Si tous les modèles électriques de Renault récemment présentés jouent à fond la carte de la nostalgie, la nouvelle Clio enfonce le curseur à contre-sens en changeant totalement de style. Plus masculine, plus agressive, elle a fait parler d’elle avant même ses premiers tours de roue. Et justement, sur la route, que vaut-elle ?
Rien de tel qu’un petit tour au Portugal pour parcourir quelques kilomètres en compagnie de la nouvelle Clio. Car contrairement à certains généralistes européens, Renault a choisi de poursuivre une épopée dont la genèse remonte à 1990. 35 ans et six générations plus tard, la polyvalente française a voulu mettre un grand coup de balais dans son design en prenant logiquement quelques centimètres en hauteur (+3,9 cm) et en longueur (+6,7 cm). Le capot est très travaillé avec des plis qui partent de la calandre pour remonter sur les bords de la face avant.
Cette face avant se pare d’une calandre ornée d’un dégradé de logos de la marque. La signature lumineuse est très présente à travers des feux de jour en rappel du losange et souligne la carrure prise par la Française. Ses jantes de 19 pouces (en version hautes) surlignées par des passages de roues noirs lui donnent un dynamisme certain alors que l’arrière est marqué par quatre feux inspirés, selon Renault, des voitures de sport.
Intérieur qualitatif
Si vous êtes familier des derniers intérieurs de la marque, vous ne serez pas dépaysé à l’intérieur de la Clio 2026. On retrouve l’habitacle habituellement composé de deux écrans de 10,1″ mais également le volant déjà vu sur l’Austral et le Rafale ou encore du textile sur les contre-porte et la planche de bord côté passager. C’est plutôt bien réalisé avec une finition parfaite, des assemblage qui ne prêtent guère le flanc à la critique sans oublier des sièges bien dessinés capable d’accueillir un maximum de morphologies. Les versions Esprit Alpine reçoivent de l’alcantara à la place du tissu tandis que les extrémités de la planche de bord prennent une tonalité dite décor titane spectral évoquant les échappements des voitures de course selon ses concepteurs mais qui nous donnait plutôt l’impression d’avoir été brûlée à la flamme d’un briquet…
Comportement rassurant
Conçue sur la plateforme CMF-B identique à celle de sa devancière, la Clio VI voit son empattement légèrement allongé alors que ses voies ont été élargies pour améliorer la gestion du roulis. De quoi proposer un modèle parfaitement adapté à un usage quotidien en bon père de famille garantit par un certain confort qui peut véritablement servir de référence dans ce segment. Certes, la version la plus puissante essayée ici a pris 49 kg d’embonpoint par rapport à l’ancienne mais les réglages du châssis ont été adaptés en conséquence. Grâce à un excellent usage de la soufflerie, le Cx baisse de 0,32 à 0,30 alors que les vibrations et l’acoustique ont également fait l’objet de soins particuliers.
Cela participe au confort ressenti à bord et à la sérénité des déplacements, qu’ils s’effectuent sur autoroute ou en ville. On peut dès lors parler de réussite pour cette 5 portes compacte et polyvalente. Et ce qui ne gâche rien, elle se montre particulièrement sobre puisque notre collègue, bien plus adroit que nous au jeu de la conduite économe, a signé un excellent 4,4 l/100 km à l’issue de nos 90 minutes de trajet.
Programmation intelligente
La nouvelle Renault Clio peut embarquer jusqu’à 29 aides à la conduite (ADAS) dont la détection piétons/cyclistes, le freinage d’urgence autonome, le régulateur de vitesse adaptatif avec stop & go, le maintien de voie, l’alerte d’angle mort ou encore la surveillance d’attention du conducteur via une caméra placée sur le montant du pare-brise. Mais ce n’est pas tout. En matière d’intelligence, la Clio VI dispose également d’un nouveau calculateur capable de gérer pour le conducteur le choix des modes de conduite. Le Smart mode est toujours en position Eco mais il s’adapte à votre conduite et peut passer en mode Confort ou Sport selon les données qu’il reçoit de la part des actuateurs présents sous la carrosserie. C’est plutôt convaincant.
Mais tout cela a bien évidemment un prix. Le tarif d’accès démarre à 18.950 € pour la version TCe 115 en finition Evolution (BVM). La version hybrid E-Tech 160 débute à 23.550 € (Evolution). Les tarifs peuvent vite grimper puisqu’il faut débourser 26.600 € pour le déclinaison Techno et même 28.300 € pour l’exécution Esprit Alpine aux accents sportifs. Enfin, la Clio TCe 115 avec la boîte automatique EDC n’est disponible qu’à partir de la finition Evolution+, au prix de 22.300 €.
Elle demande un peu de temps pour se faire apprivoiser mais la Renault Clio de 6e génération est un produit très convaincant. La version haute essayée ici est amusante à conduire tout en garantissant confort et sécurité (29 ADAS) à ses occupants. Elle se pare des raffinements esthétiques les plus récentes de la marque qui lui donne fière allure. Les snobs vont l’adopter…
