La Dacia Spring est la voiture électrique la moins chère du marché. Affichée à 20.990 € TVAC ou 99€ par mois, la Spring 45 est plus une citadine qu’autre chose. Nous avons pu récemment essayer la version 65 qui vient l’épauler et lui permet d’être plus polyvalente.

Dacia version tous chemins
Fidèle à ses valeurs, essentielles et cool, ainsi qu’à son image robuste et orientée vers la découverte, vers l’économie mais également l’écologie, la marque développe une gamme « Extreme », à la fonctionnalité et la polyvalence renforcée. C’est aussi un excellent moyen de suivre l’évolution des demandes de la clientèle et… d’en conquérir une nouvelle, attirée par les grands espaces sans être pour autant prête à se ruiner dans un véhicule tout-terrain. Dans le cas de la Spring, une nouvelle teinte baptisée Stonewash n’est disponible qu’en finition Extreme tandis que différents éléments en brun cuivrés sont spécifiques : des coques de rétroviseurs aux centres de roues, en passant par les monogrammes ou les barres de toit. En outre, un motif décoratif inspiré par les cartes d’état-major se retrouve sur les protections latérales et les portières.

Evolution mesurée
Deux ans à peine après sa présentation, Dacia lance une version plus puissante de la Spring. Esthétiquement, ce dérivé de la Kwid indienne produit en Chine évolue peu. La voiture a enregistré entretemps plus de 110.000 commandes ! Elle correspond aux attentes d’un large public qui effectue des trajets d’une trentaine de kilomètres au quotidien et ne dispose pas nécessairement d’une borne domestique. L’année dernière elle s’est même vue attribuer 5 étoiles par le Green NCAP. Outre le «visage » de la marque, elle affiche un look de baroudeur urbain, haut perchée sur de petites roues de 14’’, avec des protection latérales plutôt proéminentes sur les ailes. Les 45 et 65 utilisent le même moteur électrique synchrone à aimant permanent, accouplé à une boîte de vitesse automatique au seul rapport entraînant les roues avant.

Techniquement, seul ce moteur évolue un peu : des bobines renforcent le stator qui tourne désormais beaucoup plus vite (14.700 tr/min contre 8.500 tr/min pour la 45) tandis que les roulements ont été renforcés. Le réducteur reçoit un rapport modifié, de 7.162 à 12.057, ce qui augmente le couple effectivement transmis aux roues motrices. La puissance est donc plus élevée mais… le couple en recul par rapport à la 45 (113 Nm contre 125 Nm), pas de quoi mettre à mal le train avant ni les petites roues de 14’’. La batterie conserve la même capacité et offre une autonomie similaire : 220 km contre 230 km pour la version 45. Dans la réalité, il faudra certainement plutôt tabler sur environ 200 km, dans des conditions normales d’utilisation.

La vitesse de pointe s’établit à 125 km/h. C’est suffisant pour doubler les camions sur autoroute mais son terrain de jeu favori reste la ville et les petites routes de campagne, là où son gabarit compact, son poids mesuré et sa maniabilité font merveille. Les accélérations sont un peu moins laborieuses que celles de la 45 : le 0 à 100 km/h exige un peu plus de 13 secondes contre près de 20 s à sa sœur moins puissante. Les reprises sont également meilleures, avec un temps de 13,5 sec pour passer de 80 à 120 km/h contre 26s pour la version 45. Par rapport à cette dernière, l’amortissement a évolué, améliorant la rigueur du comportement.

Pratique !
Citadine dans l’âme, la Spring offre quatre places. Elle mesure 3,73 m de long pour 1,58 m de large et 1,51 m de haut tandis que l’empattement est de 2,42 m. Soulignons son poids modéré, à 1017 kg (dont 188 pour la batterie seule), même si c’est au prix de l’épaisseur réduite de nombreux matériaux ou encore d’une insonorisation limitée. Elle rappelle beaucoup la Twingo 1, de par sa taille et ses côtés minimalistes… ou encore son essuie-glace unique à l’avant ! L’intérieur s’avère bien fini, même si les matériaux utilisés sont durs. Les différentes touches cuivrées sont les bienvenues pour égayer un peu les choses et rendre l’habitacle moins monacal. Le volant n’est pas réglable mais sa position offre une bonne prise en mains. Les sièges gagneraient à recevoir une assise un peu plus longue ainsi que des réglages plus nombreux, afin d’y trouver une meilleure position. Leur revêtement TEP Copper se nettoie facilement, élément important pour les familles. L’ergonomie et la position des différentes commandes sont bonnes mais le combiné de bord affiche le minimum : vitesse, pourcentage de charge de batterie et économètre. Un indicateur d’autonomie, en km, serait bienvenu.

L’équipement inclut quatre vitres électriques et des tapis en caoutchouc à l’avant. Au centre de la planche de bord, l’écran tactile 7’’ offre une bonne résolution. Le pack Media Nav Evolution est compatible Android Auto et Apple CarPlay, avec une navigation MapCare et une caméra de recul. La boîte se commande via un bouton rotatif situé dans la console centrale. Des bacs de rangement assez larges se trouvent dans les portières et la boîte à gants offre également une belle capacité. L’espace arrière est très correct pour un véhicule de cette taille, tout comme le volume du coffre, 290 l banquette relevée et 620 l lorsqu’elle est rabattue. Petit bémol, la taille des portière, réduite, ne favorise pas l’accès à bord.

Sur la route
Dans la campagne gantoise, la Spring se faufile facilement sur les petits chemins et se révèle agréable, même si elle a tendance à prendre du roulis à des vitesses peu élevées. La direction est légère mais communique néanmoins assez d’informations, les manœuvres sont aisées. Le freinage est suffisant pour la voiture, malgré les tambours qui officient à l’arrière. Menée à des allures urbaines, elle se révèle à la fois inoffensive et agréable. L’amortissement est bien en phase avec l’usage de la voiture mais nul doute qu’une monte pneumatique digne de ce nom améliorerait tant le confort que la tenue de route et… réduirait les distances de freinage. Affichée à 119 €/ mois ou 22.690 €, la Spring 65 bénéficie d’une garantie de 3 ans, actuellement complétée par 2 années supplémentaires gratuites ou dans la limite de 80.000 km. En option, un branchement DC 7 à 30 kW coûte 400 € TVAC. (Texte de notre envoyé spécial à Gand: Dimitri Urbain)
