôt ramassé avec ce gros becquet qui participe au dynamisme de la gamme.

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Qualité supérieure

Les deux finitions les plus élitistes étaient proposées lors de cet essai. En choisissant la version full cuir et le 1.6 THP de 200 ch, nous avons débuté par le sommet. L’intérieur brun est assez classieux. Le cuir pleine fleur recouvre la planche de bord, les contre-portes et les sièges avec un dessin ‘‘bracelet’’ plutôt réussi mais réservé aux sièges avant. L’utilisation de chromes sur les cerclages d’aérateurs, du combiné et du levier de vitesse ou sur certaines commandes de la console centrale, apportent une touche de luxe supplémentaire. Nous devons bien avouer que nous avions rarement trouvé une aussi bonne qualité de finition dans une Citroën. Bien installés face à un volant aux dimensions impressionnantes (un défaut d’ailleurs reconnu  par une collaboratrice de la marque), vous profitez du panorama offert par un pare-brise à la surface impressionnante. Les commandes tombent bien en main, l’ergonomie est plutôt réussie. Par contre, les places arrière ne bénéficient pas d’un accès aisé du fait de la découpe réduite des portes arrière qui a même contraint les concepteurs de la DS4 a supprimer l’abaissement des vitres arrière.

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Moteur de feu

Avec ce 1.6 turbo de 200 chevaux sous le capot, la DS4 se montre plutôt agressive et le train avant a tôt fait de demander grâce. Sur les 150 kilomètres de routes ‘‘tournicotantes’’ auxquelles nous avons eu droit, l’ESP a souvent réagi pour remettre le train avant sur le droit chemin lors de certaines entrées de virage approximatives. Mais ce qui nous a frappés, c’est la sérénité avec laquelle il est possible de rouler très vite à bord de cette voiture. Le caractère sportif est fatalement entaché par la hauteur du véhicule et son poids mais c’est en regardant notre vitesse de passage en courbe que nous avons réalisé à quel point cette voiture est clouée au sol par ses Michelin Pilot Sport 2 de 19 pouces. Le Sound System vous pousse au crime et vous changer de rapport avec entrain pour le plaisir de faire chanter le petit moulin. Mais tout cela induit une certaine violence qui contraste avec la cible de cette auto dite ’’premium’’. Confortable, la DS4 s’apprécie mieux avec un moteur moins puissant à l’image du 2.0 HDI de 160 ch avec lequel nous avons également parcourus 150 km. Son couple abonde tout autant (340 Nm contre 275 pour la THP) mais d’une manière bien moins abrupte. La finition Sport Chic s’est révélée moins luxueuse que la précédente avec des plastiques variés comme seuls les Français savent en faire. Plutôt moche. Mais la taille des pneus réduite d’un pouce, le cuir classique bi-ton et l’ensemble de l’habitacle vous transportent à nouveau dans un univers un peu décalé. La conduite se fait plus souple, plus précise, plus confortable pour tous. La boîte est agréable à manœuvrer mais manque de précision lors des instants sportifs tandis que le freinage s’est montré plutôt convaincant. Bref cette auto est, au final, une incontestable réussite.

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Quel public?

Reste à lui trouver des acheteurs. Les objectifs de ventes semblent particulièrement prudents puisque Citroën cite le chiffre de 40.000 unités la première année alors que la DS3 affiche 90.000 ventes en 13 mois. Mais plusieurs réponses peuvent être apportées à cette timidité. La première, celle qui semble la plus évidente, c’est que la marque aux chevrons souhaite offrir une certaine exclusivité au client DS4. Celui-ci n’aura pas peur d’attendre son véhicule quelques mois. Ensuite, la réussite de MINI, qui s’est installée dans la durée, fait des envieux chez beaucoup et Citroën préfèrerait produire 40.000 unités chaque année durant tout le cycle de vie du véhicule plutôt que le double avant de voir ses ventes s’écrouler après les deux premières années. Enfin, il y a cette nouvelle race de véhicule, que certains membres du directoire ont bien du mal à catégoriser mais sur laquelle Citroën n’en fonde pas moins de grands espoirs.

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