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Essai: Alfa Roméo Giulietta 1.6 JTDm 105

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De bien jolies formes

Elle fait désormais partie de notre paysage cette Giulietta et semble rencontrer un joli succès. Nous avons eu la possibilité de la tester durant deux semaines et nous sommes restés sur un sentiment mitigé. Il y a du bon et du moins bon dans cette Alfa et ses petits défauts n’ont cessé de nous agacer. Peut-être ne sommes-nous pas assez Alfiste dans l’âme pour les lui pardonner. Mais globalement, il s’agit d’une auto plutôt sympa et qui a misé gros sur son physique, avec raison.

L’Alfa Giulietta, c’est avant tout un look, un style à nul autre pareil qui fleure bon l’Italie, le royaume du design et de la mode. Parfaitement sculptée, la carrosserie de cette berline moyenne est une réussite. Sa calandre impressionne, ses phares se veulent perçants. L’arrière est aussi original avec ses feux en forme de virgule sans oublier les poignées de portes arrière intégrées, véritable marque de fabrique chez Alfa.

Habitacle engageant

Première déception, l’intérieur de la Giulietta n’est désormais plus orienté vers son conducteur comme c’était habituellement le cas chez Alfa. Moins sculptée et plus plate que celle de la 147, la planche de bord recèle toujours deux gros compteurs ronds en face desquels on trouve une bonne position de conduite. Les jolis sièges en cuir rouge pourraient offrir un maintien plus actif. Comme souvent avec des voitures privilégiant la ligne, la visibilité de trois quarts arrière laisse à désirer. Les espaces de rangement sont plutôt comptés et la dotation de série est honnête, sans plus. Une manière d’obliger le client à faire un détour par la case options ou packs. La Giulietta est assemblée avec sérieux mais la qualité de certains matériaux n’est guère flatteuse. Le volume du coffre semble honnête mais son accessibilité est médiocre et sa modularité particulièrement limitée.

Plage limitée

Le petit 1.6 JTDm de 105 ch se montre très creux sous 1.800 tr/mn et il faut sans cesse rétrograder en ville ou sur route sinueuse, d’autant que le poids s’avère conséquent. Un manque d’agrément certain, par ailleurs amplifié par la commande de boîte six accrocheuse. En revanche, vos passagers apprécieront le niveau de confort des suspensions, et une insonorisation plutôt réussie, hormis quelques bruits de roulement autour de 100 km/h et un 1.6 JTDm présent au ralenti. A l’image de celui d’une Golf, le compromis confort-tenue de route de la Giulietta devait faire la part belle au moelleux. L’Alfa dispose donc de suspensions plutôt souples. Un choix qui bride l’efficacité pure de l’italienne, mais assure tout de même une tenue de route sûre, dans la bonne moyenne. Reste à vous parler du système DNA en mode Dynamic qui rend l’accélérateur plus réactif et fait passer le couple de 280 à 320 Nm. La direction se durcit et le moteur devient plutôt brutal. Nous avons beaucoup apprécié même si la consommation augmente proportionnellement au plaisir éprouvé.

Conclusions

Misant tout sur les apparences, la Giulietta semble ravir les amateurs de la marque. Pour nous, elle n’en manque pas moins d’homogénéité car certains points noirs subsistent encore. À commencer par une planche de bord vraiment banale, une ergonomie très perfectible, une modularité trop rudimentaire pour une voiture moderne et surtout, une boîte de vitesses beaucoup trop accrocheuse à froid ou en conduite active. Son prix accrocheur de 20.090€ se verra rapidement gonfler via la longue liste des options et des packs.

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