Essai nouveauté : DS 9 2023 : l’art du voyage à la française

Au sommet de la gamme DS, la 9 est exclusivement disponible en berline. Elle vient récemment d’être mise à jour et d’évoluer légèrement. Nous avons pu la conduire dans la région de Lyon et expérimenter son confort dans différentes situations.

La DS9 est une des dernières vraies berlines, ici pas de hayon mais bien un coffre séparé, de belle contenance et de formes régulières.

Evolution contenue

Présentée il y a un peu plus de deux ans, en mars 2020, la DS 9 s’est faite attendre jusqu’au printemps suivant. Fabriquée en Chine et… revue en France, la DS9 peine à convaincre les acheteurs, malheureusement. Ses ventes ne dépassent pas les quelques centaines d’exemplaires par an, tous marchés confondus. A l’heure actuelle, même les berlines premium allemandes marquent le pas face aux SUVs. Pourtant, cette DS ne manque pas d’atouts, elle jouit d’une finition et d’un équipement complet et se révèle aussi agréable à l’œil qu’à rouler.

Elégante, la DS9 fait la part belle à ses passagers arrière, avec un accès aisé.

La DS9 évolue donc légèrement et se reconnaît désormais à l’antenne en forme d’aileron de requin, à l’arrière du toit. Elle bénéficie de l’infotainement Iris System à reconnaissance vocale et entièrement personnalisable. Histoire d’être à la page, la vision 360° est également au programme, tout comme le wifi ou les prises USB C. La navigation se fait en temps réel et nous a semblé plutôt bien fonctionner, tant en ville qu’en pleine campagne. La gamme s’articule désormais entre deux motorisations hybrides rechargeables, les E-Tense 250 et E-Tense 360, avec transmission 4X4. Côté finitions, sont disponibles : la « Performance Line + » en entrée de gamme, la Rivoli +, et l’Opéra.

L’espace intérieur est généreux, la qualité des matériaux et le niveau d’équipements font de la DS9 une vraie routière au long cours. Pour un peu, on imaginerait bien une séparation vitrée entre l’avant et l’arrière.

Une déclinaison « Esprit de Voyage » reçoit même un intérieur exclusif gris perle. C’est cette dernière qui nous a accompagné durant un essai de plus de 350 km. La version 250 est montée en roues de 19’’ tandis que la 360 passe en 20’’ est se chausse de Michelin Pilot Sport 4S. En version 360 ch, un moteur thermique de 200 ch se combine avec un moteur électrique de 110 ch associé à la boîte de vitesses tandis qu’un autre, de 113 ch, se trouve sur l’essieu arrière. La puissance de la batterie est de 15,6 kWh. Elle passe de 0 à 100 km/h en 5,6 secondes et monte jusqu’à… 250 km/h. L’autonomie en mode électrique est de 65 km, avec une consommation établie à 1,5 l/100 km et 35 gr/ CO2 au km.

Haute couture, luxe et raffinement… la DS9 se fait l’ambassadrice d’une certaine tradition française.

De son côté, la version 250 utilise le même moteur thermique mais se contente d’un seul moteur électrique, de 110 ch, placé à l’avant. La batterie est identique à la version plus puissante mais l’autonomie est ici de 85 km. Un chargeur de 7,4 kW est intégré à la voiture et permet de passer de 0 à 100% de charge en seulement 2H23. Les émissions de CO2 de la 225 sont réduites à 22 gr/ km et la consommation est d’1 l/ 100 km. Dans les faits celle-ci est bien évidemment plus élevée mais reste assez raisonnable, sous les 7 litres sans y faire vraiment attention.

L’écran central 12’’ est tactile et configurable grâce à l’utilisation de widgets. Le graphisme du combiné principal a été revu afin de le moderniser.

