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Que choisir ? Alfa Giulia ou Stelvio 2.0 TB 280 Q4 : Avec ou sans de la hauteur ?

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Qu’elles sont jolies ces Alfa Romeo! Plus le temps passe et plus leur beauté semble intemporelle. C’est au printemps dernier qu’elles se sont offert quelques améliorations susceptibles de les aider à finir leur carrière en douceur. L’occasion pour nous d’essayer, dans la foulée, la berline et le SUV avec la même motorisation. Fatalement un peu trop goulue pour l’époque…

Style et plaisir de conduire sont les deux atouts de charme de la marque italienne. Des qualités que l’on appréciait à l’époque chez une marque bavaroise bien connue mais qui s’étiolent de plus en plus avec les années et la masse toujours plus importante de ses nouveautés. Chez les Italiens, il n’est pas encore question d’électrification pour ces deux modèles qui datent respectivement de 2017 pour le Stelvio et d’un an avant pour la berline. Les modifications apportées sont essentiellement esthétiques et plutôt discrètes puisqu’elles se traduisent par des optiques redessinées histoire de les apparenter davantage au Tonale.

Dans l’habitacle du Stelvio, on découvre un tableau de bord où les bonnes vieilles aiguilles ont disparu au profit d’un affichage TFT de 12″3 où trois ambiances sont sélectionnables: Evolved, Relax et Heritage. La première propose un maximum d’informations, le second est minimaliste et le dernier s’inspire des compteurs anciens avec les fameux chiffres inversés. L’écran central de 8″8 semble désormais bien petit au regard des propositions indécentes de la concurrence. C’est loin d’être un défaut à nos yeux mais l’on se doute que cela constituera un frein certain chez bon nombres de futurs acheteurs, davantage attirés par la taille des écrans du tableau de bord que par tout le reste. Drôle d’époque…

La banane au volant

A bord de la Giulia, on retrouve les mêmes évolutions alors que l’écran central nous a semblé moins petit bien qu’il offre exactement les mêmes cotes que celui du SUV. Au volant, on affiche instantanément un large sourire. Les palettes au volant sont exemplaires, métalliques et parfaitement dimensionnées, elles invitent à jouer sans retenue avec les 8 rapports de la boîte automatique en tirant toute la puissance du 4 cylindres. Pour une fois, on a le sentiment que les 280 chevaux annoncés sont au rendez-vous alors que le couple de 400 Nm permet des relances confortables sur autoroute, lorsqu’il s’agit de dépasser quelques conducteurs en train de lambiner sur leur portable en occupant la bande du milieu sans raison.

Et lorsque les routes se resserrent et que les virages nous sautent au visage, la Giulia conserve toute sa superbe, parfaitement aidée par ses quatre roues motrices. Quel bonheur, quelle sérénité, quelle plaisir de conduire! La position de conduite est parfaite même si les commodos des clignoteurs et des essuie-glace sont rendus difficile d’accès entre le volant et les palettes. On regrettera néanmoins la sonorité décevante de ce 4 cylindres. A bord du Stelvio, le tableau est pratiquement semblable et il conserve toutes les qualités dynamiques que nous lui connaissions. Il reste à nos yeux le SUV le plus dynamique de sa catégorie grâce à une masse contenue de 1660 kg.

Coûteux à l’achat et à l’usage

Malheureusement, la plupart des hypothétiques acheteurs se soucient davantage des performances digitales de leur future voiture que de ses caractéristiques techniques sans parler de ses possibilités dynamiques… ces deux Alfa Romeo ne pourront probablement plus réaliser de miracles avant leur disparition. Désavantagées fiscalement en l’absence de la moindre version hybride, elles doivent en plus composer avec des prix de vente assez costauds (57.050€ pour le Stelvio et 2.000 euros de moins pour la Giulia) alors qu’il faudra remplir régulièrement leur réservoir de sans-plomb surtout si, comme nous, vous voulez profiter de la mécanique généreuse puisque nous avons consommé 9,5 l/100 km de moyenne lors de nos 833 km à bord de la Giulia alors qu’il a fallu ajouter 1 litre de plus au volant du Stelvio. Vous voilà prévenus!

A l’heure du choix, nous avons craqué pour la berline Giulia toujours aussi joliment dessinée mais nous savons déjà que vous préférerez le Stelvio, sa position de conduite surélevée donnant un sentiment de sécurité indéniable. Il propose également davantage de volume habitable tandis que son coffre de 525 l propose un beau volume. Le confort à bord est garanti malgré les belles jantes de 21 pouces qui équipaient notre exemplaire.

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