Cela fait très longtemps que nous n’avons pas fait le point sur les dernières nouveautés sorties chez Spark au 43ème. Vous savez que nous privilégions toujours les modèles ayant participé aux 24 Heures du Mans. De nombreux vainqueurs sont disponibles dans cette marque mais nous préférons opter pour des voitures ayant terminé plus loin au général ou d’autres n’ayant tout simplement pas rejoint l’arrivée. Nous débutons notre sélection avec une Aston-Martin DB2 vue en Sartre en 1950 aux mains de Eric Thompson et John Stapelton Gordon. Nous vous avions déjà parlé de la n°19 dans une chronique précédente. Des trois modèles engagés, celle-ci est la seule qui ne rejoint pas l’arrivée, victime d’un vilebrequin dès la 3ème heure!
Un an plus tard, cette Jaguar XK120 n°21, pilotée par Robert Lawrie et Ivan Waller, termine à une belle onzième place. Face aux prototypes XK120 C, cette voiture “de série” et privée ne fait pas le poids mais sa fiabilité permet à son équipage d’améliorer de 50 kilomètres la distance couverte l’année précédente par son aînée.
En 1960, les américaines débarquent en force à l’image de la Chevrolet Corvette n°2 pilotée par Richard Thompson & Freddy Windridge. Cette voiture cache un 4.7 V8 à injection mais son poids de 300 kilos supérieur à celui des Ferrari GT ne lui laisse guère de chance pour remporter cette sous-catégorie. Malheureusement, cette Corvette abandonne dans la 20ème heure, moteur cassé!
Quatre ans plus tard, la Jaguar E “Lightweight” n°17 de Peter Lumsden et Peter Sargent tente vainement de contrarier les Ferrari GTO et autres Cobra Daytona. Profilée avec l’aide de l’usine, son 6 cylindres frôle les 345 chevaux! Malheureusement, la boîte de vitesses rend l’âme durant la 8ème heure…
En 1976, les BMW 3.5 CSL pulullent dans l’épreuve mancelle à l’image de cette monture engagée par ASPM-Tanday Music. Ses pilotes sont Jean-Claude Justice et Jean Belin. Malheureusement, leur 6 cylindres en ligne atmosphérique s’arrête à la 13ème heure. Ces voitures de tourisme particulièrement affûtées ont fait les beaux jours de l’épreuve dans les années 70 et se sont approchées du Top10!
L’année suivante, cette Porsche 911 Carrera RS n°61 Gr.4 termine justement à une belle dixième place. Son équipage était composé des Français Christian Gouttepifre, Philippe Malbran et Alain Leroux.
En 1981, cette impressionnante BMW M1 Silhouette n°50 aux couleurs de BASF est construite dans les ateliers de Peter Sauber. Dotée d’un châssis tubulaire, allégée de plus de 100 kg par rapport aux anciennes “Procar”, elle est habillée d’une carrosserie en kevlar. En début de course, Hans Stuck se hissera à la 8ème place mais l’exhibition tournera court après une sortie de piste de Helmut Henzler, Jean-Pierre Jarier n’ayant pas eu l’occasion de prendre le volant de la bête.
Revenons un instant à Porsche avec cette 956 n°17 vue en 1984. Tiff Needell, David Sutherland et Rusty French terminent neuvièmes. Engagée sous la bannière de l’écurie Kremer, cette Porsche porte les couleurs du cigarettier Dallas et les décalcomanies sont évidemment disponibles avec le modèle.
En 1991, les Porsche se montrent moins dominatrices face aux Jaguar et autres Sauber mais cette jolie 962 aux couleurs Primagaz n’en mérite pas moins l’attention des modélistes. Il s’agit d’une rare 962 “de série” puisqu’Antoine Salamin, son propriétaire-pilote, se refuse à modifier ce que des ingénieurs patentés ont construit. Seule la carrosserie n’est pas d’origine puisqu’elle est fabriquée en fibre de carbone pour gagner 20 kg. Au volant, son propriétaire est accompagné de l’expérimenté Max Cohen Olivar et de Marcel Tarres, le roi de la montagne française! Entrée dans le Top20 à la tombée de la nuit, cette Porsche doit abandonner aux alentours de 23h, moteur cassé!
Toujours en 1991, Joest engage un bel armada de 962C dont cette 57 confiée à un impressionnant trio constitué de John “Winter”, Bernd Schneider et Henri Pescarolo. L’auto est un ancien chassis usine adapté par l’allemand à des spécifications lui ayant permis de remporter la dernière victoire Porsche en Championnat (Dijon 89). L’aileron arrière est inédit. Ils constituent les opposants les plus sérieux aux Peugeot et autres Sauber-Mercedes qui jouent la gagne. Mais des fuites d’eau dues à des craquelures dans les cylindres donnent du souci aux pilotes à chaque ravitaillement. Le 962 s’accroche malgré tout à une belle cinquième place. Mais à 5h11, Schneider rentre définitivement dans son stand, il n’y a plus d’huile dans la boîte de vitesses…
Petit cocorico belge pour terminer avec cette Peugeot 905 EV1 Bis n°31 vue au Mans en 1992. Elle est pilotée par Alain Ferté, Karl Wendlinger et notre compatriote Eric van de Poele. Il s’agit de la première participation du Belge à l’épreuve mancelle avec des équipies qui ne font pas partie du sérail Peugeot Talbot Sport. Au départ, les conditions météorologiques sont particulièrement médiocres et la 31 remonte rapidement dans la hiérarchie. Malheureusement, Ferté s’accroche avec une Toyota et ruine la course de ses équipiers! Après douze heures de course, l’auto est remontée à la huitième place mais à 14 tours de la 905 de tête! Mais l’auto, visiblement très sollicitée, voit son moteur rendre l’âme le dimanche matin.
