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Essai: Alfa Romeo Stelvio 2.0T Q4 280

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Il est vraiment particulièrement stylé ce nouveau SUV italien. Certes, nous l’aurons attendu au sein de la gamme Alfa mais on ne regrette pas cette longue attente lorsqu’on en fait le tour. Tout est parfaitement dessiné, il n’y a pas un seul point qui pourrait contrarier le regard. Il y a d’abord cette face avant agressive sans excès avec le V central et ses deux projecteurs en pointe surlignés par les feux de jours en virgule.

Le capot est « enchâssé » dans la face avant comme sur la Giulia. Puis la ligne des flancs est continue jusque l’arrière, tracée d’un trait de crayon sans interruption, sans plis inutiles si ce n’est deux lignes qui partent des ailes avant pour donner une dynamique aux flancs. Long de 4,69 mètres pour 1,90 m de large, l’Alfa Romeo Stelvio est au final, un beau bébé. Sa ceinture de caisse haute, sa faible hauteur de pavillon et ses flancs musclés lui donnent beaucoup de caractère.

Si vous appréciez l’habitacle de la berline, vous ne serez pas dépaysés à bord du Stelvio. La planche de bord est pratiquement identique, à quelques détails près. Comme pour l’extérieur, Alfa joue la carte de la sobriété de bon goût. Et force est de constater que la finition marque de nets progrès par rapport aux anciennes productions d’Alfa. Cuir de qualité, plastiques moussés, vrai bois… L’ensemble est bien réalisé et n’a plus vraiment à rougir de la comparaison avec la concurrence germanique.

Certains détails font la différence, comme ce volant à méplat et à jante fine, ce démarreur digne d’une voiture de course et ces compteurs analogiques du plus bel effet. Sans oublier les grandes palettes métalliques derrière le volant qui ressemblent à ce que l’on peut trouver à bord de voitures de course. Sincèrement, certaines marques allemandes feraient bien de s’en inspirer. L’équipement est aussi digne des meilleures routières: sellerie en cuir pleine fleur, Jantes de 20 pouces avec des Michelin Latitude Sport 3, GPS à cartographie Europe, régulateur de vitesse adaptatif…

Les places arrière sont accueillantes mais on y est moins choyés qu’à l’arrière de la Giulia. Le coffre n’est pas énorme avec ses 525 litres mais ses formes régulières permettent un chargement facile. Mais clairement, la facilité d’utilisation n’a pas été sa priorité malgré son appartenance à la catégorie des SUV.

Pas totalement aveugles, on soulignera l’aspect un peu daté du système de navigation et la résolution discutable de la caméra de recul, d’ailleurs indispensable en raison de la visibilité très moyenne vers l’arrière. Notre exemplaire d’essai comptait déjà plus de 10.000 km et sur les routes pavées et bosselées de la région liégeoise, quelques bruits de mobilier se faisaient entendre mais on précisera qu’on a la vilaine manie de rouler très souvent sans musique.

Non pas que le bruit du 4 cylindres 2.0 turbo essence soit particulièrement envoûtant. A sa décharge, il faut avouer qu’il pousse fort. Avec 280 ch annoncés et 400 Nm à 2.250 tr/min, il fait vite oublier les Diesel. Et certains concurrents ne peuvent en dire autant à l’exemple d’un Porsche Macan n’offrant que 250 ch. Mais là où Alfa marque encore plus de points à nos yeux, c’est sur le chapitre du poids puisqu’il est donné pour 1.660 kg à vide grâce à l’usage d’aluminium et de fibre de carbone. Le surpoids généré par la transmission intégrale Q4 se limitant d’ailleurs à 60 kg.

Moteur puissant, masse contenue, mais aussi une excellente boîte automatique ZF à 8 rapports permettent au Stelvio de montrer ses muscles. Les accélérations sont impressionnantes, d’autant que les passages de rapports sont extrêmement rapides en mode Dynamique bien sûr. Seules 5″7 sont nécessaires pour abattre le 0 à 100 km/h. On connait un anglais qui a voulu faire le malin à bord de sa Mitsubishi Lancer Evo8 très bruyante mais qui a dû abdiquer. La facilité avec  laquelle ce SUV atteint des vitesses répréhensibles est bluffante.

Bon, ne nous faites pas écrire ce que l’on ne pense pas. Il ne s’agit en rien d’un véhicule sportif. La mécanique est plus linéaire que rageuse et le poids, même contenu, vous rappelle à l’ordre en cas d’excès d’optimisme en virage. Par contre, son couple et sa puissance linéaire ne dépayseront pas les intoxiqués au mazout. Comme toujours, la consommation de ce moteur turbo est à la carte: raisonnable aux allures usuelles (environ 9 litres aux 100 km), mais bien plus élevée en jouant avec le rupteur (15 litres aux 100 km).

Contrairement aux idées reçues, même si on est journaliste automobile, on n’est pas totalement idiot et on se doute bien que ce n’est pas cette super version essence de 280 ch qui va connaître le succès chez nous. Pourtant, on reste persuadé qu’un SUV en-dessous de 200 ch n’est pas vivable au quotidien… Plus sérieusement, c’est évidemment le 2.2 diesel de 150 ch (39.550€) que l’on risque de croiser le plus dans nos rues. La version essence qui nous était gentiment confiée par l’importateur coûte 50.550€. Ah oui, Alfa Romeo envisage de venir taquiner les M de BMW et les AMG de Mercedes avec un Stelvio Quadrifoglio équipé du 3.0 V6 de 510 ch emprunté à la Giulia. Miam, miam! Plus de photos ici

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