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Essai : Alfa Romeo Tonale 160HP MHEV : Esprit, es-tu là ?

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Longtemps attendu, le Tonale, dont le concept avait été présenté à Genève en mars 2019, a fini par pointer le bout de son capot l’an passé, après une longue période de gestation suite à la création du groupe Stellantis. Qui dit longue attente dit espoirs élevés…

Extérieurement, l’Alfa Romeo Tonale a logiquement perdu quelques plumes par rapport à l’étude de style du printemps 2019. Mais la face et la vision ¾ avant sont réussies. On n’en dira pas autant de la partie arrière qui manque de caractère à nos yeux. Heureusement, les jantes à 5 trous typiquement Alfa sont proposées de série dès la version d’accès appelée Super et disponible à 34.600€. Pour cet essai, nous disposions d’une finition Veloce et du moteur 1.5 MildHybrid fort de 160 chevaux. La boîte automatique à double embrayage est montée d’office et les jolies palettes au volant permettent de changer les rapports selon son désir.

J’aime bien

C’est d’ailleurs l’habitacle qui nous a davantage séduit chez ce Tonale. On sait qu’il partage sa plateforme technique avec la Jeep Compass mais sincèrement, une fois assis à bord, il est impossible de s’en rendre compte tellement le tableau de bord et l’environnement sont typés. Cela commence par le volant à trois branche en cuir parfaitement dessiné et cela passe par les deux cadrans face au conducteur, aux revêtements soignés de la planche de bord sans oublier les sièges parfaitement galbés qui reçoivent un logo Alfa Romeo brodé. Bref, l’ensemble est qualitatif même si certains plastiques nous rappellent que l’on n’est jamais que dans la catégorie la plus modeste des SUV ou presque.

Plutôt malin

Le sélecteur du DNA est bel et bien présent sur la console centrale ce qui signifie que l’on peut opter pour trois modes de conduite en fonction des circonstances. Grâce à la suspension adaptative qui, outre les modes de conduite Dynamic, Normal et Advanced Efficiency, propose également un mode Confort et un mode Sport, on peut se concocter un programme aux petits soins. Enfin grâce à l’hybridation légère, les trajets en ville se font discrets mais rarement en mode 100% électrique.

J’aime moins

Même s’il s’agit d’un produit plutôt bien conçu, il lui manque ce petit quelque chose qui nous a toujours fait craquer lorsque nous nous retrouvons à bord d’une Alfa Romeo. La Giulia aurait mérité une carrière bien plus fructueuse et le Stelvio est le meilleur SUV à nos yeux mais ce petit Tonale n’a rien provoqué de particulier chez nous lors de nos déplacements. Il faut dire que sa motorisation modeste n’incite guère à user des palettes au volant et que sa masse (1600 kg) n’en fait guère un sportif.

Pourquoi je l’achète

Par rapport au BMW X1 que la marque italienne n’hésite pas à désigner comme sa cible numéro un, le Tonale est proposé à des tarifs plus compétitifs et nettement mieux équipé. C’est un bon point pour lui. Au même titre que son dessin assez typé, son intérieur original ou encore le confort qu’il dispense sont ses principaux points forts. Alors c’est vrai qu’il lui manque cette petite flamme que provoquait chez nous les Alfa Romeo mais face à une forte concurrence, n’a-t-il pas eu raison de gommer certains traits de caractère pouvant éloigner une potentielle clientèle moins enflammée.

Pourquoi je ne l’achète pas

Même s’il est plus abordable que certains concurrents, le nouveau SUV fatto in Italia, à Pomigliano d’Arco plus exactement, doit une fois encore composer avec une valeur de revente trop faible pour se faire une place dans les flottes. Le groupe Stellantis prodigue pourtant pas mal d’efforts pour améliorer l’image de ses marques transalpines. Espérons qu’ils porteront leur fruit rapidement sans quoi l’avenir d’Alfa Romeo pourrait être bien sombre. Ce Tonale n’est donc pas aussi dynamique que nous l’aurions souhaité et quelques détails ergonomiques viennent un peu gâcher le bel ensemble proposé par l’intérieur mais il revendique haut et fort son appartenance à travers certains détails amusants. Enfin, sa sobriété n’est guère remarquable, avec 8,1 l/100 km durant nos 676 km d’essai sans jamais avoir eu la possibilité d’exploiter pleinement sa cavalerie.

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