Unique en son genre
Un comportement digne de sa catégorie
En offrant la mécanique de la Prius à l’Auris, Toyota joue à nouveau les précurseurs en matière de technologie hybride. Parce qu’il devient ainsi le premier constructeur à proposer pareille technologie dans un segment particulièrement concurrentiel puisque nous y retrouvons les VW Golf, Ford Focus, Peugeot 307, Opel Astra et autres Renault Mégane qui ne peuvent compter que sur le diesel pour accéder aux primes offertes par l’Etat aux acheteurs de véhicules peu polluants.
Exclusivement conçue pour le marché européen et construite en Angleterre, l’Auris est la seule voiture 100% hybride de son segment. Mais cet argument est-il assez fort pour justifier son achat? Non, bien sûr. Toyota nous promet aussi un comportement gratifiant, une consommation particulièrement faible et un rapport qualité/prix exceptionnel. Il est maintenant temps de vérifier ces promesses.
136 chevaux au cumul
Capables de fonctionner indépendamment ou en tandem, le moteur à essence 1.8 VVT-i et le moteur électrique développent à eux deux une puissance utile de 136 chevaux. De quoi signer, selon Toyota, un 0 à 100 km/h en 11’’4 et atteindre une vitesse maximale de 180 km/h. Des chiffres qui ne nous semblent pas extraordinaires et qui illustrent la position délicate des constructeurs soucieux de plaire à la fois aux écolos et aux amateurs de conduite. Un grand écart difficilement supportable et qui fait sourire la deuxième catégorie à laquelle nous appartenons envers et contre tous. Cela dit, il faut préciser ici que si nous avons abusé du bouton Power lors de notre prise en main, la consommation n’a jamais dépassé les 6 l/100 km. Nettement plus concerné par l’écologie, notre collègue a réussi à égaler les chiffres de consommation minimale annoncés par les Japonais dans un profond ennui…
Dynamisme retrouvé
Absolument pas réputée pour la joie de son comportement, la Prius fait figure de punition pour les amoureux de conduite que nous sommes. Avec l’Auris, nous avons retrouvé un demi-sourire. Ne nous emballons pas, la compacte nippone n’est pas devenue sportive d’un coup de baguette magique mais nous avons avalé quelques jolies courbes sur un rythme soutenu sans avoir à soulager. Les roues de 17 pouces montées en Michelin, les suspensions spécifiques, la hauteur d’assiette abaissée de 5 mm et une direction suffisamment précise permettent de se faire plaisir à la demande. Reste que le système de freinage n’est pas des plus vifs et comme le frein moteur est absent, boîte à variation continue oblige, il faut garder une certaine marge de sécurité.
Aérodynamisme corrigé
Comme toute voiture hybride qui se respecte, l’Auris s’offre des lignes remaniées pour améliorer son coefficient de pénétration dans l’air. Les modifications touchent le bouclier, le spoiler avant, le becquet arrière, le bouclier arrière sans oublier les jantes en aluminium. Six teintes de carrosserie sont proposées dont l’inévitable blanc nacré cher aux voitures hybrides de la marque. Dans l’habitacle, les différences sont moins nombreuses par rapport à la version classique. Certes, le compte-tours a été remplacé par un indicateur d’aide à la conduite économe tandis que l’écran central multifonction intègre désormais des renseignements supplémentaires spécifiques à la motorisation hybride, tels que les circulations d’énergie et les résultats du suivi Eco Drive. Pour le reste il faut composer avec l’éclairage du tableau de bord et du panneau de commande blanc tandis que le bleu hybride de l’instrumentation Optitron vient se mêler au vert des commandes de climatisation. L’ensemble n’étant pas du meilleur goût. Et nous avons trouvé Toyota particulièrement discret au chapitre du volume de chargement du coffre. Il nous a semblé particulièrement limité pour une voiture de cette taille et s’il peut bel et bien contenir 310 litres, ses formes torturées ne rendront pas l’exercice facile. Enfin, la qualité de finition a effectivement fait un joli progrès par rapport à la première salve d’Auris commercialisée chez nous.
Equipements exhaustifs
L’Auris HSD se décline en trois niveaux de finitions: Luna, Sol et Premium. Mais dès l’entrée de gamme, Toyota offre la climatisation automatique, les jantes en alliage de 15’’, la boîte automatique, les rétros rabattables électriquement, le volant cuir multifonctions, les sept airbags sans oublier le cruise control. De quoi rendre l’Auris HSD tout à fait concurrentielle face à des concurrentes à motorisation diesel du même segment, bénéficiant elles aussi des 15% de prime fédérale. Sans oublier le coût d’utilisation inférieur grâce à des frais d’entretien réduits ainsi qu’à l’absence de certaines pièces coûteuses et fragiles tel que le filtre à particules. Son prix? 23.745€, prime non déduite.