Berline au long cours

La finition Opéra coiffe la gamme. Le toit ouvrant est de série et la suspension est pilotée par caméra. Les passagers arrière sont particulièrement soignés : climatisation bizone étendue, sièges chauffants, massants et ventilés ou encore la possibilité d’avancer le siège passager sans la moindre contorsion. L’intérieur est disponible en cuir Nappa rouge rubis ou noir basalte. La France est synonyme de luxe, de haute couture et DS reprend un peu cette image à son compte avec la Collection Esprit de Voyage, illustrant tout un savoir-faire en la matière. Dans ce cas, l’intérieur est en cuir Nappa clair de teinte gris perle, tout comme la console centrale, les panneaux de portes ou encore le tableau de bord. Attention quand même à l’entretien, un cuir clair demande toujours beaucoup plus d’attention qu’un autre de teinte foncée !

Discrète, la DS9 s’identifie par le monogramme disposé sur les portières avant.

Sous l’écran central de grande taille, un élément en cuir est embossé à chaud pour lui donner du relief. A l’image du travail des horlogers parisiens (la montre de bord est toujours signée BRM), un Clou de Paris marque l’emplacement du DS Design Studio Paris et des rayons tracent une carte d’Europe… Ces lignes figurent également sur les seuils de portes ou encore les coques de rétroviseurs, gravées au laser. Le volant est recouvert de cuir noir, tout comme le dessus du tableau de bord tandis que l’Alcantara s’étend sur le pavillon, les montants de portières ou encore la tablette arrière. L’ensemble respire le luxe et la qualité, de quoi justifier un peu mieux les tarifs !

Les coques de rétroviseur sont gravées au laser, l’un des multiples petits détails qui confèrent un certain cachet unique à la DS 9.

Au volant

La DS9 fait preuve d’une grande homogénéité, qu’il s’agisse d’autoroute au revêtement parfait ou de… route sinueuse et plus bosselée. Le confort est vraiment royal, trouver une position de conduite parfaite un jeu d’enfant. Le siège pourrait certes maintenir plus le dos en virage mais les multiples réglages électriques ou encore le coussin central mobile pour soutenir les genoux sont au top. L’espace arrière est tout aussi soigné et, en finition Opéra, digne d’une limousine. La direction est précise, les mouvements de caisse bien maîtrisés et la taille de l’engin n’est pas un problème.

Extérieurement, peu de changements mais la nouvelle interface multimédia Iris System a nécessité le montage d’une antenne « aileron de requin ». Ce détail permet d’identifier immédiatement une DS9 année modèle 2023.

Elle vire à plat et se comporte de façon saine en toutes circonstances. Notre choix irait certainement vers la motorisation 250 qui se révèle parfois moins brutale que la 360 et, sur la route, dans des circonstances normales du quotidien, la différence entre les deux n’est pas réellement marquée. La 250 se révèle également plus légère (1864 kg contre 1931 kg à la 360) et… moins chère, avec des niveaux d’équipement et de finition équivalents. Les tarifs débutent à 62.050 € pour une version Performance Line + de 250 ch (La seule motorisation disponible dans cette finition) tandis que la finition Rivoli vaut 66.050 ou 75.900 €, l’Esprit de Voyage est affichée à 76.000 ou 85.850 € tandis qu’en haut de gamme, l’Opéra est vendue 75.650 ou 85.500 €.

En version 250, la DS9 est chaussée en 19’’ tandis que la 360 reçoit des jantes 20’’ montées en Michelin Pilot Sport 4S !

Ces tarifs restent élevés, même s’ils sont proches de ceux d’autres berlines allemandes… A condition que le budget ne soit pas un obstacle et que vous recherchiez une voiture aussi décalée qu’originale, très confortable et bien équipée, la DS9 est faite pour vous ! (Texte: Dimitri Urbain)

La DS9 n’est pas une sportive pure et dure mais son châssis bien né et ses motorisations lui autorisent de rivaliser avec certaines berlines allemandes… la 360 grimpe allégrement à 250 km/h !

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