En dix ans de carrière, la Lamborghini Gallardo s’est vendue à plus de 14.000 exemplaires. Jamais une Lamborghini n’avait été autant diffusée. Présentée au prochain salon de Genève et commercialisée dans la foulée, sa remplaçante répond au nom d’Huracan. Comme le veut la tradition des voitures portant l’emblème du taureau, il s’agit d’une appellation héritée d’un taureau de combat.
Le style de la petite Lamborghini s’inspire librement de l’Aventador. À l’avant, les entrées d’air sont saillantes et composées d’une myriade d’hexagones. Les optiques s’étirent en longueur et font désormais entièrement appel à des diodes. La poupe conserve quatre sorties d’échappement mais leur diamètre est plus important vers le centre qu’à la périphérie.
Copieusement retravaillé, le 5.2 V10 atmosphérique associe injection directe et indirecte pour diminuer les émissions de polluants sans perdre en performances. Il revendique désormais 610 ch à 8.250 tr/mn, soit 40 chevaux de plus que sur la variante Superleggera de sa devancière, et cinq de plus que sur la 458 Speciale. Son appellation complète, Huracan LP 610-4, donne une idée assez précise de la suite.
En effet, toujours dotée d’une transmission intégrale, la nouvelle Lamborghini foudroie désormais le 0 à 100 km/h en 3″2 et poursuit son effort jusqu’à 325 km/h. Tout en promettant des décélérations efficaces et constantes grâce à ses freins en carbone-céramique de série. Le carbone n’est toutefois pas aussi présent que sur l’Aventador, puisque l’aluminium est encore amplement dominant dans la structure.
Le poids à sec est même en légère augmentation, avec 1.422 kg revendiqués. En attendant des variantes plus extrêmes, cette Huracan n’est en effet pas adepte des privations, comme en témoigne son habitacle plutôt cossu, dominé par le cuir Nappa et l’Alcantara. D’ailleurs, alors que Lamborghini la jugeait trop lourde pour son Aventador, la boîte à double embrayage et sept rapports est ici la bienvenue.