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Essai : Fiat 600 Hybrid 100 : rendre l’offre alléchante

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Lancée dans un premier temps en version 100% électrique, la Fiat 600 est finalement revenue sur ses fondamentaux en recourant à la bonne vieille technologie du thermique pour faire revenir le client dans les concessions grâce à des tarifs serrés. Un pas de côté généralisé dans le groupe Stellantis qui fait machine arrière en rappelant aux consommateurs qu’il n’y a pas que l’électrique inabordable dans la vie. Alors que vaut donc cette 600 par rapport à l’ancienne 500X ?

Avec sa bouille sympathique et ses couleurs vives, la Fiat 600 Hybrid séduit facilement.

Il ne faut pas avoir suivi le cursus d’un designer automobile pour se rendre compte que la 600 que Fiat nous décrit aujourd’hui comme LA nouveauté n’est jamais qu’une évolution de sa 500X. Présentée au Mondial de Paris en 2014, ce crossover était basé sur la plateforme semblable à la Jeep Renegade. Mais dans les faits, si les deux modèles 500X et 600 sont proches stylistiquement parlant, la nouvelle est plus compacte de 10 cm, repose sur la plateforme CMP et est assemblée à l’usine polonaise de Tychy comme sa cousine la Jeep… Avenger. Vous suivez toujours ?

J’aime bien

Avec sa bouille bien connue, la Fiat 600 est sympathique et dans l’habitacle, on retrouve ses rondeurs extérieures. La position de conduite est satisfaisante et le tableau de bord apporte suffisamment d’indications pour la conduite quotidienne. L’écran central est suffisamment déchiffrable et des touches physiques sont encore présentes sous celui-ci pour commander la ventilation et l’air conditionné. Juste en dessous de l’écran central, quatre boutons de raccourcis permettent également d’afficher directement les touches consacrées aux aides à la conduite, au verrouillage central , aux feux de secours ou encore au retour à l’affichage classique. Au volant, on retrouve une  voiture agréable à vivre au quotidien pour des déplacements essentiellement urbains et péri-urbains.

Plutôt malin

Le petit 3 cylindres 1.2 Puretech s’est montré suffisamment nerveux dans cette version de 100 chevaux d’accès. Il est également disponible avec une puissance de 145 ch, ce qui ne représente pas une différence suffisante à nos yeux pour payer le supplément demandé même s’il ne s’élève qu’à 1.500€. Sa micro-hybridation lui permet d’effectuer les manœuvres de stationnement en silence mais les déplacements en ville en mode 100% électriques sont rares. La boîte automatique qui lui est accolée effectue également son travail en toute discrétion ce qui signifie que les accords entre moteur et transmission sont parfaitement réalisés.

Les plastiques sont fort présents dans l’habitacle mais de la part de la marque turinoise, cela n’étonne guère.

J’aime moins

Par contre, on se demande encore pourquoi Fiat a jugé bon de placer les boutons de fonctionnement de cette transmission automatique sur la console centrale alors qu’un petit levier est si facilement utilisable. Un détail agaçant que cette 600 partage avec sa sœur, la Jeep Avenger. Elle partage également le couvercle 100% plastique du réceptacle central qui fait vraiment trop bon marché. Un sentiment renforcé par les trop nombreux plastiques durs de l’habitacle mais comme le prix est serré, on peut comprendre pareil choix.

Les boutons de fonctionnement de la boîte de vitesses ne sont pas des mieux positionnés à nos yeux…

Pourquoi je l’achète

Jugez plutôt, la 600 électrique est annoncée à 32.490€ en prix de base (finition Red) alors que la 600 Hybrid essayée coûte 25.030€ en version d’accès. Un prix plutôt concurrentiel qui en donne pour son argent puisque le 1.2 T offre 100 ch et un équipement comprenant les phares LED, l’entrée sans clé, la climatisation manuelle et le frein à main électrique. Bien mieux équipée, la version La Prima dispose des jantes en alliage de 18 pouces, des vitres teintées, des sièges chauffants et réglables à l’avant, du tableau de bord numérique de 7 pouces, de l’écran central de 10 pouces, de diverses aides au stationnement ou encore du chargeur sans fil pour smartphone. Comptez 29.330€ pour ce modèle. On l’a dit, l’intérieur est agréable à fréquenter même s’il ne bat pas des records d’habitabilité. On peut en dire autant du volume du coffre qui dispose de 385 litres, une valeur assez moyenne, mais qui peut grimper à 1.256 une fois la banquette rabattue. Enfin, votre serviteur a signé une excellente moyenne de 6,1 l/100 km à l’issue de 750 km d’essai.

Avec une direction manquant de précision, le dynamisme de la 600 Hybrid ne saute pas aux yeux.

Pourquoi je ne l’achète pas

On l’a dit plus haut, la 600 Hybrid ne peut cacher ses intentions de proposer un produit à prix serré et cela se traduit essentiellement par des plastiques fort présents et très noirs. L’habitué de la marque italienne populaire ne sera pas surpris. Pour avoir roulé à l’époque avec des Uno, Tipo et Bravo/Brava, on  n’est pas plus choqué que cela… On regrettera aussi le manque d’habitabilité aux places arrière, ce qui est regrettable de la part d’un crossover. Enfin, ne cherchez pas à personnaliser outre mesure votre 600, seuls deux packs sont au rayon des options mais ses couleurs vives pourront heureusement mettre un peu de soleil italien dans la grisaille des voitures européennes…

Vous avez bien vu, il y a encore des moteurs thermiques sous le capot des voitures du groupe Stellantis.

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