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Essai : Volkswagen Taigo R-Line 1.0 TSI 110 hp DSG7 : la digne héritière de la Polo ?

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Les petites voitures n’ont plus la cote auprès des constructeurs. Trop peu rentables à cause des futures normes de pollution selon certains, victimes collatérales des coûts exorbitants du développement des voitures électriques selon d’autres, elles disparaissent progressivement de l’offre de plusieurs marques. Elles ont été également la proie des petits SUV urbains qui les ont facilement remplacées chez la plupart des utilisateurs. Pendant dynamique du VW T-Cross, le Taigo en est le parfait exemple puisqu’il rencontre un joli succès. Nous avons voulu comprendre pourquoi.

Avec son Visual Green du plus bel effet, notre voiture d’essai rayonnait sous un soleil de fin d’hiver, sans oublier sa finition R-Line ajoutant des notes noires à la carrosserie. Cette Taigo a rencontré son petit succès auprès des personnes croisées durant nos sept jours à son volant, démontrant, s’il le fallait encore, que les SUV compacts sont définitivement entrés dans les mœurs. Il faut dire que la ligne courbée de son hayon arrière lui donne un certain style et casse ainsi la rigidité du T-Cross.

J’aime bien

Evidemment, face à ce dernier, le Taigo se montre moins généreux en espace habitable ou en volume de coffre (440 l au lieu de 455). Mais il bénéficie du même intérieur bien conçu, sobre et classique, comme Volkswagen peut les concevoir. Que ceux qui voient la vie en couleur sachent qu’il est possible d’opter pour des inserts couleur carrosserie dans l’habitacle. La position de conduite est bonne au même titre que l’ergonomie si l’on opte pour le système d’infodivertissement le plus performant qui conserve une mollette classique ou un bouton-poussoir au volant pour régler le volume du son. Le contrôle de la climatisation automatique Climatronic s’effectue à l’aide des curseurs tactiles mais les commandes par pression peuvent également le modifier. A l’arrière, l’espace est aussi généreux que dans une Polo mais l’on ne bénéficie pas de la banquette coulissante du T-Cross.

Plutôt malin

Sans être aussi vif que le petit 3 pattes signé Ford, le 1.0 TSI 3 cylindres, appelé EA211 en interne, procure ici 110 chevaux largement suffisant pour déplacer les 1260 kg de ce SUV compact. Parfaitement épaule par la boîte automatique DSG à 7 rapports, il permet des déplacements agréables dans la circulation quotidienne en ville sans se départir de sa vivacité lorsqu’on aborde les grands axes. Certes, les suspensions sont assez fermes mais cela ne compromet guère le confort. Cela dit, même si sa finition R-Line pourrait le laisser croire, le Taigo n’a aucune prétention sportive.

J’aime moins

Certains plastiques durs ne présentent pas trop bien mais c’est assez logique de les retrouver dans l’habitacle d’un véhicule de cette gamme. On pourra aussi pester sur le manque de couple du moteur et sur son caractère braillard lorsqu’on grimpe dans les tours mais une fois encore, sa vocation n’a jamais été de signer des chronos dans la spéciale de Winanplanche.

Pourquoi je l’achète

Seul SUV urbain coupé du marché, le VW Taigo joue pleinement a carte de la tendance mais il n’en conserve pas moins ses aspects rationnels qui vont de le finition soignée de l’habitacle au parfait accord entre le moteur et la boîte automatique sans oublier un confort fermement assumé et un prix relativement accessible. Avec le même moteur, en boîte manuelle et en finition Life Business, il est affiché à 30.445€ alors que le T-Cross est à 29.065€. Mais c’est la Polo dans la même configuration qui demeure la plus chère à 31.485€. De là à ce que VW n’ait plus envie d’en vendre… A l’issue de nos 724 km au volant, l’ordinateur de bord affichait 7,2 l/ 100 km de consommation moyenne.

Pourquoi je ne l’achète pas

Sachant qu’une Golf, dans la même définition de base est affichée à 32.045€, notre choix serait vite fait. A moins qu’une Ford Puma au petit 3 cylindres bien plus démonstratif… Vous l’aurez compris, ce Taigo doit faire face à une belle concurrence à laquelle on peut encore inclure la Toyota Yaris Cross. Des modèles assez courants dans nos rues qui démontrent que le particulier s’est rapidement rabattu sur ces propositions encore accessibles à certains budgets. Même s’il assure aussi bien le travail que le plus gros 1.5, le petit 1.0 pèche un peu par manque de couple et de volonté dans certaines situations alors que d’autres souligneront le manque de douceur des suspensions ou encore l’aspect trop sobre de sa planche de bord, si l’on n’a pas opté pour les inserts colorés.

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